Total population (2015) | 10,880,000 |
Gross national income per capita (PPP international $, 2013) | 1 |
Life expectancy at birth m/f (years, 2015) | 59/61 |
Probability of dying under five (per 1 000 live births, 0) | n/a |
Probability of dying between 15 abd 60 years m/f (per 1 000 population, 2013) | 272/226 |
Total expenditure on health per capita (Intl $, 2014) | 86 |
Total expenditure on health as % of GDP (2014) | 4.6 |
Benin
Renseignements de Pays
Données & statistiques
Country Health Topics
Le Profil de Santé du Bénin présente un aperçu de la situation et des tendances des problèmes de santé prioritaires, ainsi que le profil du système de santé, y compris une description des cadres institutionnels, des tendances de la réponse nationale, et des principaux problèmes et défis. Son objet est de promouvoir la prise de décisions fondées sur des bases factuelles dans le domaine de la santé, en recourant à une analyse approfondie et rigoureuse de la dynamique de la situation sanitaire et du système de santé du pays.
Le Profil de Santé du Pays est mis à jour sur une base régulière. Actuellement, les données sur les sujets de santé ne sont pas disponibles
Additional Info
COUNTRY HEALTH TOPICS
Au Bénin, l’espérance de vie qui était en moyenne de 59,2 ans en 2002 est passée en 2018 à 63,4 ans[1]. La population est dominée par les femmes avec 51,0 %. Les enfants de moins de cinq ans représentent 17,0 % et les femmes en âge de procréer 23,9%[2].
En matière de couverture sanitaire universelle, le Bénin a mis en place un mécanisme permettant d’étendre la couverture des services de santé et de protection financière à sa population, avec un focus sur les pauvres extrêmes par l’adoption d’approches novatrices visant à s’attaquer aux principaux problèmes liés aux soins de santé, notamment l’équité et la participation citoyenne. Toutefois d’importants défis demeurent. La part du budget de la santé est de 5,1% dans le budget général de l’état en 2020 contre 4,63% en 2019 (Annuaire statistiques Sanitaire 2020).
On note également une insuffisance en ressources humaine en santé et leur répartition inégale sur toute l’étendue du territoire national. En effet, le nombre de personnels de santé (médecins, sages-femmes, infirmiers) formés chaque année est insuffisant par rapport aux besoins. Selon l’Annuaire des Statistiques Sanitaires 2020, le ratio nombre d’agents de santé (médecins, infirmiers et sages-femmes) pour 10 000 habitants est de 3,8, un taux encore loin de celui préconisé par les normes de l’OMS notamment 25 agents de santé qualifiés pour 10000 habitants. Le pays enregistre seulement 3,4 Sages-Femmes pour 10 000 Femmes en âge de Procréer, de 2,4 pour 10 000 Habitants pour les infirmiers et de 0,6 Médecins pour 10 000 Habitants.
Quant à la répartition géographique, on note une forte concentration du personnel dans les centres urbains et un déséquilibre géographique des effectifs en défaveur des zones déshéritées proches ou éloignées et/ou enclavées.
A l’instar des pays de la Région africaine de l’OMS, le Bénin possède un profil sanitaire marqué par un double fardeau de la morbi-mortalité liée aux maladies transmissibles, infectieuses et parasitaires auxquelles s’ajoutent les maladies non transmissibles dont le poids ne cesse d’accroitre, ainsi que divers problèmes de santé reproductive. Les taux de mortalité maternelle, infanto-juvénile, infantile et néonatale demeurent élevés. Le ratio de mortalité maternelle est de 391 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2018[3]. La mortalité néonatale est de 30‰ naissances vivantes.
Une analyse des statistiques sanitaires de 2014 à 2018 permet de déduire que sur 38 affections notifiées en consultation et en hospitalisation 54,04% étaient des maladies transmissibles et 45,96% des maladies non transmissibles. Cependant, lorsqu’on examine pour les mêmes séries statistiques, les causes de décès, il est observé que 46,44% des décès étaient liés aux maladies transmissibles contre 53,36% pour les maladies non transmissibles. Le paludisme constitue l’affection la plus fréquemment notifiée en consultation et en hospitalisation aussi bien pour la population générale (42,5%) que pour les enfants de moins de 5 ans (48,6%). Le paludisme grave est la principale cause de décès des enfants de moins de 5 ans (21,4%).
Toutefois, le profil épidémiologique du Bénin est également fortement influencé par les maladies non transmissibles. La prévalence du VIH dans la population générale au Bénin s’est stabilisée autour de 1,2% depuis 2006 ce qui classe le Bénin parmi les pays à épidémie généralisée de faible prévalence (Afrique)[4]. Le taux de notification de la tuberculose est de 32 cas pour 100 000 habitants en 2020 et varie selon les départements. Bien que la prévalence des hépatites virales en population générale ne soit pas connue, les données de l’Agence Nationale de la Transfusion Sanguine (ANTS) révèlent que 5,98% de poches de sang sont positives au Virus de l’Hépatite B (VHB) en 2019.
Le Bénin suit huit maladies tropicales négligées réparties en 2 catégories notamment (i) les maladies tropicales négligées évitables par la chimiothérapie préventive au nombre desquelles la filariose lymphatique, l’onchocercose, les schistosomiases, les géo helminthiases et le trachome et (ii) les maladies tropicales négligées à prise en charge des cas au nombre desquels l’Ulcère de Buruli, la lèpre, et le pian.
De plus, il existe une inadéquation entre les services, les besoins spécifiques des personnes âgées et les infrastructures socio-sanitaires. Comme d’autres pays de la sous-région, le Bénin est affecté par le trafic de stupéfiants et autres substances psychotropes. La couverture nationale des infrastructures sanitaires a connu un accroissement considérable de 2003 à 2020. En effet, elle est passée de 74,40% à 96% pour les Centres de Santé, soit un taux d’accroissement de 21,60%[5]..
En matière de préparation, d’atténuation et de réponse aux urgences sanitaires, depuis la dernière décennie, le système sanitaire du Bénin à l’instar des pays africains est éprouvé par des urgences de santé publique d’ampleur considérable. Des épisodes d’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Lassa sont enregistrés depuis 2014. Les épidémies de choléra y sont rapportées presque chaque année. Des cas de charbon bactéridien sont souvent gérés dans le département de l’Atacora alors que la fièvre de la dengue bien que bénigne a retenu l’attention des autorités sanitaires en 2019.
En dehors des épidémies, le Bénin fait souvent face à des évènements environnementaux tels que les inondations et parfois des incendies de grande ampleur..
En matière de Promotion de la Santé et du Bien-être, la lutte contre les Maladies Non Transmissibles (MNT) en fait partie intégrante et repose sur les Déterminants sociaux de la santé (DSS) . Cette approche vise à réduire les facteurs de risque tels que : tabagisme, mauvaise alimentation, obésité, diabète, sédentarité, usage nocif de l’alcool, etc. C’est également l’une des priorités du Gouvernement ainsi que du Bureau/Pays de l’OMS au Bénin. L’enquête nationale de dépistage des facteurs de risque des MNT (STEPS, 2015) dont l’édition 2022 est en préparation a révélé les données suivantes : i) le tabagisme affecte 05 % des personnes sondées (9,5 % des hommes et 0,5 % des femmes) ; ii) la consommation nocive d’alcool est observée chez 7,6 % des enquêtés et concerne 11,3 % des hommes, contre 3,9 % des femmes ; iii) s’agissant de la consommation des fruits et légumes et de la pratique d’une activité physique, l’enquête a montré que 93,1% des personnes ne consomment pas les cinq portions de fruits et légumes (03 portions de légumes et 02 portions de fruits) et 15,9% sont sédentaires. Au plan national, la prévalence de l’hypertension artérielle est estimée à 25,90%, alors que la glycémie à jeun est élevée chez 12,4 % des personnes sondées et l’hypercholestérolémie touche 4,4% des personnes interrogées. Au Bénin, la prévalence du facteur de risque hyperglycémie à jeun était 12,4 % en 2015. La prévalence des maladies cardiovasculaires est estimée à 25,90%, et 75% des sujets touchés ignoraient leur état[6].
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