90 % des personnes vivant avec le VIH ont accès au traitement

90 % des personnes vivant avec le VIH ont accès au traitement

Adetimi Bayo vit avec le VIH dans une zone reculée et extrêmement pauvre du Nigéria. Vivre loin et être pauvre implique souvent n’avoir ni aide, ni espoir. En décidant de modifier sa stratégie de lutte contre le sida, le Nigéria a changé la vie de milliers de personnes comme Adetimi. 

En 2018, le troisième pays le plus touché par le VIH était en difficulté à cause d’une réponse inefficace caractérisée par des données de mauvaise qualité, une faible couverture des services et une coordination et une appropriation peu efficaces.

« Nous avons pu assurer la continuité de la prise en charge de tous nos clients et leur fournir des soins pharmaceutiques de qualité, ce qui nous permet de les suivre. »
Anya Chidinma, pharmacienne, Heartland Alliance

Reconnaissant la nécessité d’un changement, le gouvernement a adopté un plan de rattrapage élaboré par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour accélérer la recherche de personnes vivant avec le VIH et les mettre sous traitement dans les États qui représentent plus de 50 % des besoins nationaux de traitement non satisfaits. L’OMS a fourni des orientations sur la mise en place d’un « espace dédié » pour la coordination de la logistique des produits et la distribution des médicaments contre le VIH, ce qui a permis d’améliorer les points de service et la continuité des soins. Un programme de mentorat clinique sur le VIH pour le personnel des centres de santé a renforcé la prestation de services et l’équité dans les soins.

Dans le cadre du plan de rattrapage, une recommandation pour une prise en charge spécifique de l’infection à VIH ciblant des populations clés a joué un rôle déterminant dans le changement de stratégie du pays en matière de lutte contre le sida. Cette innovation suit une approche centrée sur la personne qui simplifie et adapte la prise en charge du VIH aux différents besoins des patients. Les établissements ont intégré la prise en charge de l’infection à VIH aux soins de santé généraux. Dans la région côtière du sud où vit Adetimi, l’organisation Heartland Alliance exploite quatre guichets uniques 24 heures sur 24 où l’on peut retirer les médicaments en groupe entre pairs. Ses travailleurs de la santé effectuent des visites dans les villages.

guinea

« Nous avons pu garantir que 100 % de nos clients continuent de recevoir des soins et que nous fournissons des soins pharmaceutiques de qualité, pour pouvoir les suivre. Nous sommes en mesure de les guider et de leur apporter le soutien dont ils ont besoin pour leur traitement », expliquait en 2021 Anya Chidinma, pharmacienne chez Heartland Alliance. Ils procèdent de la même manière avec les tests de dépistage de la charge virale, le soutien psychosocial et même le dépistage du cancer du col de l’utérus. « Nous sommes en mesure de fournir ces services à la communauté », affirme Anya Chidinma.

« Les travailleurs de la santé de l’établissement s’occupent très bien de moi », déclare Mme Bayo. Lorsqu’elle est tombée enceinte, ils lui ont expliqué la conduite à tenir pour ne pas transmettre la maladie à son enfant, qui est né séronégatif. Elle a appelé sa fille Goodnews.

En 2021, la couverture de la prise en charge de l’infection à VIH au Nigéria était d’environ 90 %, contre 50 % en 2015, année où seulement 61 % de la population connaissait son statut sérologique. Le nombre de nouvelles infections est en baisse, passant de 95 000 en 2015 à 74 000 en 2021.

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Meenakshi Dalal

Chargée de relations avec les média
Bureau Régional de l'OMS pour l'Afrique
Email: dalalm [at] who.int (dalalm[at]who[dot]int)
Tél : +254 703 254 761 (WhatsApp)