Porto-Novo – Des élèves des cours primaires et du préscolaire des écoles publiques du Bénin bénéficient chaque jour d’un repas chaud à l’école. Ceci dans le cadre des cantines scolaires, à travers le Programme National d’Alimentation Scolaire Intégrée (PNASI) du Gouvernement. Le but dudit programme est de contribuer à l’atteinte des Objectifs du développement durable (ODD) relatifs à l’élimination de la faim, à la santé et le bien-être, et à l’éducation pour tous, tout en soutenant la hausse du taux de scolarisation et de rétention des enfants à l’école.
Pour apporter une valeur ajoutée à ce programme et pour une meilleure santé et un bon développement psychomoteur des écoliers, une campagne de suivi nutritionnel et sanitaire y est associée. Cette campagne se déroule deux fois par an et offre un paquet de services dont la supplémentation en micronutriments, le déparasitage et la promotion de l’hygiène en milieu scolaire.
Avec l’appui des partenaires, dont l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), 60 écoles ont été couvertes dans le cadre de cette campagne en 2023 contre 30 écoles en 2022.
Lors de la campagne de novembre 2023, 13 613 enfants ont été déparasités et 490 enfants de moins de 5 ans ont reçu de la vitamine A. 10 % des élèves dépistés souffrent de malnutrition contre 15 % lors de la campagne de juin 2023.
Tous les élèves présents sans exception sont consultés. Le poids, la taille et le périmètre du bras sont contrôlés pour juger de l’état nutritionnel de l’enfant. Une fois l’état de santé établit et le diagnostic posé, l’élève reçoit le traitement approprié.
La prise en charge des élèves souffrant de la malnutrition inclut la mise à disposition des aliments thérapeutiques. « Les enfants qui sont dans des cas modérés reçoivent systématiquement des biscuits riches en nutriments. Ensuite on leur donne rendez-vous pour suivre leur poids. Pour ceux qui souffrent de malnutrition sévère, ils sont directement transférés dans les centres de santé où un paquet complet de soins leur est administré », indique Viscencia Houinato, infirmière d’Etat, membre de l’équipe de campagne.
« L'objectif visé, est non seulement d’améliorer l'état nutritionnel de l'enfant, mais également d’agir sur son coefficient intellectuel de manière à augmenter sa performance scolaire, et de l'autre part aussi d’aider à la rétention des enfants à l'école. »
« Nous nous assurons que ces repas sont préparés dans de bonnes conditions d’hygiène et qu’ils contiennent les nutriments nécessaires pour la bonne santé des élèves », explique Jeanne Zinsou, Responsable d’hygiène dans la commune d’Athiémé.
Après les explications, les élèves passent devant le dispositif de lavage des mains sous le regard vigilant du technicien d’hygiène. « Les enfants sont bien réceptifs et captent vite le message qui est bien passé », note Geoffrey Kotobiodjo.
Les effets positifs de ce programme sont aussi reconnus par les parents. « Avec la cantine scolaire, à midi les enfants ne sont plus obligés de parcourir de longue distance sous le chaud soleil pour venir manger à la maison. Ils déjeunent sur place. En plus, les infirmiers passent pour donner des médicaments à nos enfants, ceci réduit nos dépenses et les problèmes de santé ont diminué », se réjouit Faustin Akakpo, un parent d’élève.
Chargée de communication
Bureau régional pour l'Afrique
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Chargée de Communication
OMS Bénin
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