Lejweleputswa, Afrique du Sud – L’industrie minière est un secteur important de l’économie sud-africaine. Comme une grande partie de l’économie, l’industrie minière a été durement touchée par la pandémie de COVID-19, entraînant une baisse de la production et des pertes en vies humaines. Pour protéger la santé des travailleurs, les mines ont mis en place des mesures préventives et collaborent avec les autorités sanitaires pour enrayer d’éventuelles infections généralisées.
Chez Harmony Gold Mines, dans le district de Lejweleputswa (province de Free State), un système robuste de gestion des épidémies a permis d’identifier les cas à temps et de les orienter rapidement vers des services de soins. La vaccination a également été un succès : plus de 80 % des salariés d’Harmony ont achevé la série de primovaccination et 34 % ont reçu une dose de rappel.
Elle est reconnaissante d’être en vie, de travailler et de pouvoir s’occuper de ses deux garçons dans la province voisine du Cap-Oriental dont elle est originaire.
Bukiwe a contracté la COVID-19 il y a plus de deux ans. Après un auto-dépistage au début de son service qui s’est révélé positif au virus, elle a dû rester à la maison pour s’isoler pendant 14 jours.
Elle était malade et anxieuse. Elle était au courant des nombreux décès dus à la COVID-19 survenus autour d’elle. « J’étais essoufflée, je croyais que j’étais vraiment en train de mourir », dit-elle.
L’infirmière avait également demandé à Bukiwe de lui fournir une liste des personnes avec lesquelles elle avait été en contact. La mine les a recherchées, et elles se sont aussi auto-isolées.
Bukiwe a survécu et a pu reprendre le travail en bonne santé. « Je suis guérie, avec l’aide de mon employeur », dit-elle.
Ainsi, lorsque la COVID-19 a frappé, la mine a utilisé de nombreux processus de gestion des catastrophes déjà en place pour élaborer sa stratégie de gestion de l’épidémie.
Pendant le strict confinement d’avril 2021, quand la mine a dû fermer complètement pendant trois semaines, la direction a mis à profit cette période pour la planification. Ils ont mis en place des procédures strictes de dépistage, identifié et préparé des sites de quarantaine, avant de rappeler la moitié du personnel.
Dans un premier temps, 25 000 travailleurs sont retournés à la mine. Mais depuis juillet 2020, 45 000 mineurs ont suivi cette procédure chaque jour, avant de descendre au fond de la mine.
Selon la Dre Tumi Legobye, responsable de la santé chez Harmony Gold Mines, ces mesures visent à protéger la santé des mineurs. « En tant qu’employeur, je veux davantage m’assurer qu’un travailleur comme Bukiwe est en bonne santé. Et c’est une motivation pour Harmony. Je dois m’assurer que Bukiwe peut reprendre le travail. Je ne peux pas me permettre de perdre Bukiwe avec toutes ses compétences et connaissances. Nous devions donc nous assurer que les employés nous reviennent en bonne santé », explique-t-elle.
La stratégie de gestion de l’épidémie a porté ses fruits. Sur les 22 470 travailleurs testés, 6110 ont eu un résultat positif et 79 sont décédés.
« Nous avons pu collaborer dans la recherche des contacts, en particulier en cas de transmission communautaire. Nous avons contribué au suivi des membres des familles et des autres communautés avec lesquelles les travailleurs de la mine avaient été en contact », explique Oratile Mokgethi, épidémiologiste de district de l’OMS pour Lejweleputswa, qui aide le Ministère dans l’analyse et la transmission des données.
Selon le Dr Legobye, responsable de la santé chez Harmony Gold Mines, le taux d’acceptation du vaccin parmi les mineurs est élevé. Les travailleurs sont sensibilisés et conseillés avant de recevoir le vaccin, apaisant ainsi toutes les inquiétudes qu’ils pourraient avoir au sujet de sa sécurité ou de son efficacité. Actuellement, 84 % des agents d’Harmony ont achevé leur série de primovaccination et 34 % ont reçu une dose de rappel.
Avec les nouveaux processus mis en place à la mine, en plus des mécanismes de gestion des catastrophes existants, Harmony a accru ses capacités d’intervention rapide aux futures épidémies.
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