Vaccin contre le paludisme : Le Bénin réceptionne 215.900 doses pour réduire la mortalité infantile

Vaccin contre le paludisme : Le Bénin réceptionne 215.900 doses pour réduire la mortalité infantile

Vaccin contre le paludisme :

Le Bénin réceptionne 215.900 doses pour réduire la mortalité infantile

Ces livraisons de vaccins antipaludiques destinés aux enfants de moins de deux ans dans les pays africains annoncent l’imminence de la vaccination à grande échelle contre le paludisme

·    215 900 doses de vaccins antipaludiques RTS,S recommandés par l'OMS et achetés par l'UNICEF avec le soutien de Gavi, sont arrivées au Bénin, une étape importante vers une vaccination plus large contre l'une des maladies les plus mortelles pour les enfants de 0 à 2 ans en Afrique.

·    Le continent africain est celui le plus durement touché par le paludisme, enregistrant près de 95 % des cas dans le monde et 96 % des décès liés à cette maladie en 2021. Au Bénin, le paludisme est la première cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans.   

·    Le Bénin est le quatrième pays à recevoir des doses de vaccins RTS,S après le Cameroun et la Sierra Leone et le Burkina Faso marquant ainsi la fin de la phase pilote de la vaccination antipaludique. Cette livraison permettra au Bénin de commencer l’administration du vaccin antipaludique aux enfants en 4 doses (6 mois, 7 mois, 9 mois et aux enfants de moins de 2 ans) ; dès le premier trimestre 2024 par l’intermédiaire du Programme Elargi de Vaccination soutenu par GAVI, l’Alliance mondial du Vaccin.

Le Ministre de la Santé, le Coordonnateur des Nations Unies, et les Représentant de l'OMS et de l'UNICEF réceptionnant les premières de vaccins contre le paludisme au Bénin
                                        Le Ministre de la Santé, le Coordonnateur des Nations Unies, et les Représentant de l'OMS et de l'UNICEF 
                                                               réceptionnant les premières de vaccins contre le paludisme au Bénin

 

Le Bénin marque une avancée significative dans la lutte contre le paludisme, première cause de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans au plan national. Dans la soirée du lundi 15 janvier 2024, sur le tarmac de l'aéroport international cardinal Bernardin Gantin de Cotonou, les premières doses de vaccins antipaludiques destinés aux enfants de moins de deux ans ont été réceptionnées par le Ministre de la Santé, Professeur Benjamin HOUNKPATIN et le Coordonnateur résident du Système des Nations Unies, M. Salvator NIYONZIMA. C'était en présence de la Représentante résidente de l'UNICEF au Bénin, du Représentant p.i de l'OMS ainsi que du Directeur Général de l'Agence Nationale des Soins de Santé Primaires (ANSSP). 

Au total, 215.900 doses du vaccin contre le paludisme ont été réceptionnées, faisant ainsi du Bénin, le quatrième pays à recevoir les doses de vaccins RTS,S après le Cameroun, la Sierra Leone et le Burkina-Faso.

Pour le Coordonnateur résident du Système des Nations Unies au Bénin, Monsieur Salvator NIYONZIMA, l'introduction du vaccin contre le paludisme dans le programme élargi de vaccination (PEV) contribuera significativement à la réduction des cas graves et surtout des décès d'enfants liés au paludisme.

M. Salvator NIYONZIMA a également félicité le Gouvernement pour les mesures prises pour la lutte contre le paludisme et les agences onusiennes notamment l'OMS et l'UNICEF pour la concrétisation de la réception des vaccins contre le paludisme qui permettra de sauver des milliers de vies d'enfants béninois de 0 à 2 ans tout réduisant la pression financière sur les formations sanitaires publiques.

Enfin M. Salvator NIYONZIMA exprimé son rêve de voir un monde « ZeroPalu ». « je rêve du jour où, grâce au vaccin, les familles béninoises ne seront plus endeuillées par le paludisme. » a conclu le Coordonnateur du Système des Nations Unies au Bénin.

A sa suite, le Ministre de la Santé, Prof Benjamin HOUNKPATIN, Ministre de la Santé, a indiqué que « l’arrivée des 215 900 premières doses de vaccin contre le paludisme du Bénin est une importante étape vers une vaccination plus large contre l’une des maladies les plus mortelles pour les enfants africains ».

Les premières vaccinations auront lieu « d’ici quelques mois », a ajouté le Ministre de la Santé, mettant en avant un autre chiffre : au Bénin, 40% des consultations externes et 25% des admissions à l’hôpital sont liées au paludisme. Enfin Prof Benjamin HOUNKPATIN, Ministre de la Santé a exhorté les populations, en particulier les parents, à faire vacciner leurs enfants contre le paludisme pour les protéger contre cette maladie mortelle. « La vaccination reste et demeure l’une des stratégies les plus sures, efficaces et rentables pour lutter contre les maladies » a conclu Prof Benjamin HOUNKPATIN.

Rappelons que Depuis 2019, dans le cadre du programme pilote, connu sous le nom de Programme de mise en oeuvre du vaccin antipaludique (MVIP), le Ghana, le Kenya et le Malawi administrent les quatre doses du vaccin antipaludique aux enfants dès l’âge de 5 mois dans les districts les plus touchés. Plus de deux millions d’enfants ont ainsi bénéficié du vaccin antipaludique dans ces trois pays africains grâce à ce programme.

Résultat : le taux de mortalité toutes causes confondues a chuté de 13 % chez les enfants en âge de recevoir le vaccin, et le nombre de cas graves et d’hospitalisations liées au paludisme a considérablement diminué. Le programme pilote a également réussi à susciter l’adhésion au vaccin sans pour autant faire baisser l’utilisation des autres mesures de prévention contre le paludisme et le recours aux vaccins contre d’autres maladies.

Coordonné par l’UNICEF et d’autres partenaires, le MVIP est financé par Gavi, l’Alliance du Vaccin, le Fonds mondial et UNITAID, et bénéficie de dons de doses de l’entreprise pharmaceutique GSK, le fabricant du vaccin RTS,S.

Ces avancées signifient qu’une mise en œuvre à grande échelle de la vaccination antipaludique dans les régions endémiques pourrait enfin permettre de contrôler la maladie et de sauver des dizaines de milliers de vies chaque année. Cependant les vaccins antipaludiques ne sont pas suffisants à eux-seuls pour éradiquer la maladie. Il est impératif de les combiner aux mesures de lutte contre le paludisme recommandées par l’OMS qui contribuent à réduire les décès liés à la maladie depuis 2000. Ces mesures incluent l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide, la pulvérisation intra domiciliaire d’insecticide à effet rémanent, le traitement préventif intermittent des femmes enceintes, le recours aux antipaludiques, la prise en charge et le traitement efficaces des cas.

Fait important, le MVIP a montré que l’administration des vaccins en parallèle d’interventions non vaccinales peut renforcer l’adhésion aux autres vaccins et l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide, et accroître l’accès aux mesures de prévention du paludisme de manière générale.

« Le monde a besoin de bonnes nouvelles, et celle-ci en est une », a affirmé David Marlow, Directeur exécutif de Gavi, l’Alliance du Vaccin. « Nous sommes fiers que les parties prenantes qui forment notre Alliance, notamment les pays africains, aient pris la décision d’investir dans le vaccin antipaludique et d’en faire une priorité de santé publique, et que ce soutien ait permis la mise à disposition d’un nouvel outil capable de sauver la vie de milliers d’enfants chaque année. Nous sommes ravis de déployer ce vaccin historique dans le cadre de nos programmes et de travailler avec nos partenaires pour nous assurer qu’il est administré en parallèle d’autres mesures vitales. »

« Ces vaccins pourraient marquer un tournant décisif dans notre combat contre le paludisme », s’est félicitée Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF. « C’est un peu comme si nous faisions entrer notre meilleur joueur sur le terrain. Cette étape tant attendue, franchie sous la conduite des dirigeants africains, nous permet d’entrer dans une nouvelle ère en matière de vaccination et de lutte contre le paludisme, avec l’espoir de sauver la vie de centaines de milliers d’enfants chaque année. »

« Il s’agit d’une nouvelle avancée révolutionnaire pour les vaccins antipaludiques, qui apporte une lueur d’espoir alors que, dans le monde, tant d’enfants vulnérables traversent des heures sombres. La livraison de vaccins antipaludiques à de nouveaux pays d’Afrique offrira une protection vitale à des millions d’enfants exposés au risque de paludisme », se réjouit le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’OMS. « Mais nous ne devons pas nous arrêter là. Ensemble, nous devons trouver la volonté et les ressources nécessaires pour déployer largement la vaccination antipaludique, afin que tous les enfants puissent vivre plus longtemps et en meilleure santé ».

« C’est une avancée considérable dans le déploiement à grande échelle de la vaccination dans la région », a indiqué la Dre Matshidiso Moeti, Directrice Régionale de l’OMS pour l’Afrique. « Le vaccin, qui protège les enfants contre les formes graves de la maladie, est un complément vital à l’ensemble des outils de prévention du paludisme dont nous disposons. Il va nous aider à enrayer la tendance à la hausse du nombre de cas et à réduire davantage le nombre de décès. »

L'OMS appuie le Gouvernement dans l'introduction du vaccin contre le Paludisme au Bénin

 

Vue de la cargaison de vaccins anti paludique

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Pour plus d'informations ou pour demander des interviews, veuillez contacter :
KONAN, Dr Kouamé Jean

Représentant Résident p.i de l'OMS au Bénin

Email: konank [at] who.int

AKOMATSRI Ayaovi Djifa

Chargée de Communication
OMS Bénin
Email: akomatsria [at] who.int