Un mois après le début de la flambée d’Ebola, l’attention se porte prioritairement sur les zones isolées

Un mois après le début de la flambée d’Ebola, l’attention se porte prioritairement sur les zones isolées

9 juin 2018, Genève - Après un mois de riposte à une flambée de maladie à virus Ebola en République démocratique du Congo, l’attention quitte les zones urbaines pour se porter prioritairement sur certains des endroits les plus isolés de la planète.

Cette transition survient après une série de mesure sans précédent permettant d’afficher désormais un optimisme prudent sur l’efficacité de la riposte.

Une série de premières fois

Le 9 mai, un jour après que le pays a déclaré une flambée de maladie à virus Ebola à Bikoro, la première équipe d’intervention de l’OMS et du Ministère de la santé est arrivée dans le chef-lieu de la province, Mbandaka, pour commencer à mettre en place la chaîne du froid spécialisée nécessaire pour stocker le vaccin.

Le 11 mai, les équipes avaient commencé à rechercher les contacts de tous les cas évolutifs et les partenaires de l’OMS mettaient en place des centres de traitement à Bikoro. Le lendemain, un pont aérien a été établi jusqu’à Bikoro et un laboratoire mobile a été déployé pour accélérer les tests de dépistage de l’infection.

Puis, seulement 6 jours après l’alerte, le premier lot de plus de 4000 doses de vaccin était expédié de Genève à Kinshasa. C’était la première fois que des vaccins ont été disponibles à un stade aussi précoce de la riposte.

La vaccination en anneau des contacts a commencé le 21 mai.

Le 4 juin, un comité d’éthique dans le pays a approuvé l’emploi de 5 traitements à l’essai dans le cadre de l’utilisation à titre compassionnel, suivant ainsi les recommandations d’un groupe d’experts convoqués par l’OMS. C’est la première fois que ces traitements ont été disponibles au cœur de la riposte.

«Il est encore bien trop tôt pour crier victoire, mais les signaux sont positifs et nous affichons un optimisme prudent», a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. «Nous avons de nouvelles armes et, avec le gouvernement et nos partenaires, nous sommes intervenus en urgence pour sauver des vies. Nous demeurerons vigilants jusqu’à ce que cette flambée soit terminée.» 

Au 7 juin, il y avait au total 59 cas confirmés, probables et présumés, parmi lesquels 27 sont morts. Un nouveau cas a été confirmé le 6 juin. 

Des villes aux forêts

Au cours de la première phase de la riposte, les efforts ont porté sur la protection des villes de Bikoro et de Mbandaka pour éviter une augmentation potentiellement exponentielle du nombre des cas qui aurait constitué une menace pour les principales villes du pays et les pays voisins le long du fleuve.

«La prochaine phase consiste à procéder à des expéditions de surveillance: des équipes d’épidémiologistes se déployant sur des centaines de kilomètres à moto dans les forêts tropicales reculées», a déclaré le Dr Peter Salama, Directeur général adjoint de l’OMS chargé de la préparation aux situations d’urgence et des interventions de retour de sa seconde mission dans le pays le 8 juin. «Elles travaillent pour détecter chaque cas rapidement, rechercher les contacts et engager les communautés, y compris les peuples autochtones dans les villages d’Itipo et d’Iboko et aux alentours. Nous devons poursuivre le virus où qu’il aille et rester souples, réactifs et très concentrés.»

Alors que la riposte dans le pays continue, l’OMS aide les 9 pays limitrophes de la République démocratique du Congo à intensifier leurs capacités nationales de préparation et d’action face aux situations d’urgence. Un plan finalisé le 7 juin décrit comment ces pays peuvent passer en revue leur état de préparation à la riposte, tout en identifiant les lacunes dans leurs moyens. L’OMS travaille en étroite collaboration avec les ministères de la santé, les parties prenantes au niveau des gouvernements et les partenaires dans ces pays pour mettre ces mesures en place. 

Pour renforcer la riposte et soutenir la préparation, le Dr Tedros va partir dimanche en République démocratique du Congo et en République centrafricaine, l’un des pays voisins les plus vulnérables.

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