Maladie à virus Ebola: la situation se dégrade tandis que le soutien est insuffisant

Maladie à virus Ebola: la situation se dégrade tandis que le soutien est insuffisant

Déclaration de la mission de haut niveau de l’OMS à Butembo (RDC)

 

BUTEMBO, 30 AVRIL 2019

 

Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), et la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, ont achevé une visite à Butembo, en République démocratique du Congo. C’est à Butembo, le 19 avril dernier, que le Dr Richard Mouzoko, épidémiologiste, a été tué par des hommes armés alors qu’il intervenait avec des collègues pour faire face à la maladie à virus Ebola.

"Le décès du Dr Mouzoko m’a profondément touché. Je l’avais rencontré avec d’autres collègues dévoués et, pendant cette mission, je n’ai cessé de penser à lui. Je suis aussi profondément préoccupé par la situation. Le nombre de cas augmente à cause d’actes de violence qui, chaque fois, nous font reculer. Nous avons déjà commencé à adapter notre façon d’agir." 

Le Dr Tedros et la Dre Moeti se sont rendus à Butembo en signe de soutien et pour témoigner de leur gratitude envers le personnel de l’OMS et des organisations partenaires mais aussi pour déterminer les mesures qu’il faudra prendre prochainement en vue de renforcer la sécurité et les la riposte face à la maladie à virus Ebola. Ils ont également rencontré des responsables politiques, économiques et religieux locaux, qu’ils ont exhorté à agir plus vite pour stabiliser la situation générale. 

Ils ont appelé la communauté internationale à renforcer son soutien pour endiguer la flambée de maladie à virus Ebola, et notamment à combler le déficit de financement qui risque de remettre en cause la riposte.

La plupart des activités entreprises pour riposter à la maladie à virus Ebola, dont la participation communautaire, la vaccination et les enquêtes sur les cas, ont été relancées après un ralentissement à la suite de l’attaque au cours de laquelle le Dr Mouzoko a été tué et deux autres personnes ont été blessées. Cependant, le Dr Tedros et la Dre Moeti se sont dit profondément préoccupés par le fait que l’augmentation du nombre de cas notifiés ces dernières semaines oblige à puiser encore un peu plus dans les ressources disponibles.

"La fierté et le respect que j’éprouve pour mes extraordinaires collègues n’en sont aujourd’hui que plus grands," dit la Dre Moeti. "Ils ont traversé des épreuves inimaginables et pourtant ils souhaitent poursuivre ce travail indispensable. Nous devons maîtriser les conditions de sécurité, pour eux et pour la population locale. Au cours de notre mission, nous avons eu des conversations intéressantes avec les partenaires chargés de la sécurité pour savoir ce qu’on pouvait faire de plus. Pendant ce temps, nous continuerons à collaborer avec divers groupes et à inscrire notre action dans le cadre communautaire," a-t-elle ajouté. 

La délégation a rencontré le maire de Butembo, Sylvain Kanyamanda Mbusa, l’ambassadeur des États‑Unis d’Amérique, Michael A. Hammer, le Représentant spécial adjoint de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO), David Gressly, ainsi que d’autres partenaires des Nations Unies, des responsables économiques, religieux et politiques et des représentants d’ONG qui prennent part à la riposte.

"Nous entamons une phase où la riposte devra considérablement changer, dit le Dr Tedros. "L’OMS et ses partenaires ne peuvent pas faire face à ces problèmes si la communauté internationale ne participe pas au comblement de l’important déficit de financement," a-t-il ajouté. 

Comme la moitié seulement des fonds nécessaires ont été reçus, l’OMS et ses partenaires pourraient être amenés à renoncer à certaines activités au moment même où elles sont le plus nécessaires.

"Nous continuerons à adapter notre façon d’agir, comme nous l’avons fait dans chaque situation et dans chaque communauté", dit la Dre Moeti. "L’augmentation inquiétante du nombre de cas nous oblige d’autant plus à agir. Finalement, seule une prise en main du problème par toutes les communautés touchées permettra de mettre un terme à la flambée. Certains voudraient que la maladie à virus Ebola nous divise, mais nous ne pouvons en venir à bout que si nous travaillons tous ensemble", a-t-elle ajouté.

 

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