L'OMS et le Japon lancent un projet humanitaire pour les réfugiés de Tindouf
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) en Algérie, en collaboration avec le gouvernement japonais, a lancé le 26 mars 2025, un projet humanitaire visant à améliorer la santé maternelle et infantile, la surveillance épidémiologique et la prévention de la malnutrition dans les camps de réfugiés de Tindouf. Ce projet, qui s'étendra de mars 2025 à mars 2026, est rendu possible grâce à une généreuse contribution de 300 000 USD du gouvernement japonais.
Lors de la cérémonie de lancement, tenue à Alger, le Représentant de l'OMS en Algérie, Dr Habimana Phanuel, a exprimé sa gratitude envers les autorités japonaises pour cet appui significatif envers les populations vulnérables des camps de réfugiés de Tindouf. Il a également remercié les autorités algériennes et les partenaires internationaux pour leur soutien continu. Il a souligné l'importance de ce projet pour les réfugiés de Tindouf, qui vivent dans des conditions extrêmement précaires depuis plus de cinquante ans. « En 2022, près de 88 % de la population des camps était vulnérable à l'insécurité alimentaire, et les défis sanitaires se sont intensifiés avec la réduction des rations alimentaires et la détérioration des infrastructures de santé », a souligné le représentant de l’OMS.
L'Ambassadeur du Japon, S.E. M. Suzuki Kotaro, s’est dit fier de la réalisation de ce projet de coopération avec l'OMS, bureau pays d’Algérie, s’alignant avec les priorités du Japon que sont la nutrition, la sécurité alimentaire et la sécurité sanitaire mondiale.
Partenaire de longue date avec l'OMS à l'échelle mondiale, le Japon croit en l’égalité d’accès à la santé garantie à tous, indépendamment du lieu ou du statut social, notamment pour les réfugiés de Tindouf. Ce projet reflète l'engagement historique du Japon en faveur de la couverture sanitaire universelle (CSU), un droit auquel il est profondément attaché.
La cérémonie de lancement a enregistré la participation des autorités algériennes, du système des Nations Unies en Algérie, des représentants du corps diplomatique et des représentants des réfugiés dans les camps de Tindouf.
Pour sa part, le représentant du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté Nationale à l’étranger et des Affaires africaines a salué l’engagement renouvelé de l’Organisation mondiale de la Santé en faveur d’une prise en charge plus efficace des besoins sanitaires dans les camps de réfugiés, notamment par la réalisation d’une évaluation globale de la situation sanitaire selon les normes internationales. S’adressant au gouvernement japonais, il a souligné : « Nous exprimons notre profonde gratitude pour l’appui généreux à ce projet, ceci dans le prolongement de ses engagements dans le cadre de l’Initiative de Tokyo pour le développement de l’Afrique (TICAD). Cette contribution réaffirme la volonté du Japon d’œuvrer concrètement au renforcement des systèmes de santé en Afrique et à la promotion des droits fondamentaux de l’homme. »
Le projet a pour objectif d'améliorer la qualité des soins de santé pour les mères et les enfants, de renforcer le système de surveillance épidémiologique en place et d'accroître la capacité de réponse aux urgences sanitaires et en collaboration avec le HCR, l'UNICEF et le PAM.
Les deux parties ont exprimé leur conviction que ce projet contribuera de manière significative à améliorer les conditions de vie des mères et des enfants dans les camps de Tindouf, en fournissant des soins de santé de qualité et en mobilisant les communautés pour promouvoir la santé et la nutrition.