Atelier HHA de renforcement des capacités pour une meilleure budgétisation et pour la santé Mère/Enfant
Les Organisations de la Société civile, les Parlementaires et les Media s’engagent à mener des actions concrètes d’analyse budgétaire et de plaidoyer pour la santé de la mère et de l’enfant
L’analyse, le suivi des budgets et dépenses de santé permettent aux organisations de la société civile, aux parlementaires et aux media d’exiger des décideurs qu’ils respectent les engagements qu’ils ont tenus. Mais, pour ces acteurs, les données sur les dépenses de santé sont difficiles à trouver, elles ne savent pas où les trouver, comment les analyser, comment les comparer aux plans de santé et comment s’impliquer dans les processus d’élaboration et de suivi budgétaires.
C’est pour combler cette lacune que le Partenariat pour l’Harmonisation pour la santé en Afrique (HHA) a organisé du 6 au 8 mai 2014 à Dakar, l’Atelier régional de renforcement des capacités de la société civile, des parlementaires et des média dans l’analyse des budgets et le plaidoyer pour la santé de la mère et de l’enfant. Les partenaires co- organisateurs de l’Atelier sont l’OMS, l’UNICEF/ Bureau régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Save the Children, la Communauté de Pratique « Evidence Based Planning and Budgeting », le Partenariat pour la Mère, le Nouveau-né et l’Enfant et Family Care International (PNMCH).
Parmi les 79 participants à cette importante rencontre figuraient un membre du Secrétariat de HHA basé au siège de l’OMS/AFRO à Brazzaville, ainsi que des experts venant du siège de l’OMS, de 5 Bureaux pays et de l’Equipe d’Appui Interpays pour l’’Afrique de l’Ouest. L’atelier a ciblé une variété d’acteurs issus des cinq (05) pays francophones suivants : le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Sénégal et la RDC. Il s’agissait pour chacun de ces pays des parlementaires membres ou Président des Commissions Santé et des Commissions des Finances au sein des Assemblées nationales, de responsables de Réseaux de journalistes en Santé et autres associations professionnelles de la presse, d’organisations de la Société civile spécialisées dans le plaidoyer pour la santé et d’autres impliquées dans les processus budgétaires.
Des responsables chargés de l’exécution budgétaire au sein des Ministères des Finances de chacun des 5 pays, des cadres des Ministères de la Santé en charge de la planification sanitaire, de la santé de la mère et de l’enfant et des Comptes nationaux de la santé ont également pris part aux travaux.
L’Atelier a été ouvert par Mme Awa Gueye, Premier Vice-Président de l'Assemblée nationale du Sénégal et membre du Bureau de l’Union inter Parlementaire (UIP). Elle avait à ses côtés l’Adjointe au Directeur du Bureau régional de l’UNICEF pour l’Afrique, la Responsable du Secrétariat de HHA, la Directrice du Budget du Ministère de l’Economie et des Finances et la Présidente de la Commission Santé, Population et Solidarité nationale de l’Assemblée national du Sénégal.
Dans son allocution, Mme Awa Guèye a tout d’abord rappelé la résolution adoptée par les membres de l’UIP, en Avril 2012, sur le rôle des parlements dans la sécurisation des budgets pour les femmes et les enfants. La résolution souligne les parallèles entre la législation, la surveillance, les crédits budgétaires et le rôle crucial de plaidoyer des parlements pour l'inclusion des lignes pour la santé reproductive dans le budget, leur financement approprié, et pour une budgétisation qui intègre la question du genre comme un outil pour répondre aux besoins de santé des femmes.
La résolution met également l’accent sur les actions à mener par les députés pour amener leurs gouvernements et les donateurs à respecter les engagements pris pour une augmentation des allocations pour la santé et pour assurer le suivi des dépenses des financements alloués au secteur.
C’est pourquoi, le Vice-Président de l’Assemblée national du Sénégal a salué l’opportunité de la tenue de l’Atelier de HHA destiné à renforcer les capacités des parlementaires en matière d’analyse des informations liées a la santé, d’examen des allocations, de suivi des dépenses allouées et d’utilisation efficace des fonds pour l’amélioration de la santé et de la mère et de l’enfant.
Auparavant, l’Adjointe au Directeur du Bureau régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre s’était réjouie de l’organisation de l’Atelier et de l’engagement des parlementaires, des professionnels de la santé et des media ainsi que des acteurs de la société civile pour renforcer leurs capacités de plaidoyer en faveur de l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant. Elle a réaffirmé la disponibilité des membres du Partenariat pour l’Harmonisation de la santé en Afrique à appuyer les efforts déployés par les gouvernements dans ce domaine.
Le Secrétariat de HHA a également rappelé que cet atelier s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre de la Déclaration de Tunis adoptée par les Ministres des Finances et de la Santé en juillet 2012. Un appel avait été lancé aux partenaires HHA pour un appui aux pays de la Région Africaine dans le dialogue politique avec les parties prenantes du secteur de la santé et dans le renforcement des dispositifs de redevabilité en impliquant tous les acteurs.
Au terme de la rencontre, les organisations de la société civile (OSC) en Santé de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ont adopté et rendu public un document intitulé « Déclaration de Dakar et Harmonisation pour la Santé en Afrique». Elles réaffirment leur engagement à poursuivre, voire renforcer le plaidoyer en direction des institutions des différents Etats, des leaders communautaires et des partenaires techniques et financiers pour une meilleure prise en compte de la santé de la mère et de l’enfant dans un contexte de résilience des communautés.
Les OSC ont décidé de mettre en place une plateforme des OSC pour des actions concrètes et permanentes en analyse des budgets et le plaidoyer pour la santé de la mère et de l’enfant dans les pays. Les OSC sollicitent auprès de HHA et des autres partenaires impliqués dans le processus l’accompagnement et l’appui nécessaires et indispensables dans le renforcement des capacités institutionnelles, techniques et opérationnelles et financières de la plate-forme et pour la mise en œuvre des plans d’action nationaux de plaidoyer pour la réduction de a mortalité et de la morbidité Mère/Enfant.
La plate-forme des OSC sera étendue à d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
« L’amélioration de l’allocation et surtout l’utilisation efficace des ressources pour la santé est indispensable pour assurer une meilleure fourniture de services de santé aux populations». C’est ce qu’a déclaré le Représentant de l’OMS en clôturant l’atelier.
Le Dr Alimata Jeanne Diarra-Nama à invité les participants à l’Atelier régional de renforcement des capacités de la société civile, des parlementaires et des média à finaliser les projets de feuille de route d’analyse budgétaire et de plaidoyer qu’ils ont élaborés et à les mettre en œuvre au moment des conférence budgétaires et du dépôt du projet de budget à venir dans les pays.
Le Représentant de l’OMS a exprimé la disponibilité des partenaires techniques et financiers à apporter l’appui technique pour le développement de la feuille de route des pays.
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