L'OMS salue le don du Canada de 30 millions de dollars canadiens visant à renforcer les efforts de vaccination contre la COVID-19 et les systèmes de santé en Afrique
Brazzaville – Un projet financé à hauteur de 30 millions de dollars canadiens par l'Initiative mondiale pour l'équité en matière de vaccins (CanGIVE) du Canada va permettre de renforcer considérablement la distribution ciblée et équitable des vaccins contre la COVID-19 dans les communautés à haut risque en Afrique.
Par l'intermédiaire de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), le gouvernement du Canada fournira un financement sur deux ans pour soutenir l'élargissement de la distribution des vaccins, en particulier pour les personnes vivant dans des zones difficiles d'accès, tout en renforçant les systèmes de santé dans la Région africaine de l’OMS.
Le projet donnera la priorité aux efforts déployés dans sept pays : la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Mozambique, le Nigéria, la République démocratique du Congo, le Sénégal et la Tanzanie, avec la possibilité de répondre également aux nouveaux besoins de la Région dans des pays tels que le Cameroun, la Gambie et le Malawi.
Ce financement s'inscrit dans le cadre de l'initiative canadienne CanGIVE, qui vise à soutenir la fourniture de vaccins et à renforcer les systèmes de santé dans 12 pays, dont la plupart se trouvent en Afrique. Des allocations supplémentaires annoncées en janvier ont porté la valeur totale du programme à 275 millions de dollars canadiens (soit 205 millions de dollars américains).
« Le Canada est fier de s'associer à l'Organisation mondiale de la Santé pour faire progresser les efforts de vaccination contre la COVID-19 et mettre en place des systèmes de santé plus robustes dans la Région africaine. L'occasion qui s'offre à nous est de travailler ensemble pour appliquer ce que nous avons appris au cours des trois dernières années afin que nous soyons, collectivement, mieux préparés à faire face aux crises sanitaires à l'avenir », a déclaré Christopher Thornley, Haut-commissaire du Canada auprès de la République du Kenya.
Le projet visera à remédier aux inégalités considérables en matière d'accès aux vaccins, en particulier pour les personnes en situation de vulnérabilité, notamment les femmes et les jeunes filles, ainsi que celles qui vivent dans des zones difficiles d'accès ou qui ont été touchées par des situations d'urgence humanitaire.
« Ce soutien généreux du Canada fera progresser de manière significative nos efforts pour atténuer les difficultés d'accès et les problèmes liés aux droits humains, en s'attaquant aux nombreuses inégalités dans la prestation des services de santé par le biais d'un engagement communautaire ciblé », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique.
Du 16 au 17 Février 2023, s’est tenu à Nairobi au Kenya, un atelier qui a donné le coup d'envoi des plans de mise en œuvre. Ces plans qui seront adaptés aux besoins des pays afin de garantir une utilisation optimale et localisée des ressources.
À ce jour, moins d'une personne sur trois en Afrique a achevé la série de primovaccination, avec 35 % d'entre elles qui ont reçu au moins une dose. Seuls quatre pays ont dépassé l'objectif consistant à entièrement vacciner 70 % de la population, dans un contexte où le faible nombre de cas, la perception réduite des risques et la création limitée de la demande ont un impact sur l'utilisation des vaccins.
L'OMS collaborera avec l'UNICEF et d'autres partenaires pour coordonner la mise en œuvre. Les actions prévues comprennent une utilisation plus efficace des outils et des systèmes de surveillance et de notification intégrées des maladies dans les pays afin de renforcer l'adhésion globale à la vaccination contre la COVID-19 et les opérations d'intervention.
Il est important de noter que ce financement contribuera également aux efforts de l'OMS visant à accélérer l'intégration de la vaccination contre la COVID-19 dans les services de vaccination de routine au niveau des soins de santé primaires dans les communautés et à lever les obstacles liés au genre, à l'équité et aux droits humains qui empêchent une prestation de services de santé équitable au niveau local.