Le Bénin a comémoré l’Edition 2016 de la Journée Mondiale de la Santé

Le Bénin a comémoré l’Edition 2016 de la Journée Mondiale de la Santé

UNE CENTAINE DE PARTENAIRES TECHNIQUES ET FINANCIERS,  DE CADRES ET DE TECHNICIENS DE HAUT NIVEAU A PARTICIPE A CET EVENEMENT QUI S’INSCRIT DANS LE CADRE DE  LA SEMAINE HOSPITALIERE AU BENIN

 

(Cotonou, 07 avril 2016). La salle de conférences du Ministère de la Santé est devenue exiguë pour abriter cet événement qui a rassemblé des médecins coordonnateurs d’hôpitaux de zone, des Directeurs d’agences et de chargés de projets et programmes de santé,  des Directeurs Départementaux de la Santé (DDS) ainsi que des agents de santé et des membres des organisations de la Société Civile.

Le thème principal choisi pour célébrer cette manifestation officielle est : « Le rôle de l’hôpital dans la prévention et la prise en charge du diabète et de l’hypertension artérielle ».

D’entrée, le Professeur Marcellin AMOUSSOU GUENOU, Directeur National des Hôpitaux et Etablissement de Santé (DNHES), Coordonnateur des activités de la présente édition de la Journée Mondiale de la Santé (JMS) a situé l’événement dans son cadre spécial.

En effet, la célébration de cette édition-ci coïncide avec la tenue de la Semaine Hospitalière qui court du 03 au 09 avril 2016 sur le thème générique : « Le rôle de l’Hôpital dans la prévention et la prise en charge du diabète et de l’hypertension artérielle ». « Le diabète, a-t-il expliqué est une maladie non transmissible qui s’accroît inexorablement en Afrique en général et au Bénin en particulier. Il faut agir vite sinon, nous courrons à la catastrophe ».

Au nom de la Directrice Régionale de l’OMS pour l’Afrique, le Dr Pierre MPELE-KILEBOU, Représentant de l’OMS au Bénin  a indiqué que le thème de cette année souligne l’importance d’une alimentation saine et l’adoption de modes de vie sains pour prévenir ou prendre en charge le diabète de type 2, une maladie complexe causée en grande partie par l’excès de poids et l’inactivité physique. Il a précisé que l’accroissement du taux de diabète dans la Région Africaine s’explique par le fait que les gens deviennent physiquement moins actifs et mangent de moins en moins d’aliments sains, notamment les légumes et les fruits. La plupart, a-t-il souligné ont de plus en plus tendance à consommer davantage d’aliments raffinés, riches en sucre, en sel, en matières grasses et en calories, mais pauvres en nutriments.

Cette transition selon lui, accroît non seulement, le fardeau du diabète de type 2, mais aussi, celui d’autres maladies non transmissibles. Le Représentant de l’OMS a invité la communauté à réduire les risques liés au diabète et à ses complications en gardant un poids sain, en pratiquant une quantité suffisante d’activités physiques, en adoptant une alimentation équilibrée, en évitant la cigarette ainsi que l’usage nocif de l’alcool tout le long de la vie.

Le Secrétaire Général du Ministère de la Santé, Dr Christian CHAFFA a insisté sur le caractère nocif et dangereux du diabète qui est une maladie chronique qui apparaît lorsque le pancréas ne produit pas  en quantité suffisante, l’insuline dont l’organisme a besoin pour assurer son fonctionnement régulier ou dans le cas d’une mauvaise utilisation par l’organisme de cette insuline. Dans ce cadre a-t-il expliqué, en 2012, le diabète a causé 1.500.000 cas de décès dans le monde dont 80% enregistrés dans les Pays en Voie de Développement (PVD). A ce jour, plus de 347.000.000 de personnes souffrent de diabète dans le monde. Si cette tendance se poursuit, ce chiffre sera doublé en 2030. En 2008 dans la population béninoise générale, la prévalence du diabète était estimée à 1,26 et en 2015, elle est passée à 3,30%. C’est le lieu d’inviter les individus et les communautés à mener des actions pérennes de prévention et de lutte contre toute forme de diabète en pratiquant une activité physique régulière et en consommant des aliments sains composés notamment, de fruits et de légumes.

Au nom du Ministre de la Santé, le Secrétaire Général  s’est engagé  avec les professionnels de la santé, les directeurs des hôpitaux et les membres de la Société Civile à porter à la population, les éléments nécessaires pour opérer la prévention et la lutte contre le diabète.

Enfin, le Professeur François DJROLO, Endocrinologue et Chef du Service d’Endocrinologie à la Faculté des Sciences de la Santé et au Centre National Hospitalier et Universitaire Hubert Koutoukou MAGA de Cotonou (CNHU-HKM) a animé une session sur le thème : « Place de l’hôpital dans la prévention du diabète ».

Selon lui, le diabète est un excès de sucre dans le sang et le taux élevé de sucre dans le sang entraîne une hyper glycémie. En pratique, a-t-il expliqué, le taux de sucre (glycémie) à jeun doit être plus ou moins inférieur à 1,26 gramme par litre tandis que le taux normal se situe entre 0,70 et 1 gramme par litre. Le Diabétologue a ensuite donné quelques chiffres sur le diabète dans le monde, en Afrique et au Bénin. En 2015, il existait 415.000.000  de diabétiques. Si rien n’est fait, d’ici à 2030, le monde enregistrera 642 millions de diabétiques.

En Afrique, l’année dernière, on comptait 14 millions de diabétiques toutes formes confondues et en 2030 ce chiffre passera à 34 millions. Le Bénin s’inscrit dans cette dynamique de progression rapide du diabète puisqu’en 2001, le taux de prévalence du diabète était estimé à 1,26% tandis que ce taux est passé en 2008 à 2,3%. Le Professeur François DJROLO a invité les autorités sanitaires nationales à faire un plaidoyer actif auprès du Gouvernement pour accroître les fonds nécessaires destinés à prévenir et à lutter contre cette maladie chronique qui s’accroît rapidement au Bénin.

A la suite de cette présentation, une discussion franche et riche faite d’échanges et de contributions diverses s’est déroulée sur des questions aussi importantes que : les différents types de diabètes et leur prévention, le diabète gestationnel et le rôle de la Communication et de la Mobilisation Sociale  dans la prévention du diabète.

Les autorités sanitaires nationales, le Représentant de l’OMS et son Equipe ainsi que certains Partenaires Techniques et Financiers (PTF) se sont déplacés à la Maison du Diabète sise à l’ancienne Banque d’Insuline à Akpakpa où s’est déroulée toute la journée, une série de séances gratuites de dépistage du diabète, de l’hypertension artérielle et une prise de poids et de taille en vue de détecter d’autres Maladies Non Transmissibles éventuelles. 

 

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