Le Pr Awa Maie COLL SECK appelle à une mobilisation nationale contre le fléau des médicaments de la rue, pour protéger les populations et l’économie du pays

Le Pr Awa Maie COLL SECK appelle à une mobilisation nationale contre le fléau des médicaments de la rue, pour protéger les populations et l’économie du pays

Du 24 juillet au 31 août 2016, les Sénégalais vivront une campagne nationale de sensibilisation sur les dangers de la consommation des médicaments de la rue et la nécessité de protéger leur santé en achetant les produits pharmaceutiques, qui leur sont prescrits par des professionnels de la santé, dans les structures publiques de santé et les pharmacies privées. Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, le Pr Awa Marie COLL SECK, a présidé le lancement de la campagne en donnant le coup d’envoi de la marche de sensibilisation qui a marqué le démarrage des activités.

Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a appelé à une mobilisation nationale pour protéger les populations et l’économie du pays. Elle s’est félicitée de la collaboration des services des Douanes, de la Police et du Commerce, du Syndicat des pharmaciens privés, de l’Ordre des pharmaciens, de tous les professionnels de la santé en général, des leaders sociaux dans le combat contre le fléau des médicaments de la rue. Elle a remercié les partenaires techniques et financiers, notamment l’OMS et l’Union Européenne, pour leur soutien.

De son côté, le Président de l’Ordre des Pharmaciens, Dr Cheikhou Oumar DIA, a déploré le recours des populations aux médicaments de la rue qu’elles justifient par leur coût abordable. Pourtant, selon le Dr DIA, d’importants efforts ont été consentis par l’État et les acteurs de la chaîne de distribution du médicament pour améliorer  l’accessibilité financière des médicaments. Il s’agit de l’exonération de taxe douanière des  produits pharmaceutiques importés, de la subvention par l’Etat de certains médicaments coûteux, des mesures de gratuité des soins en vigueur dans le cadre de la Couverture maladie universelle. De plus, les appels d’offre de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA)  permettent à celle-ci de disposer de médicaments et produits essentiels de qualité à des prix accessibles. Enfin en 2014, les industriels ont baissé le prix de près de 300 de leurs produits (jusqu’à 80% pour certains). Ce qui équivaut, selon les estimations de   la Direction de la Pharmacie, à quatre milliards de FCFA d’économie réalisée. 

Auparavant, le Représentant de l’OMS, Dr Deo NSHIMIRIMANA, avait mis en exergue l’ampleur du phénomène en indiquant qu’en Afrique,  selon les pays,  22 à 85% de la population sont  exposés aux  faux médicaments et 10 à 40 % des médicaments vendus  dans les rues sont falsifiés. Il a ensuite évoqué les mesures de contrôle adoptées par les Etats membres de l’OMS,  parmi lesquelles la mise en place, en 2013, du  système mondial de surveillance et de suivi pour encourager les pays à notifier les incidents impliquant ces produits, à contribuer à mettre au point une évaluation plus précise et validée de l’ampleur, de la portée et des nuisances dues à ce problème. Le Représentant de l’OMS a recommandé l’évaluation de 

la campagne de sensibilisation sur les risques liés à la consommation des médicaments de la rue, afin d’apporter  les ajustements utiles pour les étapes ultérieures dans ce combat de longue haleine.

Le Délégué de l’Union Européenne, Mr Michel FREBOURG, s’est, quant à lui,  appesanti sur l’appui fourni par son institution au Cameroun, au Ghana, au Maroc, au Sénégal et à la Jordanie dans le cadre du projet Responding effectively to the production of and trafficking in falsified medicines  (REPT). La sécurisation de la chaîne d’approvisionnement, la réalisation d’enquêtes, le renforcement de la coopération transfrontalière, la formation de membres des forces de sécurité et de magistrats, l’information et la sensibilisation des populations sont autant de domaines d’intervention du projet REPT. 

Selon le délégué de l’Union Européenne, la prise de conscience par les autorités nationales de la menace que représentent les médicaments de la rue et la volonté politique d’agir contre le phénomène font du Sénégal un pays pilote  et un exemple à suivre

_____________________________________________________

Pour plus d'informations, prière de contacter :

Directeur de publication : Dr Deo NSHIMIRIMANA, Représentant Résident de l’OMS

Coordonnateur : Khalifa MBENGUE, HPR, Tél : 221 869 59 44, P : 221 77 54583 81, E-mail :  mbenguek@.who.int

 


 

Ci-dessous:

01. Le Délégué de l'Union Européenne

02. Le Ministre de la Santé donne le coup d'envoi de la randonnée

03. Le Représentant de l'OMS

04. Non aux médicaments de la rue

Cliquez sur l'image pour l'agrandir