Le Burkina Faso sait qu'il faut une équipe préparée pour faire face aux épidémies et autres urgences
Koudougou, le 15 février 2019 - Dans les situations d'urgence, telles que les épidémies, les catastrophes et de nombreuses victimes, les «bonnes intentions» ne suffisent pas. Des équipes bien préparées sont impératives pour résister à toute situation d'urgence, sans parler de leur fréquence croissante.
Au Burkina Faso, par exemple, des épidémies de maladies infectieuses se produisent régulièrement. Au 30 janvier 2019, une épidémie de méningite avait provoqué 26 décès dans la province de Tapoa. La fréquence des accidents de masse augmente également pour des raisons de sécurité. La dernière attaque dans le village de Yirgou, le 1er janvier 2019, a fait 49 morts, 89 blessés et 6 000 personnes déplacées.
Le gouvernement du Burkina Faso est déterminé à répondre à la nécessité et à renforcer sa capacité à réagir de manière appropriée à toute situation d'urgence, tout en maintenant des services généraux de qualité. Le ministère de la Santé, par l'intermédiaire du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS) et avec le soutien de l'Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a réuni plus de 30 personnes de différentes régions du pays améliorer la coordination et la réponse dans le cadre de leur préparation aux urgences.
L’atelier national de trois jours à Koudougou s’est concentré sur l’augmentation, et donc le renforcement des capacités de soins cliniques, pour une réponse efficace aux urgences sanitaires.
L'Initiative des équipes médicales d'urgence (EMU) de l'OMS et l'OOAS travaillent conjointement avec les gouvernements, les équipes médicales et tous les partenaires pour améliorer la qualité des soins fournis aux patients en cas d'urgence.
Les équipes médicales d'urgence sont essentiellement des groupes de professionnels de la santé (médecins, infirmiers, ambulanciers, etc.) qui traitent des patients touchés par une urgence ayant des conséquences sur leur santé. Les membres de l'équipe proviennent de gouvernements, d'organisations non gouvernementales, de l'armée et d'organisations régionales et internationales.
L’initiative EMU a pour objectif de renforcer la coordination et de mettre l’accent sur les normes minimales définies par l’OMS et ses partenaires en matière de soins de qualité afin d’obtenir de meilleurs résultats pour les patients et les communautés en cas d’urgence. Le renforcement des capacités des équipes nationales est au cœur de l’initiative EMT. Des équipes médicales d'urgence internationales autosuffisantes et dont la qualité est garantie sont également essentielles au cas où les systèmes nationaux seraient débordés en cas d'urgence.
Dans le même temps, les efforts visant à renforcer la préparation aux situations d'urgence se poursuivent par la mise au point et le renforcement de procédures opérationnelles standard et d'exercices de simulation. Les prochaines étapes consistent à rencontrer les autorités compétentes et d’autres parties prenantes critiques afin de créer un groupe de travail chargé de faire progresser l’initiative EMT et d’élaborer plus avant le projet de plan d’action.
L'atelier de cette semaine fait partie d'une série d'activités dans la région africaine de l'OMS. Suite au lancement régional de l'initiative EMT en 2017, des ateliers de sensibilisation ont été organisés dans sept pays. Sept autres sont prévus pour 2019, en plus d'un atelier régional sur le renforcement de la coordination des équipes médicales d'urgence.