N'Djamena – Dans le cadre de l'initiative visant à renforcer le système de santé au Tchad, le Ministre de la santé a inauguré deux nouvelles centrales de production d’oxygène médical au CHU La Renaissance et à l’hôpital Bon-Samaritain, acquises sur financement du Fonds Mondial avec l’appui technique de l’OMS. Ceci marque un tournant dans l’accès aux soins de santé d’urgence pour les populations tchadiennes nécessitant l’oxygène.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre d'un partenariat fructueux entre l'OMS, le Ministère de la santé publique, et le Fonds Mondial, avec pour objectif d’assurer un approvisionnement stable en oxygène médical pour les patients nécessitant une prise en charge intensive, y compris les pathologies respiratoires et les blessures graves. Les centrales ont été réalisées dans le cadre du financement C19RM (COVID-19 Response Mechanism) du Fonds Mondial, un mécanisme qui a permis de répondre efficacement aux besoins urgents liés aux crises sanitaires.

Avec une capacité de production de 60 bouteilles de 150 bars par jour, chacune des deux centrales de production d'oxygène est conçue pour répondre aux besoins des hôpitaux et autres structures de santé environnantes de N'Djamena.

Lors de l’inauguration, le Ministre de la santé publique, Dr Abdelmadjid Abderahim, a rappelé que « ce projet est en droite ligne avec le programme social du Chef de l’Etat dont l’un des chantiers vise la modernisation du système de santé y compris les infrastructures et équipements, afin de rendre le système de santé plus performant et résilient et ainsi améliorer la santé des populations et leur bien-être.»  Avant d’appeler les techniciens à œuvrer pour le raccordement de chaque lit au dispositif d’oxygène, dans son propos, le ministre a également insisté sur le fait que la mise à disposition de telles infrastructures améliore considérablement la prise en charge des patients, la qualité des soins ainsi que l’image des infrastructures hospitalières du pays.

De son côté, la Représentante de l’OMS, Dre Blanche Anya, a souligné l'importance de ce projet pour la couverture sanitaire universelle. « La disponibilité d’oxygène médical est essentielle pour sauver des vies, en particulier dans le contexte des soins intensifs. Ce projet reflète l’engagement collectif pour renforcer le système de santé et améliorer l'accès aux soins essentiels pour tous les Tchadiens, » a-t-elle déclaré avant de rappeler les difficultés logistiques et administratives qui ont accompagné ce projet tout au long de sa mise en œuvre.

Le coût total des deux centrales s’élève à 828 millions de CFA, dont 85 % ont été investis dans l’acquisition d'équipements de production d'oxygène. Ce projet représente également un investissement stratégique à long terme, avec des mesures pour assurer la durabilité des installations. Le ministère de la santé et ses partenaires ont mis en place des mesures de maintenance préventive, ainsi que des formations pour les techniciens locaux, afin de garantir un fonctionnement optimal de ces équipements essentiels.
La mise en place de ces infrastructures modernisées porte désormais à quatre le nombre total de centrales de production d’oxygène de grande capacité au Tchad, avec l’objectif d’en ajouter deux autres à Gozbeida et Ati dans les prochaines semaines.

L’OMS, le Fonds Mondial et l’entreprise NOVAIR qui a assuré la fourniture et l’installation des équipements, ont reçu des remerciements chaleureux pour leurs contributions, ainsi que pour leur coopération continue qui a permis de mener à bien ce projet. Le gouvernement tchadien, les directeurs généraux des hôpitaux et l’ensemble des partenaires présents à la cérémonie d’inauguration ont exprimé leur engagement à garantir la pérennité de ces centrales à travers une gestion rigoureuse et un accompagnement technique renforcé par l’OMS.