Le genre et les droits humains : des considérations éthiques importantes pour la santé de la population

Le genre et les droits humains : des considérations éthiques importantes pour la santé de la population

Toamasina – Le Directeur général de la médecine préventive du Ministère de la santé publique de Madagascar (DGMP), le Dr Fidiniaina Randriatsarafara, a ouvert le mercredi 31 août dernier, l’atelier de formation sur l’intégration d’approches sensibles au genre, axées sur l’équité dans les programmes de santé. Cette formation pour le personnel de santé avait pour objectif de renforcer leurs capacités afin de tenir compte du genre, de l’équité et des droits humains à chaque étape d’un programme sur la façon de penser, de planifier et de fonctionner pour le bien-être des populations.

Cet atelier organisé par le Bureau de pays de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Madagascar se tenu du 31 août au 2 septembre 2022 à Toamasina, la capitale économique de Madagascar. À travers ses facilitateurs venus du Bureau régional pour l’Afrique, l’OMS Madagascar entend promouvoir un cadre concis et unificateur qui s’appuie sur les approches existantes en matière de genre, d’équité et de droits humains pour générer des solutions plus précises et plus solides aux inégalités en matière de santé.

Le Dr Laurent Musango, Représentant de l’OMS à Madagascar, a insisté sur l’importance de la formation pour les réponses sanitaires : « Nous devons renforcer notre capacité à soutenir les programmes nationaux de santé pour faire en sorte que les femmes et les filles, les garçons, et les autres groupes vulnérables, par exemple les personnes handicapées et les personnes âgées, ne soient pas laissés pour compte. C'est pour cette raison que cet atelier de formation est si important ».

Le Représentant de l’OMS Madagascar a souligné qu’au cours des deux dernières années, la pandémie de COVID-19 a mis en lumière l’importance de s'attaquer aux inégalités sanitaires et sociales. Les confinements ont augmenté la charge des soins ménagers, les violences faites aux femmes et aux filles, et a perturbation l'éducation des enfants, ce qui justifie encore la tenue de cet atelier. « Il faudra aussi un engagement de tous pour faire progresser l'égalité des sexes, car l'égalité des sexes est l'affaire de tous », a déclaré le Dr Laurent Musango.

Pour sa part, le Dr Fidiniaina Randriatsarafara a rappelé que « la constitution de l’OMS déclare que tous les peuples du monde ont le droit d'accéder au meilleur état de santé possible et la COVID-19 nous a rappelé que l’intérêt commun prime sur l’intérêt individuel. La vision actuelle du ministère de la santé publique est de faire des soins de santé primaires offerts au niveau des Centres de Santé de Base et au niveau de la communauté, ses priorités. Cet atelier vient donc à point nommé pour que nos programmes intègrent ces notions de genre, équité et droits humains afin d’atteindre les objectifs de développement durable ».

Environ 40 participants parmi lesquels l’OMS, le ministère de la santé publique et leurs partenaires (Access, USAID, CRS) ont identifié et adopté au cours de ces trois jours de formation, les moyens et les opportunités de travailler ensemble pour améliorer la façon de considérer et d’intégrer les questions de genre, d'équité et de droits humains dans les politiques, les stratégies et les programmes de santé.

« L'équité sera un facteur clé pour atteindre des résultats en matière de santé ici à Madagascar. Le ministère a fait un état des lieux des différents textes, politiques, plans stratégiques, feuilles de route et autres projets en cours et a opté d’intégrer les aspects du genre, d’équité et des droits humains dans ces différents projets », a conclu le Dr Fidiniaina Randriatsarafarara.

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Flora Dominique ATTA

Chargée de communication
Bureau pays OMS Madagascar
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