Opening of the sixty-ninth session of the WHO Regional Committee for Africa

Soumis par elombatd@who.int le
Opening remarks by WHO Regional Director for Africa, Dr Matshidiso Moeti

Excellence Monsieur le Président du République du Congo, Chef de l’État,

Honorable Président du Sénat,

Honorable Président de l’Assemblée nationale,

Monsieur le Premier ministre,

Madame la Ministre de la santé et de la population de la République du Congo,

Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement de la République du Congo,

Monsieur le Ministre de la santé du Sénégal, Président de la soixante-huitième session du Comité régional,

Mesdames et Messieurs les ministres de la Santé et chefs de délégation des États Membres de la Région africaine de l’OMS,

The Directeur général of WHO, Dr Tedros Ghebreyesus, my dear brother

Mesdames et Messieurs les ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques accrédités au Congo,

Chers collègues chefs des institutions du système des Nations des Nations Unies au Congo,

Chers partenaires, collègues, amis

Monsieur le Préfet du Pool,

Madame la Député Maire de Kintélé,

Mesdames et Messieurs les membres de la presse,

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs ;

C’est, pour moi, un honneur de prendre la parole devant vous à l’ouverture de la soixante-neuvième session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la Santé pour l’Afrique. Il me plaît de vous souhaiter la bienvenue à cet événement, à Brazzaville, et au Congo. Depuis plus de dix ans, je suis chez moi ici, dans cette belle ville de Brazzaville, le capital du Congo, qui abrite le siège de notre Bureau régional et où travaillent plus de 500 membres du personnel de l’OMS.

Je tiens à vous remercier, Monsieur le Président, d’avoir accepté de placer sur votre très haut patronage de présider la cérémonie d’ouverture de la présente session du Comité régional, et de l’appui que vous ne cessez d’apporter à l’OMS en vue de l’accomplissement de son mandat. Merci beaucoup pour cet appui.

J’exprime toute mon appréciation à la Ministre de la santé pour son leadership, au Monsieur le Premier Ministre de son soutien, et aux autres ministres et départements ministériels et à l’équipe de pays des Nations Unies pour la collaboration collective avec le Secrétariat lors des préparatifs de la présente réunion qui durera toute cette semaine. Vous avez œuvré en synergie avec nous pour organiser la présente réunion, et bien d’autres tout au long de l’année. La collaboration étroite avec l’OMS, d’année en année au niveau de gouvernement, est hautement appréciée par l’ensemble de notre personnel.

Je vous remercie également, mesdames et messieurs les Ministres de la santé et chefs de délégation, ainsi que vous les délégués et les partenaires, de vous être joints à nous aujourd’hui, mais aussi de votre collaboration continue et de votre engagement à œuvrer de concert pour la santé des africains.

Je tiens à souhaiter une bienvenue spéciale aux Ministres de la santé récemment nommés qui se joignent à nous pour la première fois cette année.

Nous avons le plaisir de vous souhaiter la bienvenue dans notre ville et d’organiser conjointement la présente session du Comité régional avec le Gouvernement de la République du Congo.

Depuis ma confirmation en qualité de Directrice régionale en 2015, chaque fois que j’ai visité un pays, j’ai bénéficié des analyses concrètes de la situation sanitaire et des principaux enjeux faites par les chefs d’État, les parlementaires, les ministères et les partenaires, qui ont également émis des suggestions pour notre action commune. Les recommandations formulées par l’OMS ont été mises en œuvre et cela se traduit par des résultats dans les pays. À tous, j’exprime ma sincère gratitude pour ces avancées.

Chaque année, le Comité régional nous donne l’occasion de réfléchir aux progrès accomplis dans la Région, aux défis à relever et aux priorités qui nous attendent pour améliorer la santé de la population.

Excellence, Mesdames et Messieurs les Ministres,

La présente réunion se tient dans un contexte mondial et régional spécifique de santé publique. Je tiens à cet effet à mentionner brièvement trois points sur lesquels je reviendrai plus loin dans mon propos. Les deux premiers points sont, comme le Dr Tedros le dit souvent, les deux faces d’une même médaille.

Le premier point,  c’est la couverture sanitaire universelle, et c’est avec plaisir que je constate que, dans toute la Région, la dynamique se renforce en faveur de cette forme de couverture sanitaire. Cette année, les chefs d’État réunis lors du Sommet de l’Union africaine ont apporté la preuve qu’un engagement politique existe au plus haut niveau, et cet engagement se traduit par des actions dans les pays.

Grâce à la formulation de l’objectif 3 du Plan d’action mondial pour le développement durable, nous collaborons avec les partenaires et les États Membres pour faire progresser le programme d’action relatif à la couverture sanitaire universelle.

Le deuxième point concerne la sécurité sanitaire et la protection des populations contre l’impact des situations d’urgence sanitaire. Les défis à relever sont complexes, mais nous enregistrons quelques avancées.

Le troisième point concerne l’action que l’OMS mène pour rationaliser ses méthodes de travail, en consolidant les réformes programmatiques et gestionnaires menées au titre du Programme de transformation régional. Nous faisons aussi progresser le programme pour la transformation mondiale de l’OMS et nous réjouissons de constater que les changements que nous avons introduits dans la Région africaine ont fortement contribué à la mutation qui s’opère.

Un mois s’est écoulé depuis que la flambée épidémique de maladie à virus Ebola qui sévit en République démocratique du Congo a été déclarée urgence de santé publique de portée internationale.

Au cours de cette période, le gouvernement a continué de faire montre d’un leadership solide et d’une forte appropriation de la riposte, en coordination avec les partenaires.

Des cas ont désormais été notifiés au Sud-Kivu (c’est-à-dire dans une troisième province en République démocratique du Congo), ainsi qu’en Ouganda, et une grave menace plane sur le Rwanda à cause de sa proximité avec Goma.

Nous aurons une séance d’information plus détaillée sur la flambée de maladie à virus Ebola plus tard dans la semaine.

Dans toute la Région, les États Membres sont mieux préparés à faire face aux situations d’urgence. Le renforcement des capacités requises en vertu du Règlement sanitaire international se poursuit, éclairé par les conclusions des autoévaluations annuelles, des évaluations externes conjointes visant à déceler les lacunes et des plans d’action nationaux ciblant les besoins recensés.

Au cours de l’année écoulée, des évaluations externes conjointes ont été menées dans cinq autres pays, portant le total régional à 41 États Membres. Mesdames et Messieurs les Ministres, je vous remercie sincèrement de votre ardeur au travail et de l’action menée avec les autres secteurs publics, qui ont permis d’effectuer ces évaluations importantes. Les premiers résultats sont déjà perceptibles sur le plan du renforcement de la préparation pour faire faces aux épidémies et aux urgences de la santé publique.

Des centres d’opérations d’urgence sont en cours de création, les rôles et fonctions des principales parties prenantes sont définis clairement et les systèmes de surveillance sont renforcés dans les provinces et les districts dans plusieurs pays. Cependant, la mise en œuvre des plans d’action nationaux de sécurité sanitaire est entravée par d’énormes déficits de financement.

La stratégie régionale pour la surveillance intégrée de la maladie et la riposte s’appuiera sur l’approche régionale que nous avons adoptée pour renforcer les capacités des pays à se préparer aux flambées épidémiques et aux autres urgences de santé publique, à les prévenir et à y riposter.

En compagnie du Dr Tedros, j’ai rendu visite à nos collègues qui travaillent parfois dans des conditions extrêmement difficiles. Rien qu’en République démocratique du Congo, l’on a enregistré près de 200 attaques contre les agents de santé dans les zones touchées par la maladie à virus Ebola, causant des traumatismes chez 60 agents de santé et patients et tuant sept d’entre eux.

Ce jour marque la célébration de la Journée mondiale de l’aide humanitaire et je nous prie d’observer une minute de silence en hommage à tous les agents de santé qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leurs fonctions.

[Minute de silence]

Your Excellencies, Ministers and Colleagues

Health workers are a precious resource not only to their families, but to communities, to national development and to international security and we must do more to protect them.

The best health services are delivered by well-trained and equipped staff working closely with the communities that they serve. This is the basic idea of primary health care and is essential to achieving universal health coverage.

The attainment of UHC, as it is often called, is the highest priority for WHO. No person should suffer financial hardship because of the cost of needed health care.

While out-of-pocket spending has decreased in the Region – this is spending from people paying for health services directly when they go to a clinic or hospital– when they are most in need of care, service coverage in Africa is low compared to other WHO regions, meaning that there is a high “unmet need” in the Region, of people not accessing health services because they cannot afford to pay.

In the past year, we have had significant discussion, including at the African Union Summit, on health financing. We have considered ways of working with the private sector, and the need for innovative approaches to protect low-income households that are unable to contribute to health insurance.

Many countries are implementing health financing reforms. For example, Zambia passed their national health insurance law in 2018 and South Africa is also working towards national health insurance coverage and many other minsters are here were have discussions in Cameroon, in Togo, in Rwanda, in Burundi are working hard to ensure national health insurance for their populations.

This acknowledge that this is not an easy area of work and we are looking forward to hearing from countries this week on the progress being made towards UHC.

Thanks to the collective efforts of governments, partners and civil society, we are continuing to make progress on key communicable diseases.

In terms of disease eradication, we are on the verge of an historic moment: It has been three years almost to the day, since the last reported wild poliovirus case in Africa and we are working towards certification of having eradicated wild poliovirus in the Region, hopefully early next year. Still, we must do more to put a stop to outbreaks of vaccine-derived poliovirus, now present in 11 of our Member States.

Access to HIV services has expanded significantly: in the past six years, the number of people on antiretroviral therapy for HIV has more than doubled in the last six years.

As a Region we are recording some of the fastest declines globally in new cases of tuberculosis, even as we must work harder to prevent the emergences of drug resistance.

We need to do more to control hepatitis: only 11 countries have implemented hepatitis B birth-dose vaccination. And I encourage all Member States to expand access to hepatitis vaccination, diagnosis, as well as treatment.

I would like here to commend Algeria for having been declared malaria free in May of this year and to acknowledge Ghana and Malawi for leading the piloting of the first malaria vaccine to reach young children. These are tremendous achievements.

However, with the increase in malaria cases in sub-Saharan Africa, I encourage our worst-affected Member States to implement WHO’s high-impact, high-burden strategy so that together we can get on-track towards eliminating  malaria .

The framework for implementation of the Global Vector Control Response, which we will discuss this week, will further contribute to control of malaria and other communicable diseases in our Region.

Vaccination remains one of the most cost-effective public health interventions that we have. And it is a huge concern that routine immunization coverage has stagnated in our Region for over a decade.

New strategies are emerging, and we have strong political commitment. The side event on immunization at this Regional Committee will look at how we can ensure vaccination reaches every child. New strategies require that we find every last child, especially those living under the most difficult circumstances, those living in conflict zones, and in the poorest households. We must find and vaccinate them.

While we should continue to build on the gains made against infectious diseases, we need to address an emerging burden: in the next 10 years, noncommunicable diseases are expected to account for an additional 28 million deaths in Africa.

Last September, it has already been said, the third high-level meeting of the United Nations General Assembly on NCDs adopted a political declaration to accelerate our response for present and future generations, and this week we will determine actions to take that declaration forward in our Region.

Excellences, Mesdames et Monsieurs

La marche sportive qui a eu lieu hier est un exemple pratique de la façon dont nous pouvons, individuellement et collectivement, contribuer à la réduction des facteurs de risque de maladies non transmissibles.

Cette semaine, nous organiserons également une manifestation parallèle sur la drépanocytose, une maladie sur laquelle l’accent n’est pas mis au niveau mondial mais dont l’incidence est forte dans la Région africaine. La Première dame de la République du Congo, Madame Antoinette Sassou Nguesso se joindra à l’événement en qualité d’invitée d’honneur, et je tiens à la remercier de l’action qu’elle mène contre la drépanocytose et à la féliciter pour la reconnaissance de ses efforts lors de l’Assemblée mondiale de la Santé qui s’est tenue en mai dernier. Merci pour tout, Madame la Première dame .

Your Excellences, Ladies and Gentlemen

As with most health conditions, addressing NCDs requires action beyond ourselves in the health sector. We address the social and economic determinants of health, working with other sectors in development.

And this week we will consider the double burden of undernutrition and overweight and obesity, and how we can strengthen policies and legislation to promote consumption of healthy foods.

We also working also with countries and frontline health-care providers to implement policies and interventions for healthy ageing.

Older people are important and valuable community members in African societies. Elders we know have played key roles in countries struck by HIV, bringing-up children whose parents were killed by AIDS. Grandparents and older relatives are often the ones ensuring children receive vaccinations on time and looking after young children as adults migrate to urban areas.

Yet the needs of older people are often overlooked, particularly in relation to chronic diseases and among people with disabilities. The side event on assistive technologies will consider ways to ensure that no one is left behind as we accelerate towards universal health coverage.

All the health priorities and challenges I have mentioned coincide with an opportunity – that the day for universal health coverage has finally come. If governments, partners, WHO and other United Nations agencies combine our forces towards UHC we will be able to make health for all a reality for people in our Region.

Underlying all the efforts of the WHO Secretariat in the Region is a strong focus on accountability and transparency. As the WHO Secretariat in the Region, we have worked hard to be more effective and to improve our ability to contribute to this goal.

Through the regional transformation agenda – initiated when I took office as Regional Director in 2015 – we are continuously improving our ways of working. This year we have published a series of reports highlighting what has been achieved in terms of programmatic and managerial reforms. I would like to briefly share some examples and more will be discussed throughout the Regional Committee:

First, we are ensuring the profiles of our staff in country offices are fit-for-purpose in taking forward your national health priorities under the Ministries.

Second, investments in our approach to management, have resulted in improved audit reports – for the past five years we have not received any unsatisfactory findings on the way that we are managing programmes and the resources that you entrust to us.

And third, staff are actively leading changes and working towards organizational objectives using key performance indicators which we monitor every three months.

The Secretariat in the Region is aligned and working closely with our headquarters on the global WHO transformation that has been introduced by Dr Tedros. We are proud that the transformation that we started here has informed significantly what is being implemented on a global level. I thank my brother the Director General for his vision in supporting and leading this change of our organisation. The ultimate aim of WHO Transformation is to contribute to achieving better health outcomes in our countries.

Excellence, Mesdames et Messieurs les Ministres ;

Pour terminer, je tiens à saluer les progrès que vous avez réalisés durant l’année écoulée et vous remercie tous, sincèrement, de votre collaboration avec nous à l’amélioration de la santé de la population africaine.

À vous, nos partenaires, je dis merci de votre collaboration et de votre confiance. Votre soutien reste capital pour consolider les acquis et relever les défis auxquels nous sommes confrontés.

Cette année, nous avons commencé à mettre en œuvre le treizième programme général de travail de l’OMS, dont l’objectif est de créer un impact dans les pays. Guidés par cette stratégie, nous œuvrerons avec vous sur trois priorités majeures, à savoir :

l’instauration de la couverture sanitaire universelle ;

la protection des populations contre les situations d’urgence sanitaire ; et

la promotion d’une meilleure santé pour toute la population.

Je me réjouis déjà à la perspective de riches délibérations et de l’adoption de résolutions fermes cette semaine, afin de guider nos efforts vers une meilleure santé pour le milliard d’habitants de la Région africaine.

Merci beaucoup! Thank you! Muito obrigada!

Avant de passer le relais au Dr Tedros, je voudrais vous inviter à suivre une brève vidéo édifiante montée par le Secrétariat, et qui porte sur nos progrès collectifs et sur les orientations futures.

Merci beaucoup, je vous remercie