GUINEE-RENFORCER LA SURVEILLANCE ENVIRONNEMENTALE DE LA POLIO

GUINEE-RENFORCER LA SURVEILLANCE ENVIRONNEMENTALE DE LA POLIO

Conakry : En Guinée, d’importants progrès ont été accomplis dans la lutte contre la poliomyélite. Toutefois, en dépit de ces progrès, des cas de poliovirus dérivés de la souche vaccinale type 2 ont été notifiés dans le pays en 2020-2021. 

Pour pallier le risque résurgence et recrudescence des cas de polio, l’OMS recommande, en plus de la vaccination, de renforcer la surveillance environnementale de cette maladie.

 

Sites de surveillance environnementale de la Polio opérationnels en Guinée

Dans le cadre du renforcement de la surveillance de la polio en Guinée, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique avec l’appui de l’OMS a appuyé l’établissement de sept (7) sites de surveillance environnementale de la poliomyélite qui sont opérationnels, notamment dans les Communes de Kaloum, Dixinn et Matoto à Conakry (5), Kankan (01) et Siguiri (01). Ces sites ont pour but de procéder au prélèvement périodique des échantillons d’eaux usées contenant des matières fécales pour des analysées au laboratoire afin d’identifier le poliovirus. Le protocole prévoit deux prélèvements dans le mois.

Le Dr Sékou SOLANO, Administrateur national chargé de la surveillance de la Polio et des autres maladies évitables par la vaccination au bureau pays de l’OMS/Guinée, rassure quant à la qualité de la surveillance environnementale de la polio « Je suis rassuré, parce que toutes les dispositions sont prises pour obtenir les résultats attendus. Les quantités d’eau ainsi prélevées sont acheminées au laboratoire de l’Institut Pasteur de Dakar (IPAD) pour une analyse approfondie avec pour but d’identifier le poliovirus. Ce qui permettra aux décideurs d’anticiper sur les actions de riposte, en cas de confirmation d’une épidémie de poliomyélite ».

Partenariat autour de la surveillance

La surveillance environnementale de la polio dans la Région africaine est une recommandation de l’OMS. En Guinée, le projet est financé par l’OMS et ses partenaires, à savoir le Rotary international, Bill and Melinda Gates Fondation et CDC Atlanta.

Une formation a été organisée à l’intention des agents collecteurs, essentiellement axée sur la protection individuelle, les notions sur la préservation de la qualité des eaux prélevées (heures de prélèvement, la quantité d’eau à prélever et l’utilisation des outils de travail, la conservation et le transport des échantillons). Par ailleurs, l’OMS apporte l’appui technique, notamment la conception des modules de formation des agents collecteurs et l’accompagnement sur le terrain, la mise à disposition du matériel de travail, la motivation des agents collecteurs et le transport des échantillons à l’IPAD.

 A propos de la polio

La poliomyélite qui est une maladie très contagieuse qui se transmet par la voie orale à travers les selles ou les secrétions venant du nez et de la gorge d’une personne infectée. Le virus peut également infecter à partir de l’eau et des aliments contaminés. La première conséquence est qu’elle peut s’attaquer au système nerveux central et détruire les cellules nerveuses qui font fonctionner les muscles. Ce qui entraine souvent la paralysie ou la mort du sujet malade.

De nos jours, d’importants progrès sont enregistrés dans la lutte contre la poliomyélite, aux plans mondial, régional et au niveau des pays. En 2020, la Région africaine de l’OMS a été déclarée indemne de la polio. Dans le monde, le nombre de cas dus au poliovirus sauvage a diminué de 99 % depuis 1988, passant de 350 000 cas estimés à seulement 6 cas notifiés en 2021.  Ceci grâce à une campagne mondiale de vaccination de masse contre la polio (qui a pris de l'ampleur dans les années 1980) dans le cadre de l’Initiative mondiale d’éradication de la poliomyélite. Car il n'existe pas de traitement curatif de la poliomyélite. La vaccination est le moyen de prévention le plus efficace contre cette maladie. 

Cependant, en dépit des progrès accomplis, l’OMS recommande aux pays de la Région africaine, entre autres, de continuer la vaccination des enfants contre la polio et renforcer la surveillance environnementale de cette maladie. En effet, une autre épidémie de poliomyélite due à la souche vaccinale de type 2 a été notifiée en août 2022 dans la région africaine. Et selon l’OMS, tant qu'un seul enfant reste infecté, les enfants de tous les pays risquent de contracter la polio.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Pour plus d'informations ou pour demander des interviews, veuillez contacter :
Dr MANENGU Casimir Tshikolasoni

Représentant de l'OMS en Guinée par interim

E-mail : manenguc [at] who.int (manenguc[at]who[dot]int)

Issiaga KONATE

Chargé de la communication et de la promotion de la santé
OMS Guinée
Email : konatei [at] who.int (konatei[at]who[dot]int)

Thierno Yero TRAORE

Technologies de l'information et de la communication
Email : traorey [at] who.int (traorey[at]who[dot]int)