Des dizaines de milliers d’élèves protégées contre le PVH grâce à une campagne de vaccination
Eswatini – Lorsque Tenele Sibandze* (nom d’emprunt), une élève de 13 ans, a surmonté sa peur du vaccin contre le papillomavirus humain (PVH), elle a rejoint le groupe des dizaines de milliers de jeunes filles qui, en Eswatini, bénéficient d’une protection contre le cancer du col de l’utérus, le cancer le plus répandu chez les femmes âgées de 15 à 49 ans dans le pays.
Lors de la toute première campagne nationale de vaccination contre le papillomavirus humain, initiée en juin 2023 sous le patronage de son altesse royale Inkhosikati laMatsebula, un total de 46 674 élèves ont été vaccinées grâce aux 84 équipes d’infirmières qui ont parcouru les écoles dans l’ensemble du pays. En Eswatini, la prévalence du papillomavirus humain est amplifiée par les taux élevés de VIH, l’augmentation du nombre de cas de cancer du col de l’utérus et la hausse du nombre de décès. Le vaccin contre le PVH peut prévenir la plupart des cas de cancer du col de l’utérus s’il est administré avant que les filles ou les femmes ne soient exposées au virus.
« Nous continuerons à insister sur le fait qu’il vaut mieux prévenir que guérir » Juliana, enseignante.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a apporté son soutien à l’élaboration du tout premier vaccin contre le PVH, notamment à travers des initiatives telles que la création d’un plan d’introduction du vaccin, la micro-planification, l’élaboration de lignes directrices pour les professionnels de la santé, ainsi que la mise en place d’outils de suivi, incluant une évaluation de la préparation à l’introduction du vaccin anti-PVH, et en offrant une supervision formative.
« Vacciner nos filles, conformément aux recommandations de l’OMS, permettra de prévenir l’infection par le papillomavirus humain, et donc de réduire l’incidence du cancer parmi nos populations », a déclaré son altesse royale laMatsebula.
Chaque année, Eswatini enregistre environ 360 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus, entraînant le décès de près d’un tiers des patientes. Actuellement, plus de 2000 femmes vivent avec un cancer du col de l’utérus dans le pays et plus de 700 décès liés au cancer ont été recensés ces cinq dernières années.
« En ma qualité de professionnelle de la santé, je ressens une profonde gratitude pour l’opportunité d’offrir aux enfants une protection contre le cancer du col de l’utérus, surtout lorsqu’on sait que le nombre de femmes affectées par cette maladie dans notre pays ne cesse d’augmenter ». Sandzisile Mamba, membre de l’équipe de vaccination.
Les vaccins anti-PVH sont à la fois sûrs et hautement efficaces pour prévenir les types 16 et 18 de la maladie qui, ensemble, sont responsables d’environ 70 % de tous les cas de cancer du col de l’utérus dans le monde. De plus, les vaccins sont très efficaces pour prévenir les lésions cervicales précancéreuses causées par ces types de virus.
Grâce à l’engagement des équipes responsables de la communication des risques et de l’engagement communautaire, constituées de membres du personnel de l’OMS, de l’unité nationale de la promotion de la santé et d’autres partenaires, la campagne a été largement appréciée, tant par les parents que par les enseignants. Divers médias ont été mobilisés pour mener des activités de sensibilisation, dont la radio, la presse écrite et les réseaux sociaux, suscitant un grand intérêt chez les parents, qui souhaitent en apprendre davantage.
Tenele Sibandze explique que les infirmières ont parlé du vaccin et de ses avantages aux élèves, en leur faisant comprendre que ce vaccin prévient le PVH et, par conséquent, réduit la probabilité de contracter un cancer du col de l’utérus plus tard dans leur vie.
Pour Juliana Takaruva, enseignante, « il s’agit là d’une très grande opportunité pour nos élèves et nous sommes confiants que l’éducation à la santé qu’elles ont reçue les aidera également à mieux considérer les risques liés à la non-vaccination. Nous continuerons à insister sur le fait qu’il vaut mieux prévenir que guérir ».
Sandzisile Mamba, agent de vaccination, a quant à elle indiqué que l’OMS et le Ministère de la santé d’Eswatini ont offert une formation complète à plus de 400 travailleurs de la santé avant le lancement de la campagne. Bien que connaissant le PVH, elle admet ne pas être bien renseignée sur le vaccin préventif.
« En ma qualité de professionnelle de la santé, je ressens une profonde gratitude pour l’opportunité d’offrir aux enfants une protection contre le cancer du col de l’utérus, surtout lorsqu’on sait que le nombre de femmes affectées par cette maladie dans notre pays ne cesse d’augmenter. La protection de ces enfants contre le papillomavirus humain revêt une importance capitale », insiste-t-elle.
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