Lutte contre le VIH/SIDA : La Consultation régionale sur la prise en charge des hautement à risque a clos ses travaux sur sept recommandations importantes
Abidjan, OMS - Côte d’Ivoire, 9 mai 2013 -- Sept recommandations importantes ont sanctionné les travaux de la consultation régionale sur la mise à l'échelle de la prévention, le traitement du VIH et d'autres infections sexuellement transmissibles chez les populations à haut risque pour le VIH dans la région africaine. Cette consultation qui a démarrée le 7 mai 2013 à Abidjan (Côte d’Ivoire), a clos ses travaux le jeudi 9 mai 2013 en présence du Représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire, Dr Allarangar Yokouidé.
A l’endroit des pays, la réunion a fait cinq recommandations importantes à savoir conduire des études ou d’enquêtes afin de faire des estimations de la taille des populations clés afin de mieux comprendre l’ampleur du problème en vue de faire le plaidoyer au niveau national.
Sous l’égide de l’OMS, les acteurs de la lutte contre le sida réfléchissent sur la mise en place de stratégies et des interventions pour prendre en compte, dans les programmes de prévention et de prise en charge, les travailleuses du sexe, les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes, les utilisateurs de drogues injectables et les prisonniers.
Lors de la cérémonie d’ouverture qu’il présidait, le Directeur de cabinet adjoint, Dr Koné Mamadou, représentant la Ministre de la santé et de la lutte contre le sida, s’est félicité du choix de la Côte d’Ivoire pour abriter cette consultation régionale surtout que « la question du VIH/sida chez les populations à haut risque est d’actualité en Côte d’Ivoire ». « L’avenir de l’épidémie se joue sur ces populations cibles tel qu’il est ressorti des résultats de l’Enquête Démographique et de Santé (EDS) 2012 qui place le pays en tête des pays d’Afrique de l’ouest avec 3,7% de taux de séroprévalence du VIH », a-t-il dit avant d’ajouter que «les taux de séroprévalence sont 4 à 5 fois plus élevés parmi les populations à haut risque que dans la population générale ». Le représentant de la Ministre de la santé et de la lutte contre le sida a également insisté sur le fait que « si l’on veut inverser la tendance évolutive du VIH, si l’on veut atteindre l’objectif zéro et si l’on veut être au rendez-vous des Objectifs du Millénaire pour le Développement, il faut mettre l’accent sur la prise en compte de ces populations à haut risque dans les programmes VIH ».
Le Représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire, Dr Allarangar Yokouidé, a relevé que « la plupart de ces populations n’ont pas accès aux services de santé classiques, et qu’il faut réfléchir à la mise en place de structures adaptées à leur situation. Les populations clés que sont les professionnels du sexe, les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes, les personnes qui s’injectent de la drogue, les prisonniers, continuent d’être à risque de contracter le VIH parce que leurs pratiques sont stigmatisées et pas culturellement acceptées. Les données actuelles indiquent que la prévalence du VIH dans ces populations est 19 fois plus élevée que dans la population générale ». « L’OMS a élaboré des lignes directrices et des guides relatifs au dépistage, à la prévention, au traitement et aux soins pour les populations à risque élevé pour le VIH, pour leur prise en charge aux différents niveaux de soins, qui doivent être utilisés pour améliorer la situation de ces populations », a-t-il ajouté.
Rappelons qu’une cinquantaine de participants en provenance de 6 pays de la région africaine de l’OMS (Angola, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Congo Démocratique (RDC) et Sénégal) prennent part à cette consultation régionale sur la mise à l'échelle de la prévention, le traitement du VIH et d'autres infections sexuellement transmissibles chez les populations à haut risque pour le VIH dans la région africaine. Les participants, parmi lesquels des gestionnaires de Programmes nationaux, des chercheurs et des fournisseurs de services, des donateurs, des agences des Nations Unies et la société civile, passeront en revue l'épidémiologie actuelle du VIH et autres IST, ainsi que les expériences des interventions au sein de ces populations clés dans la Région africaine. L’OMS présentera également les directives mondiales de prévention et de traitement pour les populations clés. Enfin, il s’agira d’identifier et de planifier les interventions et les modèles de prestation des services pour la prévention, le traitement du VIH et autres IST, et de définir les stratégies, y compris les rôles des principaux partenaires et collaborateurs du secteur de la santé au niveau régional et au niveau pays, pour répondre aux besoins des populations cibles.
Au nombre des partenaires techniques et des donateurs, l’on peut citer l’OMS, l’ONUSIDA, l’UNDP, UNODC, l’UNFPA, la Banque Mondiale, l’OOAS, le Fonds Mondial, le PEPFAR, la Coopération Britannique (DFID), la Coopération Allemande (GIZ), le Fonds allemand de lutte contre le sida (Deutsch AIDS Fund) et l’Alliance internationale contre le VIH/Sida (International HIV/AIDS Alliance).
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