Kampala – Lorsque deux cas de mpox ont été confirmés dans le district de Kasese en juillet 2024, à l’ouest de l’Ouganda, les autorités sanitaires ont rapidement déclaré l’épidémie et mis en place des mesures urgentes pour freiner la propagation du virus.
Au 2 octobre 2024, le pays comptait 51 cas confirmés de mpox, répartis dans 11 districts, et 13 guéris. En collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et des partenaires, le Ministère de la santé intensifie ses efforts pour consolider les mesures essentielles de lutte contre les épidémies, à savoir la surveillance épidémiologique, la recherche active de cas, le dépistage, les soins cliniques, ainsi qu’un engagement soutenu auprès des communautés afin de sensibiliser la population aux mesures de protection.
L’OMS fournit également un appui aux autorités nationales pour renforcer les capacités des personnels de santé, en vue d’assurer une prise en charge efficace des cas de mpox, et d’améliorer les infrastructures de laboratoire pour accélérer la collecte et l’analyse des échantillons. Pour ce faire, l’Organisation a formé les intervenants de cinq districts sur l’utilisation des systèmes de surveillance électronique des données. La collecte et la gestion électroniques des données sont des outils essentiels pour identifier les cas, suivre les personnes contacts, et mener des investigations.
Après qu’un test de dépistage effectué dans son centre de santé habituel se soit révélé négatif, Godwin a parcouru les 300 kilomètres qui le séparent de Kampala, la capitale, en quête de réponses.
Aujourd’hui complètement rétabli, Godwin se réjouit de retrouver sa famille, mais affirme que cette expérience l’a rendu particulièrement conscient de l’importance de l’hygiène et de ses interactions avec les autres.
« Désormais, je me lave les mains plus fréquemment, j’évite de serrer la main des inconnus, je fais preuve de prudence envers les animaux suspects et je consulte immédiatement un médecin dès que je ressens le moindre malaise », explique-t-il.
Avec plus de 800 échantillons testés à ce jour, le Dr Charles Olaro, Directeur des services curatifs au Ministère de la santé, affirme que ces kits se sont avérés indispensables. « Ils facilitent la détection rapide et la riposte à la flambée de mpox en nous permettant d’effectuer des diagnostics précis pour recommander le traitement approprié », indique-t-il.
Dans le cadre des efforts de sensibilisation communautaire dans le district de Mayuge, l’équipe d’intervention au niveau du district s’est également rendue dans 142 écoles primaires et 28 lieux de culte pour diffuser des messages de prévention et de prise en charge de la mpox.
« Grâce à cette sensibilisation communautaire, nous favorisons la prise de conscience sur la prévention et le traitement de la mpox tout en dissipant la stigmatisation », déclare Menya Simon, un travailleur de santé communautaire dans le district de Mayuge.
Dans ce contexte, l’OMS a dispensé une formation sur l’application GoData et la surveillance électronique intégrée des maladies et riposte (SIMR) à 129 intervenants dans cinq districts, y compris dans la région métropolitaine de Kampala. Cette application facilite la recherche et le suivi des personnes contacts, tandis que la SIMR permet d’enquêter sur les cas et de mener des investigations.
Au 30 septembre 2024, 263 cas contacts ont été enregistrés dans GoData, ce qui constitue une avancée importante dans le suivi des contacts par rapport aux méthodes manuelles précédemment utilisées.
« Ces outils ont joué un rôle déterminant dans l’interruption de la chaîne de transmission de la mpox », déclare le Dr Charles Lukoya Okot, gestionnaire d’incident pour la mpox de l’OMS en Ouganda.
« L’Organisation mondiale de la Santé, reste fermement engagée à soutenir l’Ouganda durant cette crise, tout en œuvrant à l’édification d’un système de santé résilient capable de faire face aux menaces futures sur la santé publique telles que la mpox », déclare le Dr Charles Njuguna, Représentant de l’OMS par intérim en Ouganda.
Sa maladie a été prise en charge à domicile, avec des visites de suivi régulières effectuées par des équipes de santé, qui ont su apaiser ses nombreuses craintes.
« En plus de la douleur physique, j’ai enduré une stigmatisation considérable, notamment de la part de mes collègues. J'ai trouvé le réconfort dont j'avais désespérément besoin auprès de l'OMS et des équipes de terrain qui venaient me rendre visite », confie-t-elle.
La situation a été difficile pour Kisakye, mais ses lésions ont disparu et elle a repris le travail, reconnaissante de continuer à bénéficier du suivi de routine des survivants dans la région.
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