Zéro Palu commence avec la RDC: pour chaque ménage, chaque communauté, accélérer l’engagement dans la lutte contre le paludisme
Zéro Palu commence avec la RDC: pour chaque ménage, chaque communauté, accélérer l’engagement dans la lutte contre le paludisme
KINSHASA, 25 AVRIL 2019. La République Démocratique du Congo s’est associée à l’ensemble de la communauté internationale pour commémorer la Journée mondiale contre le paludisme, sous le thème : ‘Zéro palu ! Je m’engage !’. Le Représentant de l’OMS ad intérim en RDC, le Dr Deo NSHIMIRIMANA a participé, aux côtés du Ministre de la Santé, Dr Oly ILUNGA et des autres partenaires aux activités commémoratives dans l’enceinte de l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa, pour souligner les progrès accomplis et les engagements pris par le pays dans la lutte afin de mettre fin à cette maladie infectieuse potentiellement mortelle. Lors de sa prise de parole, le Dr NSHIMIRIMANA a lu in extenso le message de la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso MOETI, adressé à l’ensemble des pays de la région africaine pour qu’ils allouent des ressources suffisantes à la lutte antipaludique, en renforçant également la collaboration transfrontalière.
Démonstrations et animation théâtrale, chants et danses folkloriques étaient au rendez-vous de cette journée organisée en partenariat avec l’OMS, l’USAID, SANRU, Agape, DFID etc., pour amplifier le message de la lutte contre le paludisme, une maladie qui a tué en 2018, selon le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), plus de 18.000 personnes en RDC. Un coût humain plus que meurtrier chaque année, et qui rappelle que le pays a encore devant lui des défis importants à relever, a souligné le Représentant de l’OMS. Selon lui, il s’agit de renforcer la lutte anti-vectorielle, avec, au centre de cette stratégie, l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action par toutes les populations congolaises.
L’autre défi majeur, c’est de s’engager à augmenter la couverture en pulvérisation intra-domiciliaire. Au nom de ses partenaires, l’OMS a insisté sur l’immense effort que la RDC devra faire pour améliorer la qualité des prestations. Il s’agit particulièrement de la couverture en confirmation diagnostique du paludisme avant tout traitement dans le secteur privé, celui-ci couvrant environ 70% de la population en termes de recours aux soins.
L’engagement de la RDC et de ses partenaires en 2018 a permis de distribuer gratuitement plus de 14 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action, dont près de 11 millions lors des campagnes de masse organisées dans sept provinces du pays, a rappelé de son côté le Ministre de la Santé, Oly ILUNGA. Comme progrès accomplis par la RDC, près de 2,5 millions de femmes enceintes ont bénéficié de deux doses de Francidar – un traitement des accès palustres non compliqués à Plasmodium falciparum - et près de 2 millions d’autres en ont bénéficié jusqu’à la troisième dose, soit respectivement 68% et 51% des femmes ayant utilisé les services de consultation prénatale.
Aujourd’hui, ‘‘les prestataires de soins sont suffisamment formés sur la prise en charge du paludisme simple et grave ; les médicaments et le test de diagnostic rapide sont disponibles, accessibles et gratuits dans les structures sanitaires publiques. Le paludisme peut donc être vaincu,’’ a indiqué le Ministre de la Santé.