Epidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest: Situation d’urgence sanitaire pour la Guinée, le Liberia, le Nigeria et la Sierra Leone

Epidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest: Situation d’urgence sanitaire pour la Guinée, le Liberia, le Nigeria et la Sierra Leone

Conakry (Guinée), 14 août 2014 (OMS) – L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) depuis son siège de Genève a lancé un appel à l’ensemble des pays touchés par l’épidémie de fièvre à virus Ebola afin que soit prise la décision pour instaurer une situation d’urgence sanitaire. L’Institution Onusienne en charge des questions de santé au niveau mondial a recommandé cette décision compte tenu de l’évolution de la situation sur le terrain et le risque que cette maladie ne s’étende à d’autres régions du monde. Le fait de décréter la situation d’urgence sanitaire entraine la prise de mesures d’accompagnement, en termes de mise en œuvre   effective sur le terrain.

Le président guinéen, Alpha Condé a décrété ce mercredi 13 août 2014 dans la soirée, l’état d’urgence sanitaire en Guinée. Le Chef de l'exécutif guinéen a aussi par la même occasion annoncé un certain nombre de mesures pour circonscrire la maladie Ebola en Guinée…, c’est par ces quelques lignes que l’information a été rendue publique. 

Le communiqué officiel du gouvernement fait référence à l’évolution de l’épidémie en Guinée, à la récente rencontre extraordinaire des Chefs d’Etats et de gouvernement de l’autorité du fleuve Mano tenue le 1er août dernier à Conakry et enfin à l’appel de l’OMS qui a déclaré l’urgence sanitaire mondiale contre la maladie à virus Ebola qui fait peser une grande menace pour la santé de plusieurs pays du monde.

La Guinée rejoint ainsi les pays de l’union du fleuve Mano également touchés par cette épidé-mie qui, quelques semaines plus tôt avaient pris la même mesure pour contenir l’épidémie. Les deux pays, (Libéria et Sierra Leone), avaient déjà procédé à la fermeture de leurs frontières. Le décret présidentiel précise les mesures d’accompagnement pour sa mise en œuvre et instruit le comité de riposte pour sa matérialisation. Voici en substance, les éléments clés du décret :

« Il est établi un cordon sanitaire tenu par les agents de santé et les agents de sécurité et de défense à tous les postes frontaliers d’entrée en république de Guinée. 

Les mouvements des personnes sont restreints et soumis aux mesures de contrôle sanitaire aux différents points de passage terrestre, maritime et aéroportuaire.  

Tous les personnels de santé et de service de sécurité et de défense sont mobilisés pour la lutte contre la Maladie. 

Tous les départements ministériels, acteurs du secteur privé et de la société civile sont invités à s’associer à la lutte contre la maladie dans les domaines de la sensibilisation et de la prévention. 

Tous les cas suspects seront l’objet d’un prélèvement systématique et d’une hospitalisation jusqu’à l’obtention des résultats de laboratoire, 

Il est formellement interdit à toutes les personnes faisant partie des contacts de se déplacer hors de leur zone de résidence jusqu’à la fin de leur période de surveillance 

Il est interdit de procéder au transfert de corps d’une localité à une autre jusqu’à la fin de l’épidémie, 

Toute personne qui s’opposera ou incitera à s’opposer de quelque manière que ce  soit à la détection, au traitement à l’isolement ou à l’examen d’un malade, d’un suspect ou contact sera considéré comme menace contre la santé publique et subira la rigueur de la loi. »

Depuis le début de l’épidémie dans la sous-région Ouest africaine et à la date du 14 août, environ 1069 personnes ont perdu la vie. La maladie touche les plus de 15 ans et la population féminine reste la plus affectée. Retenons enfin que dans la déclaration de situation d’urgence sanitaire mondiale faite par le DG de l’OMS, il n’est nullement préconisé pour les pays touchés, la fermeture des frontières et les restrictions sur le commerce.

 (OMS/PRESSE)

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  • Dr Francis Kasolo, Coordonnateur du CSCRE
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