Une mobilisation sociale renforcée pour récupérer la cible non vaccinée dans les ménages de Kinshasa

Une mobilisation sociale renforcée pour récupérer la cible non vaccinée dans les ménages de Kinshasa

KINSHASA, 30 août 2016. Le faible taux de couverture vaccinale enregistré dans la zone sanitaire de Masina 1, dans les derniers jours de la campagne préventive a convaincu les équipes de mobilisation sociale (MOSO) à donner un nouveau coup d’accélérateur aux activités de sensibilisation. Conduites par le Dr Muriel NZAZI, Médecin épidémiologiste et Chef du Bureau provincial de l’OMS et le Dr Espérance MANGALA, Médecin Chef de la zone sanitaire de Masina 1, ces équipes se sont rendues dans chacune des aires sanitaires concernées. 

Il s’agissait pour ces équipes de :

  • Mener un sondage rapide de l’édition 2016 de la campagne préventive contre la fièvre jaune en cette dixième et dernière journée de vaccination et d’en tirer les leçons nécessaires pour corriger le tir ;
  • Mener une sensibilisation ciblée dans tous les ménages visités pour amener les cibles non vaccinées ou hésitantes à se faire vacciner ;
  • Participer à la séance de synthèse finale à l’Inspection sanitaire provinciale.
  • Munies de plusieurs exemplaires du formulaire de sondage rapide, ces équipes composées de superviseurs provinciaux et de partenaires (OMS, UNICEF, etc.) ont visité une trentaine de  ménages  des aires de santé retenues. 

Les localités visitées sont celles où les taux de couverture vaccinale étaient les plus faibles de la zone sanitaire de Masina 1. A Efoloko (45%), Tshangu (56%), Boba (66%), Abattoir 1 (48%), Abattoir 2 (51%) pour ne citer que ces localités, au moins 150 personnes pour une moyenne de trente (30) ménages comprenant environ 35 personnes ont été rencontrées.

A titre d’exemple, aux 93 personnes visitées à Tshangu, toutes étaient  vaccinées et ont présenté leurs cartes bleues de vaccination, auxquelles il faut ajouter cinq personnes que les équipes ont permis de vacciner dont deux personnes de troisième âge vaccinées sur place dans leurs maisons. A Efoloko, sur les 92 personnes  sondées, 74 avaient été vaccinés et ont exhibé leurs cartes bleues tandis qu’une personne âgée ne pouvant se déplacer a été vaccinée sur place par les équipes mobiles. Il en ressort selon les investigations que, le reste des personnes ont été vaccinées soit à N’djili où elles ont reçu leurs cartes de vaccination.

 

A chacune de ces visites dans les foyers ou dans les lieux publics, les équipes ont saisi l’occasion pour sensibiliser les personnes rencontrées et les sonder pour en savoir plus sur leur état vaccinal.  ‘‘Il est souvent arrivé que nos équipes interviennent pour faire vacciner les populations in situ. Tel est le cas au marché de la Liberté où nous sommes intervenus sur les antennes de la radio locale du marché pour sensibiliser davantage les usagers du marché afin qu’ils se fassent vacciner contre la fièvre’’, a indiqué le Dr Muriel NZAZI. 

Après cette intervention sur les ondes, l’action a continué en direction des retardataires qui n’avaient toujours pas reçu leur vaccin. L’une de ces personnes, une handicapée sourde-muette a été convaincue par le langage  gestuel utilisé par un des mobilisateurs sociaux à se faire vacciner. 

Leçons tirées de ces sorties sur le terrain

La visite sur le terrain par les différentes équipes de techniciens et de mobilisateurs sociaux a permis de relever entre autres les éléments suivants :

  • Une connaissance limitée de la date de fin de la campagne de vaccination prévue le vendredi 26 août 2016 ;
  • Un nombre important de personnes se faisant vacciner sans se préoccuper de récupérer leurs cartes de vaccination ;

En vue de renforcer la qualité des interventions pour une campagne préventive couvrant une large population comme c’est le cas à Kinshasa, il est essentiel de se focaliser sur les points qui peuvent se résumer ainsi qu’il suit :

  • Rendre efficace l’utilisation rationnelle des canaux de communication publique dans les lieux de rassemblement public pour s’assurer d’une bonne séance de vaccination ;
  • Nécessité de disposer des équipes mobiles de vaccination dans les lieux publics très fréquentés (marchés, temples, mosquées, synagogues, gares routières, arrêts de bus, etc.).
  • Envisager d’utiliser les caravanes de sensibilisation animées par des personnes influentes du milieu accompagnées d’équipes mobiles de vaccination lors des opérations de ratissage ;
  • Organiser des points de presse réguliers avant, pendant et après les campagnes de vaccination pour fournir aux médias, les éléments concrets d’information sur la fièvre jaune ou sur toute autre maladie pour laquelle une campagne de vaccination est envisagée ou organisée ;
  • Constituer une masse critique de journalistes et de communicateurs sur laquelle la cellule de communication pourra compter pour mobiliser et impliquer chaque fois qu’il est nécessaire, les médias dans la participation aux activités d’information sur les maladies évitables par la vaccination ;
  • Privilégier les relations humaines et le professionnalisme dans l’identification des journalistes et des communicateurs à impliquer dans les activités d’information du public en matière de santé.

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Pour plus d'informations, prière de contacter: 

Contacts techniques :

Dr Yokouidé Allarangar, Représentant de l’OMS en RDC, tél : +47 241 39005

Dr Tiekoura Coulibaly, Incident Manager fièvre jaune en RDC, +243 826 535 035

Dr Moïse Désiré Yapi, Point focal Vaccination et développement des vaccins, +243 819 700 326

Dr Muriel Nzazi, épidémiologiste, chef du Bureau provincial, OMS Kinshasa, +243 817 006 426

Relations Médias :

Eugene Kabambi, Chargé de communication, +47 241 39 027

François Agossou, Chargé de communication, +243 822 232 785

Ebba Kalondo, Chargée de communication, +243 991 715 425