Bouaké : Plus de 1000 personnes mobilisées pour "Zéro paludisme en Côte d'Ivoire"

Les enfants s'engagent pour Zéro paludisme en Côte d'Ivoire
Sidibé de Marféré, Consultant en communication
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Bouaké : Plus de 1000 personnes mobilisées pour "Zéro paludisme en Côte d'Ivoire"

La ville de Bouaké a vibré au rythme de la 17ᵉ journée mondiale de lutte contre le paludisme, célébrée le mercredi 24 avril 2024, sous le thème "Renforcer le traitement dans l'équité et le genre : Zéro Paludisme en Côte d'Ivoire, je m'engage". L'occasion pour les autorités sanitaires, les partenaires techniques et financiers, les organisations de la société civile et les populations dans toute leur diversité, de réaffirmer leur engagement dans la lutte contre cette maladie qui continue de faire des ravages, en particulier chez les enfants de moins de 5 ans.

C'est une véritable marée humaine qui a envahi l'esplanade de la préfecture de Bouaké. Groupements de femmes, élèves, agents de santé communautaires, guides religieux et coutumiers, prestataires de soins, autorités politiques et administratives, ont tous répondu présents à cet appel à la mobilisation collective contre le paludisme.

Dans son allocution, Dre Fatim TALL, cheffe de bureau de l'OMS en Côte d'Ivoire, a rappelé les chiffres alarmants de la situation du paludisme en Afrique. "La région africaine de l'OMS abritait à elle seule en 2022, 94 % des cas de paludisme (soit 233 millions sur les 249 millions de cas) et 95 % des cas de décès liés à cette pathologie, soit 580 000 parmi les 608 000 décès enregistrés à l'échelle mondiale. Les enfants de moins de 5 ans représentent environ 80 % de tous ces décès", a-t-elle souligné.

Pour Dre TALL, il est urgent de "renforcer le traitement dans l'équité, le genre et le respect des droits humains " afin de ne laisser personne de côté et de réduire significativement le nombre de cas et de décès dus au paludisme. " L'accès universel à des traitements efficaces et de qualité, en particulier pour les populations les plus vulnérables, est essentiel pour atteindre l'objectif de l'élimination du paludisme d'ici à 2030 ", a-t-elle insisté.

Le gouvernement ivoirien, conscient de l'enjeu que représente la lutte contre le paludisme, a mis en place plusieurs actions avec l'appui technique de l'OMS. Parmi ces actions, on peut citer l'innovation dans la lutte anti-larvaire avec l'utilisation des drones, la chimioprophylaxie pérenne pour prévenir le paludisme chez les nourrissons, la chimioprophylaxie du paludisme saisonnier, la distribution gratuite de moustiquaires, l’assainissement de l'environnement et la gratuité du traitement pour les femmes enceinte et les enfants de moins de 5 ans, depuis une décennie.

Selon le Pr Soro Kountélé, Directeur de cabinet adjoint, représentant M. Pierre Dimba, Ministre de la Santé, de l'hygiène publique et de la couverture maladie universelle, " ces efforts ont permis de réduire de manière significative le nombre de décès ces dernières années ". Cependant, il a reconnu que " la situation du paludisme demeure préoccupante ", avec une incidence de 268 cas pour 1 000 habitants et 1451 décès, soit environ 4 décès par jour, dont 3 enfants de moins de 5 ans.

L'OMS recommande aux pays d'intensifier leurs efforts dans la lutte contre le paludisme, en particulier en investissant davantage dans la recherche et l’innovation sur les vaccins et les médicaments antipaludiques, mais aussi en continuant la réorientation des systèmes de santé vers les soins de santé primaires (SSP), considérés comme le moyen le plus inclusif, le plus équitable et le plus rentable de parvenir à une couverture sanitaire universelle.

L'inauguration de l'insectarium de l'institut Pierre Richet de Bouaké (IPR), structure déconcentrée de l'Institut National de Santé Publique, accréditée par l'OMS comme centre collaborateur en entomologie, a été le clou de la journée. Cet insectarium joue un rôle crucial dans la recherche sur la lutte antivectorielle en mettant à disposition des souches de sujets d’étude privilégiés pour évaluer la sensibilité, l’efficacité ou la résistance aux insecticides.

La lutte contre le paludisme est un combat de longue haleine, mais avec la mobilisation de tous, nous parviendrons certainement à l’élimination de cette maladie.

Photo de famille avec les officiels
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KONÉ Souleymane
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