L’OMS aux côtés du Gouvernement dans la riposte à l’épidémie de peste actuelle

L’OMS aux côtés du Gouvernement dans la riposte à l’épidémie de peste actuelle

Depuis le 1er Août 2017, Madagascar fait face à une épidémie de peste sans précédent. Si les épidémies des années antérieures ont été essentiellement liées à la peste bubonique (transmise par la piqûre de puces infectées) en milieu rural, cette année, l’épidémie de peste qui préoccupe le pays est liée à la peste pulmonaire en milieu urbain (transmise de personne à personne par les contacts directs avec les fluides tels que les sécrétions respiratoires quand le malade tousse). Du fait de la promiscuité de ce milieu, et de la forte létalité de la peste pulmonaire, les autorités sanitaires du pays, en collaboration avec les partenaires, ont décidé de prendre les mesures nécessaires pour la riposte.

A cet effet, un plan national de riposte à l’épidémie de peste, d’un montant total estimé à plus de 9 millions USD, a été validé. A ce jour, l’OMS y contribue pour un montant de 1.5 millions USD, et continue à œuvrer pour la mobilisation de ressources également.

Dès la confirmation du diagnostic de peste pulmonaire par le laboratoire de l’IPM, l’OMS a mené une évaluation rapide du risque (grade 2) et s’est réorganisée en conséquence. Tout le personnel du bureau pays, y compris le staff polio à l’intérieur du pays, a été réaffecté à la lutte contre la peste. L’Organisation onusienne a aussi appuyé le Gouvernement dans la mise en place d’une coordination efficace et multisectorielle, avec l’implication du BNGRC. 

En plus de l’appui à la coordination technique, les personnels de l’OMS du Siège, AFRO et bureau pays, sont répartis au niveau des différentes commissions en place: surveillance, prise en charge, communication et logistique. Ils soutiennent les efforts aussi bien au niveau stratégique qu’au niveau opérationnel. Au total, une trentaine de personnels de l’OMS sont chaque jour à pied d’œuvre aux côtés du Ministère de la Santé Publique et de ses partenaires, entre autres l’UNICEF, l’USAID, l’IFRC, la CRM,  Médecins du Monde, et le PNUD.

Le renforcement des activités de surveillance constitue une des activités phares de l’Organisation, et notamment le suivi des contacts des malades de la peste (personnes ayant eu des contacts rapprochés avec les malades et qui pourraient se contaminer), ces derniers étant déjà pris en charge au niveau des centres de traitement. Selon la Représentante de l’OMS à Madagascar, Dr Charlotte Faty Ndiaye: « si nous voulons arrêter la propagation de la maladie, nous devons renforcer le suivi des contacts. L’OMS investit une bonne partie de ses efforts dans cette activité, pour laquelle 3 400 agents communautaires dans les principaux foyers de peste sont formés, ainsi que 300 médecins superviseurs/investigateurs, afin de protéger la santé de ces contacts, et par extension, de leur entourage et de la communauté. Des équipes de l’OMS sont aussi sur le terrain pour assurer cette activité ».

Dans le domaine de la prise en charge, l’OMS a appuyé la mise en place de centres de traitements dans les districts les plus touchés.  Une ligne verte, le 910, a aussi été mise en place pour répondre aux besoins urgents de la population en matière d’informations clés.
L’Organisation onusienne a également remis au Gouvernement, à travers le Président de la République de Madagascar, SEM Hery Rajaonarimampianina, divers lots de médicaments, intrants, équipements et matériels dans le cadre de la riposte à la peste. Ainsi, 1.2 millions de doses d’antibiotiques ont été remises en vue de la prise en charge de 7 000 malades et pour la chimioprophylaxie de 100 000 contacts.
Aujourd’hui, les efforts déployés jusqu’ici ont semblé porter leurs fruits. D’après le Dr Harouna Djingarey, Incident Manager de l’OMS dans le cadre de cette riposte: « aujourd’hui, on pourrait dire que l’épidémie est sous contrôle. Mais la vigilance doit être maintenue, afin que les acquis ne se perdent pas ».

Il est à rappeler que l’OMS appuie aussi le renforcement de la surveillance aux frontières depuis ces dernières semaines, et ne recommande aucune restriction de voyage pour Madagascar à ce jour.
 

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Malala Volahanta RANARISON

OMS Madagascar

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