Validation du plan stratégique d'élimination du Paludisme en Mauritanie
Nouakchott, Mauritanie, 23 juillet 2014 : l’atelier de validation du plan stratégique d’élimination du paludisme en Mauritanie a été ouvert ce Mardi 22 juillet 2014 à l’Hôtel Atlantic à Nouakchott. La cérémonie de lancement a été présidée par le Secrétaire Général du Ministère de la Santé en présence du Représentant de l’OMS, de plusieurs hauts responsables de ce ministère, du Président du CCM, du Coordinateur du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), des représentants du niveau opérationnel (DRAS et Moughataas) des représentants de la société civile, le maire de Chinguetti représentant des association des maires de Mauritanie, un représentant de la santé militaire et un représentant de l’UNICEF et autres partenaires.
Le Dr. Zombré Daogo Sosthène, Représentant de l’OMS par intérim, a prononcé un discours à cette occasion. Dans ce discours il a défini l’élimination du paludisme comme étant l'interruption de la transmission locale de la maladie dans un pays, sans avoir nécessairement éliminé les vecteurs capables de transmettre le parasite. Il a rappelé les succès obtenus par certains pays lors de la grande campagne mondiale d’élimination du paludisme avant d’indiquer que les pays africains suite à la campagne lancée par l’Union Africaine en 2007, aux orientations de l’OMS et aux engagements des partenaires, ont réorienté leurs programmes de lutte contre le paludisme vers des objectifs d'élimination du paludisme autochtone suivant les contextes.
Le Dr. Zombré a, ensuite, énuméré les conditions pour opter pour un programme d’élimination à savoir : (a) le faible fardeau du paludisme, (b) la proximité des frontières naturelles de la maladie, (c) l’engagement politique et financier des dirigeants à atteindre l'objectif d'élimination, (d) un système de santé et des capacités de surveillance robustes, (e) les espèces de parasites et de vecteurs en présence et enfin (f) les aspects techniques permettant l'élimination avant d’aborder la situation en Mauritanie.
Il a qualifié le paludisme en Mauritanie comme étant instable et variant selon les régions caractérisées par des contextes écologiques différents. Ainsi trois strates se dessinent allant du sud au nord : la zone sahélienne où la transmission du paludisme est saisonnière et faible ; la zone sahélo-saharienne située au Sud-est du pays, où la transmission du paludisme est saisonnière et courte (moins de trois mois), et la zone saharienne représentée par les trois wilayas du nord avec une transmission sporadique.
Le Représentant de l’OMS a poursuivi en précisant que « selon les données du SNIS 2013, 150 000 cas de paludisme ont été notifiés par l’ensemble des formations sanitaires du pays. Ce qui place le paludisme au 3ème rang des motifs de consultations après les infections respiratoires aiguës et les maladies diarrhéiques. Toutefois, cela ne reflète pas la morbidité réelle dans les formations sanitaires car le taux de confirmation diagnostique reste inférieur à 5%. Après ajustement, l’incidence relative du paludisme s’avère plus basse et variable d’une strate à une autre avec des taux compris entre 1% dans les wilayas du Nord et 19% dans les wilayas du Sud-Est. C’est dans ce contexte et à la faveur de la volonté politique exprimée par les plus hautes autorités du pays, que le PNLP, avec l’appui de l’OMS, a élaboré un Plan d’élimination du paludisme 2014-2020.
Bien que ce programme d’élimination soit confronté à plusieurs défis dont certains sont en rapport avec les performances du système de santé, l’ensemble des actions prévues dans ce plan devrait permettre d’accélérer l’atteinte de la couverture universelle aux interventions majeures de lutte et surtout de documenter les succès en matière de réduction significative de l'incidence du paludisme ». Le Représentant de l’OMS p. i a conclu en saluant l’engagement des autorités mauritaniennes pour l’élimination du paludisme. « C’est faisable. Des pays l’ont fait. La Mauritanie peut le faire aussi avait-il dit ». Il a réitérer la disponibilité de l’OMS et des autres partenaires à fournir l’appui nécessaire pour une Mauritanie sans paludisme à court terme.
Dans son discours d’ouverture le Dr. El Moctar Hende, secrétaire Général du Ministère de la Santé a indiqué que le paludisme préoccupe considérablement les citoyens, d'où l'intérêt accordé par les pouvoirs publics à l'élimination de cette épidémie en l'inscrivant au menu des priorités de la stratégie nationale de l'action sanitaire et de tous les programmes de développement.
Le Secrétaire Général a indiqué, également, que l'élaboration d'un plan stratégique national d'éradication du paludisme pour la période 2014-2020 avec comme perspective son élimination en Mauritanie constitue une avancée notoire dans la lutte contre la morbidité en Mauritanie. Cela constitue aussi un cadre de référence permettant à toutes les parties concernées de conjuguer leurs efforts dans l’harmonie et l’efficience pour l’atteinte de ce noble objectif.
Les participants ont pu suivre immédiatement après la cérémonie d’ouverture, un exposé sur le contexte international de l’élimination du paludisme, le contexte national, un résumé du document et les TDR des travaux de groupes.
A signaler que l’élaboration de ce plan cadre également avec le processus entamé par le CCM pour élaborer une note conceptuelle pour soumission au GFATM.
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Contact : Medellah Ould Bellal, HIP, OMS Bureau pays, Mauritanie.
Mail :%20ouldbellalm [at] who.int ( ouldbellalm[at]who[dot]int)Tél : 00 222 22 62 08 74 ; 00 222 46 42 08 74
01 Au premier plan le Secrétaire Général prononçant son discours
02 Le Dr. Zombré prononçant son discours
03 Une vue de l'assistance