Chercheurs, enseignants universitaires et agents de santé ont font le point de la recherche sur le paludisme et examiné les perspectives d’élimination de cette maladie

Cotonou, 12 mai 2012 -- Le présent colloque s’inscrit dans le cadre des activités marquant, la 5è Journée Mondiale de Lutte contre le Paludisme (JMLP) célébrée, le 26 avril 2012 au Bénin. Cette 2è édition a réuni plus d’une centaine de chercheurs, d’enseignants universitaires et d’agents de santé à l’Institut des Sciences Biomédicales Appliquées (ISBA) de la Faculté des Sciences de la Santé (FSS) de l’Université d’Abomey Calavi à Cotonou.

Ce parterre de parasitologues, entomologues, paludologues, biologistes, socio-anthropologues, psychologues et agronomes s’est concerté et a fait le point de la recherche sur le paludisme et a analysé les perspectives d’élimination de cette terrible maladie.

Initiée par la Société Béninoise de Parasitologie-Mycologie (SOBEPAM), le présent colloque a enregistré la présence du Professeur François ABIOLA, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS) et du Professeur Dorothée A. KINDE GAZARD Ministre de la Santé. Ils étaient entourés du Professeur Benjamin FAYOMI, Chef de l’Unité de Recherche en Environnement et Santé au Travail (URESTE) de la FSS de l’Université d’Abomey Calavi (UAC), Directeur de l’ISBA, de Dr Akpa Raphaël GBARY, Représentant Résident de l’OMS et de la Représentante scientifique de la SOBEPAM.

D’entrée, le Directeur de l’ISBA a souhaité la bienvenue à ses hôtes et remercié les deux Ministres pour avoir honoré de leur présence, la cérémonie d’ouverture officielle du présent colloque. Il a invité le public à leur rendre hommage pour leur disponibilité à contribuer au renforcement de la recherche sur les maladies en général et le paludisme en particulier.

A son tour, Dr Sylvie ADOTE, Représentante scientifique du 2è colloque a indiqué que celui-ci se justifiait par la nécessité d’assurer l’arrimage entre la recherche et la lutte contre la maladie. Ainsi, « face au paludisme, a-t-elle souligné, il importe que les spécialistes se concertent et s’organisent pour mieux coordonner la lutte ».

Quant au Dr Akpa Raphaël GBARY, il a précisé que le paludisme est une maladie grave dont les ravages sont incommensurables puisque 3,3 milliards de personnes y sont exposées dans 106 pays du monde. En 2010, selon le Représentant Résident de l’OMS, le monde a enregistré 655.000 décès dont 90% reviennent à l’Afrique. Au plan économique, a-t-il expliqué, 40% des dépenses liées à la Santé Publique effectuées au Bénin sont imputables au paludisme et la lutte contre cette maladie nécessite chaque année, la somme de 5 milliards de dollars américains mais les pays ne mobilisent que 2 milliards de dollars américains. Au Bénin, a encore ajouté, le Représentant Résident de l’OMS, il a été noté en 2010, une baisse de 26% de la mortalité liée au paludisme dans le monde sur les 50% de réduction projetée. Au Bénin, on note un infléchissement de la morbidité grâce aux deux (2) campagnes nationales de distribution des Moustiquaires Imprégnées d’Insecticide à Longue Durée d’action (MIILD) qui ont permis au Bénin, d’atteindre la couverture universelle.

Le Professeur Dorothée A. KINDE GAZARD avec sa double casquette de Ministre de la Santé et de Présidente de la SOBEPAM a qualifié le paludisme, de « maladie grave et complexe qui est potentiellement mortelle ». Selon elle, en 2010, le Bénin a enregistré pour tous les âges, 1.421.000 car dont 1.476 décès dans les formations sanitaires. Le Ministre de la Santé a salué les efforts effectués par son pays grâce à l’appui technique de l’OMS et de tous les autres Partenaires Techniques et Financiers pour contribuer à réduire l’incidence du paludisme. En effet, grâce à cet appui, les enquêtes réalisées par le Ministère de la Santé montrent qu’en 2001, 5% des ménages béninois utilisaient les MIILD tandis qu’en 2011, ce taux est passé à 90%.

Enfin, il est revenu au Professeur François ABIOLA, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS) de procéder à l’ouverture officielle du 2è colloque. Après avoir décrit le caractère grave de la maladie qui sévit dans les pays tropicaux et intertropicaux, le MESRS a souhaité que les efforts soient orientés et renforcés vers la documentation des principaux déterminants de la maladie dans les pays endémiques comme le Bénin. En effet, les enseignants chercheurs, les agents de santé et les Professeurs, a-t-il poursuivi, doivent s’atteler à développer la recherche sur de nouveaux molécules et autres produits traditionnels et sur le profil sociodémographique des cibles du paludisme.

A la fin de cette cérémonie officielle, le Ministre de la Santé a remis à son collègue de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, un spectrophotomètre destiné à l’ISBA pour effectuer des analyses biomédicales diverses. Plusieurs communications ont été présentées sur des thématiques précises par les différents professeurs et enseignants chercheurs venus participer à ce colloque scientifique.

Le Colloque scientifique sur le paludisme s’est tenu à Cotonou au Bénin

Pour plus d'informations, veuillez communiquer avec:

François AGOSSOU, Conseiller NPO/HPR chargé de la Promotion de la Santé
agossouf [at] bj.afro.who.int (agossouf[at]bj[dot]afro[dot]who[dot]int);

Dr Dina GBENOU, Conseillère FHP/MAL chargée de la Santé Familiale, de la Planification et de la lutte contre le Paludisme
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Centre d’Information et de documentation du SNU/Bénin
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