Ouagadougou, 10 novembre 2016 - Près de 140.000 personnes en Afrique souffrent chaque année de noma, une maladie nécrosante destructrice de la bouche et du visage ; elle touche principalement des enfants âgés de 2 à 6 ans qui vivent particulièrement dans des milieux où l’accès aux soins est difficile et où les croyances traditionnelles et la stigmatisation persiste. Si la maladie n’est pas traitée, elle tue 90% de ses victimes.

Ce sombre tableau qui est le reflet de la réalité a été dressé par Mme le Représentant de l’OMS au Burkina Faso, Dr Diarra-Nama Alimata J. à l’ouverture, hier 9 novembre 2016, à Ouagadougou, de l’atelier inter pays du programme régional de lutte contre le noma. Une « maladie avilissante », pour les patients, selon les mots du  ministre de la Santé du Burkina, Dr Smaïla Ouédraogo, qui a présidé à l’ouverture des travaux.

Pour Dr Ouédraogo, une des faiblesses dans la lutte contre le noma réside dans l’insuffisance de données sur cette maladie qui est pourtant réelle. Au Burkina Faso, par exemple, selon des chiffres disponibles, le nombre de cas de noma recensés au niveau du système de santé, entre  2010 et 2015, est de 630 dont 127 cas d’hospitalisation et 3 décès. Dans cette perspective, le ministre de la Santé du Burkina Faso estime que la collecte des données  sur le noma permettra « aux décideurs politiques avec l’appui des professionnels de santé orale d’apporter des réponses précises à nos populations en matière de lutte contre le noma et de promotion de santé bucco-dentaire ». 

L’atelier de Ouagadougou va, durant trois jours, s’attacher, entre autres, à explorer la nouvelle stratégie de santé orale 2016-2025 pour la Région Afrique de l’OMS (adoptée à Addis Abeba, au cours de la 66ème session de l’OMS en août 2016)  et du manuel « Promouvoir la santé orale en Afrique » dans le contexte de la lutte contre le noma, présenté à Niamey en mai 2016. Les rapports d’activités de mise en œuvre des plans d’action triennaux 2015-2017 de lutte contre le noma des pays participants vont être discutés. Deux études de cas réalisées au Niger et au Sénégal vont être partagées afin de stimuler le partage de bonnes pratiques en matière de lutte contre le noma. Enfin, une nouvelle brochure sur la détection et la prise en charge précoce du noma sera discutée.

Les huit pays qui font partie du programme régional de lutte contre le noma prennent part aux travaux, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. A ces pays, viennent de s’ajouter le Nigéria et la RDC. A noter que de nombreux partenaires, essentiellement des organisations de la société civile dont l’ONG Hilfsaktion noma e.V, qui soutient financièrement l’organisation du présent atelier, participent aux présentes assises pour partager leur expérience et se mettre à jour sur les normes et les stratégies de lutte.

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Pour plus d’information: 
Contacts techniques :  Dr C. Kambiré-Diarra, DPC/ OMS Burkina Faso ( ouedraogoar [at] who.int (ouedraogoar[at]who[dot]int))  - Dr B. Varenne, Conseiller régional Santé orale, OMS/AFRO, Congo ( varenneb [at] who.int (varenneb[at]who[dot]int))
Contact média : CHDadjo (IST West Africa);  Mme E. Sanon (OMS/BFA)

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01 Dr Smaïla Ouédraogo, Ministre de la Santé du Burkina Faso

02 Mme Ute Winkler, Présidente de Hilfksaction noma

03 Mme la Rép de l’OMS 2è à p de la gauche avec à sa gauche le Ministre de la Santé du Burkina à louverture des travaux

04 La photo de groupe des participants avec, au premier rang, le Ministre de la Santé et Mme le Rép. de l’OMS