"Quand on habite dans les zones reculées, et parfois privées des technologies de l’information et de la communication, l’accès à l’information sur les thématiques clés liés à l’exploitation, l’abus et le harcèlement sexuels lors des interventions sanitaires reste un véritable défi pour nous". Bernadette Tina Mbuyi, basée à Kimbanseke, commune du sud-est de Kinshasa, est coordonnatrice de l’Organisation non-gouvernementale ‘Rien sans les femmes’, qui lutte contre les violences basées sur le genre. Pour elle, comme pour de nombreux participants à la formation sur la prévention et la réponse à l’exploitation, aux abus et harcèlements sexuels – tenue du 7 au 10 juin derniers à Kinshasa par une équipe conjointe ONU-OMS - la différence n’était pas nette entre les notions d’exploitation, abus et harcèlement sexuels. De même, elle ne percevait pas non plus l’importance de leur prise en compte dans les interventions humanitaires dans un contexte sanitaire marqué, entre autres, par la survenue et la persistance des cas de covid-19 en RDC depuis mars 2020.