Intensification de la riposte à la mpox en Sierra Leone
Freetown – La Sierra Leone déploie une série de mesures pour contenir et mettre fin à l’épidémie de mpox avec 18 cas déjà notifiés depuis la confirmation de la maladie le 13 janvier 2025.
Avec l’appui de partenaires, dont l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Agence nationale de santé publique intensifie la surveillance de la maladie afin de détecter rapidement les cas, de fournir des soins et de prévenir la propagation de l’infection. Avec l’appui technique et logistique de l’OMS, les professionnels de santé publique affectés aux situations d’urgence renforcent la recherche active de cas et les enquêtes en vue d’une riposte plus efficace à l’épidémie.
Ces dernières années, la Sierra Leone a renforcé sa préparation et sa capacité à riposter aux urgences de santé publique. En novembre 2024, l’OMS a soutenu la formation de 65 professionnels de santé et du personnel de laboratoire aux méthodes de diagnostic et à la collecte d’échantillons. En plus, 160 professionnels de santé ont été formés à l’approche intégrée couvrant la surveillance, la prise en charge des cas, la lutte anti-infectieuse, les pratiques de laboratoire, la communication sur les risques et l’engagement communautaire. Cette approche proactive a permis de préparer les intervenants de première ligne à gérer l’épidémie de mpox dès le début.
Pour aider à limiter davantage la propagation de la maladie, une cargaison de 61 300 doses de vaccin devrait être livrée dans les prochaines semaines en Sierra Leone grâce à l’accompagnement de l’OMS et de Gavi, l’Alliance du vaccin, du CDC-Afrique et du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). Ces organisations couvriront les coûts opérationnels de la vaccination, ciblant les personnes à risque, y compris les travailleurs de la santé. Des efforts coordonnés par les partenaires, dont l’UNICEF, sont également en cours pour sensibiliser le grand public à la maladie et encourager les mesures de prévention et à l’importance d’obtenir des soins médicaux.
L’OMS a déjà livré pour plus de 38 000 dollars É.-U. de fournitures de laboratoire essentielles et d’équipements de protection individuelle, notamment des gants, des blouses, des tabliers, des écrans faciaux, des thermomètres infrarouges et des sacs réservés aux déchets dangereux présentant un risque biologique. Les fournitures comprenaient également des réactifs de séquençage génomique, des kits PCR pour 400 tests, des cartouches GeneXpert pour 50 tests et des kits de séquençage génomique pour 45 tests.
Les soins cliniques sont aussi renforcés. L’OMS a acheté des kits de traitement pour 20 patients hospitalisés et pour 180 patients ambulatoires. L’Organisation fournit une expertise technique aux cliniciens et autres intervenants en aidant à planifier les activités de riposte et en élaborant des lignes directrices et des programmes de formation sur la prise en charge des cas.
« Malgré de nombreux défis, l’OMS a réussi à mobiliser des ressources à tous les niveaux pour fournir des produits qui sauvent des vies, y compris des vaccins », souligne le Dr George Ameh, Représentant de l’OMS en Sierra Leone. « Nous continuerons de fournir un appui au pays pour qu’il puisse maîtriser l’épidémie actuelle. »
Le 14 août 2024, face à une recrudescence de la mpox (anciennement appelée variole du singe) en République démocratique du Congo et sa propagation aux pays voisins, la maladie a été déclarée comme une urgence de santé publique de portée internationale. Au total 22 pays de la Région africaine ont notifié des cas depuis 2024, et 12 de ces pays font face à une épidémie active actuellement.
L’OMS et les organisations partenaires collaborent étroitement avec les pays touchés pour contenir ces épidémies. Selon le Professeur Foday Sahr, Directeur de l’Agence nationale de santé publique de Sierra Leone, le soutien de l’OMS « continue de garantir que notre ministère et notre agence parviennent à préserver la santé de nos populations ».
La mpox est une maladie virale causée par un orthopoxvirus. Elle se propage principalement par contact étroit avec une personne atteinte de mpox, provoquant une éruption cutanée douloureuse, un gonflement des ganglions lymphatiques et de la fièvre. Dans les cas graves, la maladie peut être mortelle.
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