Niger : En finir avec la fièvre jaune par la vaccination préventive de masse - Cloned
Avec le soutien des partenaires comme l’OMS, l’UNICEF, GAVI et EYE, le Niger lance une vaste campagne de vaccination contre la fièvre jaune. Cette riposte se déroulera du 10 au 16 janvier 2025 dans les régions de Maradi et Agadez. Elle consiste à vacciner plus de 5 millions de personnes âgées de 9 mois à 60 ans, à l’exception des femmes enceintes, des nou rrissons âgés de moins de 9mois, des personnes immunodéprimées et celles ayant une allergie vraie à l’œuf ou à l’albumine dans les zones ciblées.
La fièvre jaune est une maladie virale grave, qui se manifeste par le jaunissement de la peau et des yeux (d'où le nom de la maladie), des urines foncées, des douleurs abdominales accompagnées de vomissements et des saignements de la bouche, du nez, des yeux ou de l'estomac. Elle est transmise par piqure de moustique et est évitable par la vaccination. Pour une couverture effective des populations, les équipes qui seront déployées sur le terrain effectueront la vaccination et le monitorage indépendant des données.
En effet, depuis l'introduction du vaccin contre la fièvre jaune en 1987 et la première campagne réactive en 2022, le Niger s'est engagé dans la stratégie mondiale d'élimination des épidémies de fièvre jaune pour la période 2017-2026 dite EYE (Elimination of Yellow Fever Epidemics en anglais). Celle - ci vise à limiter le risque de propagation en protégeant les populations dans les zones d'endémie et les voyageurs susceptibles de propager la maladie. C’est pour cela que la vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire pour les voyageurs, se rendant dans les zones endémiques.
Cette campagne s’inscrit dans le cadre d’une réponse nationale qui couvrira les autres régions dans les mois prochains. Elle fait suite à la résurgence des flambées épidémiques de fièvre jaune en Afrique de l’Ouest. Le Niger figure parmi les 27 pays identifiés à haut risque de la maladie en raison des données écologiques, de la faiblesse de la couverture vaccinale et de la surveillance épidémiologique.
Les autorités sanitaires du Niger en collaboration avec les partenaires de la santé envisagent d’éliminer la fièvre jaune à l’horizon 2026, par le biais de ces campagnes préventives de masse, des campagnes de vaccination réactives auxquelles viennent s’ajouter les efforts fournis à travers la vaccination de routine et les séances de rattrapage.