Fin de l’épidémie de maladie à virus Marburg en Guinée équatoriale

Fin de l’épidémie de maladie à virus Marburg en Guinée équatoriale

Brazzaville/Malabo – L’épidémie de maladie à virus Marburg en Guinée équatoriale a pris fin aujourd’hui car aucun nouveau cas n’a été signalé pendant les 42 derniers jours qui ont suivi la sortie de traitement du dernier patient.

L’épidémie, qui a été déclarée le 13 février, était la première du genre en Guinée équatoriale. Au total, 17 cas ont été confirmés en laboratoire et 12 décès ont été enregistrés. De plus, les 23 cas probables signalés sont tous décédés. Par ailleurs, quatre patients se sont rétablis après avoir contracté le virus et ont été inscrits dans un programme destiné à fournir aux survivants un soutien psychosocial et d’autres mesures d’accompagnement après la guérison.

Cinq districts ont été touchés dans quatre des huit provinces de la Guinée équatoriale. Le district de Bata de la province du Littoral, dans l’ouest du pays, a été le plus touché, avec 11 cas confirmés en laboratoire. Parmi les cas signalés, beaucoup étaient étroitement liés, soit par des rassemblements et des liens sociaux, soit géographiquement.

« Les maladies à potentiel épidémique continuent de représenter une menace majeure pour la santé en Afrique, mais nous pouvons compter sur l’expertise croissante de la Région en matière de riposte aux situations d’urgence sanitaire pour agir rapidement et de façon décisive afin de protéger la santé et d’éviter de nombreuses pertes en vies humaines », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

« Le travail acharné des travailleurs de la santé de Guinée équatoriale, avec le concours des organisations partenaires, a été primordial pour mettre fin à cette épidémie. L’OMS continue de collaborer avec les pays pour améliorer les mesures de détection et répondre efficacement aux épidémies », a souligné la Dre Moeti.

Pour soutenir la riposte de la Guinée équatoriale à l’épidémie qui vient de prendre fin, l’OMS a déployé des spécialistes de l’épidémiologie, de la prise en charge clinique, des opérations sanitaires, de la logistique, de la communication sur les risques et de la lutte contre les infections. L’Organisation a travaillé avec les autorités sanitaires pour mettre en place un centre de traitement. Elle a également mis à disposition des fournitures médicales, dont des antiviraux, et formé des travailleurs de la santé aux principaux aspects de la maîtrise des épidémies. De plus, l’OMS a soutenu les efforts déployés par les autorités du Cameroun et du Gabon voisins pour intensifier la préparation et la riposte en cas d’épidémie.

Bien que l’épidémie soit terminée, l’OMS continue de collaborer avec la Guinée équatoriale pour maintenir en place des mesures telles que la surveillance et les tests afin de permettre une intervention rapide en cas de résurgence du virus. La formation dispensée pendant l’épidémie contribue d’ailleurs au renforcement des capacités de préparation.

Le virus Marburg appartient à la même famille que le virus responsable de la maladie à virus Ebola. Ce virus se transmet aux humains par les chauves-souris frugivores et se propage dans l’espèce humaine par contact direct avec les fluides corporels des personnes infectées, les surfaces et les matériaux.

En Afrique, la première épidémie de maladie à virus Marburg a été enregistrée en Afrique du Sud en 1975, suivie de deux autres au Kenya dans les années 1980. Depuis, des épidémies ont été signalées en Angola, au Ghana, en Guinée, en Ouganda et en République démocratique du Congo, et plus récemment en Guinée équatoriale et en Tanzanie.

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