Kenya - Asunta Wagura

Kenya - Asunta Wagura

En 1988, Asunta Wagura, originaire de Nairobi, a appris qu’elle était séropositive. A cette époque-là un tel diagnostique était considéré comme une peine de mort. Rejetée par son entourage, Asunta s’est trouvée à la rue avec rien. Elle s’est décidée d’ aider d’autres personnes qui se trouvaient dans la même situation, et avec plusieurs amis elle a créé l’association KENWA (Kenyan Network of Women with AIDS).

« A l’époque, le stigma était tel que les gens se retrouvaient souvent rejeté, à la rue. » KENWA avait pour mission de soutenir les gens séropositifs en les visitant chez eux, leur apportant des vivres et prodiguant des soins. L’association a grandi pour soutenir plus de 10 000 personnes dans les bidonvilles de Nairobi.

Aujourd’hui, la situation est radicalement différente. Le stigma autour du VIH a largement disparu, et le traitement antirétroviral est accessible à tous. KENWA continue de servir sa communauté, mais leur priorité maintenant est d’habiliter les personnes vivant avec le VIH à parler ouvertement de leur situation et de les aider à vivre positivement.

Asunta elle aussi a changé de cap. Mère de cinq garçons (tous séronégatifs), elle continue de soutenir la réponse au VIH mais elle poursuit aussi ses études. Concernant sa santé, elle dit, « Je n’y pense pas beaucoup – je n’ai pas besoin de toujours me le rappeler (que je suis séropositive). » Le VIH/sida, dit-elle, « a vraiment fait ressortir le meilleur en moi. La maladie a vraiment ouvert des chapitres dans ma vie et ma perspective sur les êtres humains. Si j’ai pu accomplir des choses, c’est parce que j’ai pu m’appuyer sur les épaules des autres. »

En réfléchissant sur le 30ème anniversaire de la Journée international de lutte contre le sida, et les 30 ans depuis qu’elle a appris qu’elle avait le VIH, Asunta prévient que ce n’est pas le moment de lâcher. « La lutte contre le VIH a toujours besoin de notre attention et de ressources suffisant pour pouvoir atteindre les objectifs 90-90-90. Nous vivrons avec l’impact du VIH pendant encore longtemps. »

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