Epidémie de choléra au Niger: l’OMS offre un appui immédiat au pays dans la prise en charge

Epidémie de choléra au Niger: l’OMS offre un appui immédiat au pays dans la prise en charge

En septembre dernier, les autorités de la santé au Niger ont lancé une alerte face à une flambée de choléra entraînant des décès dans plusieurs localités des régions de Maradi, Tahoua et Zinder. Aussitôt, l’Organisation mondiale de la Santé au Niger a déployé des équipes pour appuyer le personnel de santé au niveau des zones affectées. Cette intervention, en synergie avec les autres partenaires et sous la tutelle des responsables districts sanitaires, a permis de contenir l’épidémie et de réduire significativement la contamination. 

En effet, grâce à la mobilisation rapide de l’OMS et des autres partenaires aux côtés des autorités sanitaires, de nombreux patients admis en urgence dans les centres de traitement choléra, confirment l’amélioration de leur état de santé après avoir reçu les soins appropriés durant quelques jours.  « J’ai été transportée au centre de santé par une ambulance envoyée par l’hôpital. Tout a commencé quand j’ai été prise de diarrhée et vomissements en revenant du moulin, très tôt le matin. J’ai reçu les soins adéquats au centre et je me sens bien maintenant. » raconte Sabira, une jeune fille guérie du choléra à Karofane. 

Selon Bachir MAYANA, épidémiologiste et consultant de l’OMS à Maradi, l’accompagnement de l’organisation a énormément aidé à la détection précoce, la prise en charge et la réduction des décès suite au choléra. « L’OMS a non seulement assuré la coordination, le plaidoyer pour rassembler divers acteurs dans la gestion de la crise, mais aussi veillé au respect des normes techniques et des mesures de santé publique » a-t-il précisé. 

Les inondations survenues suite aux fortes précipitations au Niger ont favorisé la propagation de maladies telles que le paludisme et le choléra.  Face à cette épidémie du choléra, l’organisation a intensifié ses efforts dans la réponse immédiate afin d’aider le pays à maitriser la maladie. Les équipes déployées ont contribué à l’identification, la mise en place et le fonctionnement des centres de traitement du choléra (CTC). 

L’épidémie a commencé le 05 septembre dans la région de Tahoua et en moins de 24 heures les responsables du district de Bouza et ses partenaires, notamment l’OMS ont mis en place le CTC, rappelle Ibrahim Mamadou, chef du CSI de Karofane dans la région de Tahoua. « Pendant les deux premières semaines, nous avons admis jusqu’à 12 malades par jour. Grâce aux efforts conjoints des autorités sanitaires et des partenaires, dont l’OMS, nous avons pu contenir l’épidémie dès le lendemain de l’alerte », a-t-il relevé. « Franchement, l’OMS a beaucoup contribué pour que la situation soit sous contrôle, par l’acquisition et la mise en place des bâches, la fourniture des médicaments, l’appui technique sur la prévention des infections, la sensibilisation de la communauté ainsi que le traitement des sujets contacts et des domiciles des malades. » explique -t-il.  

Sur le terrain, les experts de l’OMS ont également procédé au renforcement des capacités du personnel de santé pour une meilleure prise en charge des patients. Infection diarrhéique aiguë provoquée par la bactérie Vibrio cholerae à la suite de l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés, le choléra est une maladie hydrique qui peut être contagieuse et mortelle.  C’est pour cela que des actions coordonnées sont mises en œuvre pour la prise en charge des cas notifiés. 

Hassia, une sexagénaire venue de Sabon Gari, témoigne de l’efficacité du centre de traitement de Karofane : « je suis venue avec ma fille Na’Ima, qui était très malade. Il faisait C’était en pleine nuit, disons-même vers l’aube. Quand je suis arrivée, elle était très faible, après avoir fait la diarrhée et vomi toute la nuit. Nous l’avons transportée au centre de santé avec une charrue à traction animale. A notre arrivée, elle s’est évanouie. On l’a installée dans une tente où seul le personnel de santé était autorisé et nous qui l’accompagnions, avons élu domicile à l’ombre des arbres, dans la cour du district. Au fur et à mesure qu’elle recevait les soins, son état de santé s’améliorait. A présent, elle est guérie et nous nous apprêtons à retourner à la maison ». 

Outre le soutien technique, l’OMS en collaboration avec les autres partenaires, a entrepris des actions comme la chloration des points d’eau, la distribution des comprimés PUR/Aquatab, la désinfection des ménages, la sensibilisation sur l’hygiène et la mise en place des kits de lavage des mains suivie des séances de démonstration ainsi que le test du chlore résiduel dans l’eau de consommation. Toutes ces mesures ont visé à conscientiser les communautés sur la nécessité de l’hygiène afin de prévenir les maladies.  Grâce à ces efforts conjoints, l’OMS et ses partenaires continuent de jouer un rôle essentiel dans la réponse à l’épidémie de choléra au Niger, en veillant à la sécurité et au bien-être des communautés affectées.

 

 

 

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Fati AMADOU OUMAROU

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