Communiqué de presse a l’occasion des deux ans de la découverte des premiers cas de COVIS-19 au Burundi
Malgré la lueur d’espoir, avec la diminution importante de nombre de nouveaux cas, on ne doit pas baisser la garde !
Burundi - Déjà deux ans que le Burundi a officiellement enregistré ces premiers cas de Covid-19. Au nombre de deux, ces cas déclarés par les autorités du pays concernaient deux burundais revenant respectivement du Rwanda et de Dubaï. Le 2 avril 2020, un autre cas positif est confirmé, une femme de 26 ans. Les trois cas officiels ont été révélés par le Ministère de la Santé publique et de la lutte contre le Sida pendant que, plusieurs semaines avant, certaines ONG et établissements sanitaires locaux s’inquiétaient d’un manque de prévention et de moyens de dépistage. A noter que depuis l’apparition de la Covid-19 au Burundi, et ce jusqu’au 28 mars 2022, un million quatre cent cinquante-six mille deux cent trente-trois (1 456 233) personnes ont été dépistées. Parmi celles-ci, 38 482 personnes ont été testées positives au SARS-COV2 et 38296sont guéries. On déplore la mort de quinze personnes due à la Covid-19.
Avec ce chiffre, le Burundi fait figure des pays où le taux de létalité est resté faible (0,04 %). Ceci, en raison des mesures de riposte qui ont été prises surtout au niveau de la prévention. Selon Dr Jean-Claude Bizimana, Directeur du Centre des Opérations d’Urgence de Santé Publique (COUSP), le gouvernement burundais a entrepris beaucoup d’initiatives afin de lutter contre cette maladie.
La première initiative est celle du chef de l’Etat Burundais qui a initié la campagne dénommée « Ndakira, Sinandura kandi sinandukiza Covid-19 ». Cette campagne a été importante car la population avait peur de voir ou de savoir si quelqu’un a attrapé la Covid-19.
Mais depuis le début de cette campagne, beaucoup de gens ont changé leur comportement. Grâce à ce slogan, une personne qui attrape la Covid-19, ne doit pas perdre espoir. Elle est plutôt appelée à consulter le médecin et se faire dépister. Si une personne est testée positive à la Covid-19, elle commence le traitement immédiatement. C’est pourquoi beaucoup de gens sont guéris car ils ont consulté les médecins dans les meilleurs délais. Pour ne pas attraper la maladie ou ne pas contaminer les autres, les gens devraient suivre ou respecter strictement les mesures barrières contre la Covid-19. Ces mesures barrières permettent de limiter la propagation de la maladie.
Toujours selon Dr Bizimana, l’autre initiative du gouvernement est le dépistage et le traitement gratuits. Le ministère en charge de la santé publique a également mis en place des équipes d’intervention rapides. Au début de l’apparition de la pandémie de la Covid-19, si une personne est testée positive, une équipe d’intervention rapide se rendait directement à son domicile pour le soigner et dépister les autres qui partagent le même toit avec lui. Au fur et à mesure que la pandémie s’est multipliée, le gouvernement a mis en place des sites de dépistage afin de faciliter cette opération de prévention.
Le gouvernement a également mis en place, avec l’appui des partenaires, le programme de dépistage massif des élèves vivant dans les internats à leur retour à l’école après les vacances et de leurs enseignants. Cela permettait aux élèves de ne pas se contaminer réciproquement et de prévenir les épidémies.
Cependant, contrairement à beaucoup de pays sur le continent africain où les vaccins ont été admis, il a fallu attendre le mois d’octobre 2021 pour que le Burundi reçoive ses premières doses de vaccins. Le premier vaccin a été octroyé par la République populaire de Chine (Sinopharm), le 14 octobre 2021. Le deuxième vaccin de type Johnson &Johnson, a été acquis à travers l’initiative AVAT au mois de novembre 2021. Les premières personnes ont été vaccinées le 18 octobre 2021. Au Burundi, la vaccination a été décrétée volontaire. Jusqu’au 28 mars 2022, 10819 personnes ont déjà été vaccinées dont 10260 personnes complètement vaccinées. Sept mille deux cent vingt-huit (8457) personnes ont déjà bénéficié du vaccin Johnson and Johnson et 2362 ont déjà été vaccinés au Sinopharm. La vaccination continue pour toute personne qui en a besoin.
Et pour permettre à toute la population désireuse d’y avoir accès, et par conséquent renforcer son arsenal de lutte contre la pandémie, le Burundi a validé, avec l’appui technique et financier de l’OMS, son plan national de déploiement de vaccination. Ce plan prévoit l’ouverture de 103 sites de vaccination sur toute l’étendue du territoire.
Ce plan qui servira désormais de boussole pour tous les intervenants engagés dans la réponse contre le Covid-19 au Burundi est, pour le Représentant de l’OMS, Dr Xavier CRESPIN, « une importante étape pour le pays ».
Il devrait guider toutes les interventions contribuant à l’augmentation de la couverture vaccinale et à l’atteinte de l’objectif global de contrôle de cette pandémie d’ici la mi-2022 ».
Dr Jean-Claude Bizimana, au front line de la riposte, rappelle à la population que les cas de la Covid-19 ont diminué mais la maladie est toujours là. C’est pourquoi, il appelle les communautés à continuer de respecter scrupuleusement les mesures barrières contre la pandémie. Se laver rigoureusement les mains souvent avec de l’eau propre au savon permettra aussi d’éviter d’autres maladies des mains sales.
L’OMS continue à soutenir le Burundi à généraliser l’adhésion à la vaccination contre la COVID-19, ce qui devrait limiter l’émergence de variants, au même titre que le renforcement de la surveillance et des capacités de séquençage génomique, l’augmentation du dépistage pour faciliter la détection précoce et la riposte aux foyers de cas. L’OMS continue aussi à soutenir les efforts d’adhésion aux mesures sociales et de santé publique jusqu'à ce que la pandémie soit maîtrisée.