Health topics (Democratic Republic of Congo)
Le Profil de Santé de la République Démocratique du Congo présente un aperçu de la situation et des tendances des problèmes de santé prioritaires, ainsi que le profil du système de santé, y compris une description des cadres institutionnels, des tendances de la réponse nationale, et des principaux problèmes et défis. Son objet est de promouvoir la prise de décisions fondées sur des bases factuelles dans le domaine de la santé, en recourant à une analyse approfondie et rigoureuse de la dynamique de la situation sanitaire et du système de santé du pays.
Définition : Le choléra est une infection intestinale aiguë provoquée par l'ingestion de nourriture ou d’eau contaminée par la bactérie Vibrio cholerae. Cette maladie est principalement caractérisée par une diarrhée aqueuse sévère qui peut entraîner une déshydratation rapide et potentiellement fatale si elle n'est pas traitée rapidement. Les symptômes du choléra sont la diarrhée aqueuse, les vomissements, les crampes abdominales et une déshydratation sévère. Le choléra est souvent transmis par l'ingestion de nourriture ou d'eau contaminée par les matières fécales d'une personne infectée. Les conditions sanitaires inadéquates, les sources d'eau contaminées et les zones de surpeuplement, telles que les camps de réfugiés, augmentent le risque de propagation de la maladie.
Depuis le début de l'année, plusieurs milliers de cas ont été identifiés, avec un taux de létalité préoccupant.
Régions affectées : Le choléra est endémique dans les régions de l'Est de la RDC, notamment au Nord-Kivu, Sud-Kivu, Haut katanga et dans la province de Tanganyika. L'épidémie a été particulièrement intense dans les zones de santé avec des populations déplacées internes (PDI) vivant dans des camps surpeuplés avec un accès limité à l'eau potable et à des installations sanitaires adéquates.
Facteurs aggravants : La propagation du choléra est exacerbée par les mauvaises conditions sanitaires et l'accès restreint à l'eau potable, souvent aggravées par les conflits armés et les déplacements de populations. Les inondations et les glissements de terrain due aux fortes pluies ont également un impact sur la diffusion de la bactérie dans les communautés locales et les camps de PDI.
Réponse de santé publique : La réponse à l'épidémie de choléra en RDC inclut des efforts multisectoriels coordonnés par le gouvernement, l'OMS et les partenaires du cluster santé. Ces efforts consistent en une surveillance épidémiologique, une gestion des cas, une promotion de l'hygiène et une utilisation de vaccins oraux contre le choléra dans les zones à haut risque.
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Définition : La variole simienne (variole du singe ou orthopoxvirose simienne) est une maladie infectieuse causée par le virus de la variole simienne (en anglais : monkeypox virus, Mpox). Elle est endémique dans les zones de forêts denses d’Afrique de l’Ouest, d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Est, en particulier dans les régions du nord et du centre de la République démocratique du Congo (RDC). L’endémicité de la variole simienne est reconnue dans 11 des 26 provinces de la RDC. Cependant, le nombre total de cas de la maladie et le nombre de provinces la signalant ont augmenté ces dernières années, pour atteindre 22 provinces en novembre 2023. Il existe deux clades connus du Mpox : le clade I, précédemment connu sous le nom de clade du bassin du Congo, et le clade II, autrefois appelé clade de l’Afrique de l’Ouest. Ce dernier a lui-même deux sous-clades : le clade IIa et le clade IIb. Avant 2018, seuls de rares cas avaient été signalés en dehors du continent africain : huit voyageurs internationaux revenant de pays d’endémie et une épidémie liée à des animaux importés. Depuis 2022, une épidémie de Mpox de clade IIb se poursuit à l’échelle mondiale et touche de nombreux pays en dehors du continent africain qui n’avaient jamais signalé de variole simienne auparavant.
Contexte : Le 16 décembre 2022, le ministre national de la Santé publique, hygiène et prévention (MSPHP) a déclaré par communiqué officiel une épidémie de variole simienne à l’échelle nationale en RDC à la suite d’une augmentation des cas suspects et des décès.
En février 2023, le Centre des opérations d’urgence de santé publique (COUSP) a déclenché la coordination de la réponse contre la variole simienne par la mise en place du Système de Gestion de l'Incident (SGI) de la variole simienne.
En 2023, un cumul de 14,626 cas suspects a été notifié avec 654 décès, soit une létalité de 4,5%. L'augmentation des cas observés au cours de 2023 en RDC, ainsi que la transmission sexuelle nouvellement documentée au mois de mars dans certaines DPS (Kwango) et en juillet – septembre 2023 (Kinshasa, Sud Kivu), confirment l'importance croissante de la transmission interhumaine de la variole simienne, y compris la transmission sexuelle.
OMS et les partenaires du cluster santé fournissent un soutien crucial à la RDC pour contrôler l'épidémie de Mpox via la Coordination, Surveillance, laboratoire, CREC, PEC et la Vaccination.
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Définition : La poliomyélite, souvent appelée polio, est une maladie virale hautement infectieuse causée par le poliovirus. Elle affecte principalement les enfants de moins de cinq ans. Le virus se transmet essentiellement par la voie fécale-orale, c'est-à-dire par l'ingestion de nourriture ou d'eau contaminée par des matières fécales infectées. Il peut également se transmettre par des gouttelettes de salive lors de toux ou d'éternuements.
Symptômes : Les symptômes de la polio varient, allant de l'absence totale de symptômes à des manifestations graves. Dans la plupart des cas (environ 90%), les personnes infectées ne présentent aucun symptôme. Lorsque des symptômes apparaissent, ils peuvent inclure : Fièvre, Fatigue, Maux de tête, Vomissements, Raideur de la nuque, Douleurs dans les membres, Dans les cas graves, le virus peut envahir le système nerveux central et causer une paralysie irréversible (environ 1 cas sur 200 infections). Parmi ceux qui sont paralysés, 5 à 10 % meurent lorsque leurs muscles respiratoires deviennent immobilisés.
Ces personnes sans symptômes sont porteuses du virus et peuvent transmettre "silencieusement" l'infection à des milliers d'autres personnes avant que le premier cas de paralysie poliomyélitique n'apparaisse. C'est pourquoi l'OMS considère qu'un seul cas confirmé de paralysie poliomyélitique est la preuve d'une épidémie.
Prévention et Traitement : Il n'existe pas de traitement curatif pour la polio. La prévention repose sur la vaccination. Il existe deux types de vaccins, il s’agit du Vaccin oral contre la polio (OPV) et le vaccin inactivé contre la polio (IPV).
Des efforts sont déployés à l'échelle mondiale pour éradiquer la polio. Cet objectif ne peut être atteint que si chaque enfant est vacciné contre la polio. Si un nombre suffisant d'enfants est totalement immunisé contre la polio, le virus ne peut plus trouver d'enfants susceptibles d'être infectés et s'éteint.
Ces vaccins sont très efficaces et ont conduit à une réduction de plus de 99 % des cas de polio dans le monde depuis 1988.
L'initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite (IMEP): est dirigée par les gouvernements nationaux, l'OMS, le Rotary International, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis et l'UNICEF, et soutenue par des partenaires clés, dont la Fondation Bill et Melinda Gates. Depuis le lancement de l'IMEP en 1988, le nombre de cas a chuté de plus de 99 %. Les stratégies de l'IMEP pour interrompre la propagation du poliovirus sauvage sont la vaccination de routine, une surveillance de qualité de la paralysie flasque aiguë, des activités de vaccination supplémentaires avec le vaccin antipoliomyélitique et des campagnes de ratissage ciblées.
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Définition :La rougeole est une maladie virale très contagieuse qui peut entraîner des complications graves, en particulier chez les jeunes enfants. Si une situation de rougeole se développe en République démocratique du Congo (RDC), plusieurs mesures doivent être prises pour contrôler sa propagation et protéger la population. Voici quelques actions importantes qui pourraient être entreprises :
Vaccination de masse : La vaccination est l'une des mesures les plus efficaces pour prévenir la rougeole. Organiser des campagnes de vaccination de masse dans les zones touchées peut aider à protéger les personnes non immunisées.
Sensibilisation et éducation : Informer le public sur les symptômes de la rougeole, les moyens de prévention et l'importance de la vaccination peut contribuer à réduire la propagation de la maladie. Les campagnes de sensibilisation peuvent être menées à travers les médias, les écoles, les centres de santé et d'autres canaux de communication.
Surveillance et dépistage précoce : Mettre en place un système de surveillance pour détecter rapidement les cas de rougeole et suivre sa propagation est crucial. Les cas suspects doivent être diagnostiqués rapidement et isolés pour éviter la transmission à d'autres personnes.
Soins médicaux : Fournir des soins médicaux appropriés aux personnes atteintes de rougeole peut réduire le risque de complications graves et de décès. Cela peut inclure des traitements pour soulager les symptômes et des interventions médicales en cas de complications telles que la pneumonie ou l'encéphalite.
Coordination des interventions : La lutte contre la rougeole nécessite une coordination efficace entre les autorités sanitaires, les organisations internationales, les ONG et d'autres parties prenantes. Il est important d'établir des mécanismes de coordination pour garantir une réponse cohérente et bien organisée.
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Définition : La COVID-19 est une maladie infectieuse causée par le virus SARS-CoV-2. La majorité des personnes infectées par le virus présentent des symptômes respiratoires légers à modérés et se rétablissent sans nécessiter de traitement spécial. Cependant, certaines personnes peuvent gravement tomber malades et nécessiter des soins médicaux. Les personnes âgées et celles ayant des problèmes de santé sous-jacents comme les maladies cardiovasculaires, le diabète, les maladies respiratoires chroniques ou le cancer sont plus susceptibles de développer une forme grave de la maladie. Le virus se propage principalement par des gouttelettes respiratoires émises lorsqu'une personne infectée tousse, éternue, parle, chante ou respire.
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Définition :La maladie à virus Ebola (MVE), également connue sous le nom de fièvre hémorragique Ebola, est une maladie grave, souvent mortelle, causée par le virus Ebola, un membre de la famille des Filoviridae. Le virus est transmis aux humains par les animaux sauvages (comme les chauves-souris frugivores, les porcs-épics et les primates non humains) et se propage ensuite au sein de la population humaine par contact direct avec le sang, les sécrétions, les organes ou d'autres fluides corporels de personnes infectées, ainsi que par des surfaces et des matériaux contaminés par ces fluides.
Symptômes et Transmission : Les symptômes de la MVE apparaissent généralement entre 2 et 21 jours après l'exposition au virus et peuvent inclure une fièvre soudaine, une fatigue intense, des douleurs musculaires, des maux de tête et un mal de gorge. À mesure que la maladie progresse, elle peut provoquer des vomissements, des diarrhées, des éruptions cutanées, ainsi qu'une altération de la fonction rénale et hépatique, et dans certains cas, des saignements internes et externes.
La transmission du virus se produit par contact direct avec les fluides corporels d'une personne infectée, vivante ou décédée, ainsi que par contact avec des objets contaminés. Les soins médicaux précoces, incluant la réhydratation et le traitement des symptômes, améliorent les chances de survie. Des traitements spécifiques, comme les anticorps monoclonaux (Inmazeb et Ebanga), sont disponibles pour traiter les infections par le virus Ebola de type Zaïre. Des vaccins, tels qu'Ervebo, ont également été approuvés pour prévenir les infections par ce même type de virus.
Situation Épidémiologique en RDC: La République Démocratique du Congo (RDC) est l'un des pays les plus touchés par la MVE. Depuis la première découverte du virus près de la rivière Ebola en 1976, la RDC a connu plusieurs épidémies. La plus récente grande épidémie en RDC s'est produite entre 2018 et 2020 dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, avec plus de 3 000 cas confirmés et probables, et un taux de létalité élevé. En 2022, une nouvelle épidémie a été déclarée dans la province de l'Équateur. Les efforts de contrôle des épidémies en RDC incluent la vaccination, le traitement des patients, la surveillance épidémiologique et la mobilisation communautaire pour prévenir la propagation de la maladie.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et ses partenaires ont fourni un soutien crucial à la République Démocratique du Congo (RDC) dans la lutte contre la maladie à virus Ebola (MVE) dans le domaine de la Vaccination et Traitement, Surveillance et Détection, la Coordination et Logistique.
Récapitulatif des principales épidémies :
Ordre et Année | Foyers | Cas/Décès | Létalité |
1ʳᵉ (1976) | Yambuka - Équateur | 318/280 | 88% |
2ᵉ (1977) | Tandala - Équateur | 1/1 | 100% |
3ᵉ (1995) | Kikwit — Bandundu - Kwuilu | 315/250 | 79% |
4ᵉ (2007) | Mweka - Kasaï-Occ/Central | 264/187 | 71% |
5ᵉ (2009) | Mweka - Kaluamba - Kasai-Occ | 32/15 | 47% |
6ᵉ (2012) | Isiro - Province Orientale | 77/26 | 47% |
7ᵉ (2014) | Djera - Boende - Tshuapa | 66/49 | 74% |
8ᵉ (2017) | Likati - Orientale - Bas Uele | 8/4 | 50% |
9ᵉ (2018) | Wangata, Bikoro -Équateur | 54/33 | 61% |
10ᵉ (2020) | Nord-Kivu et Ituri | 3470/2280 | 66% |
11ᵉ (2020) | Mbandaka - Équateur | 130/55 | 42% |
12ᵉ (2021) | Biena, Butembo - Nord Kivu | 12/6 | 50% |
13ᵉ (2022) | Béni, Nord Kivu | 11/9 | 81,9% |
14ᵉ (2022) | Mbandaka- Equateur | 5/5 | 100% |
15ᵉ (2022) | Béni, Nord kivu | 1/1 | 100% |
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Définition : L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) définit une infodémie comme une surabondance d'informations, y compris de fausses ou trompeuses, qui se répand dans les environnements numériques et physiques pendant une épidémie. Cette situation entraîne de la confusion, des comportements à risque pouvant nuire à la santé, et une perte de confiance envers les autorités sanitaires, ce qui compromet la réponse de santé publique.
Activités de Lutte Contre l'Infodémie en RDC
Gestion de l'Infodémie
L'OMS, en collaboration avec divers partenaires, a mis en place des stratégies spécifiques pour gérer l'infodémie en République Démocratique du Congo (RDC) et renforcer la réponse aux urgences sanitaires. Ces stratégies incluent :
Écoute et Surveillance Sociale : Utilisation d'outils d'écoute sociale et d'intelligence artificielle pour surveiller et analyser les conversations sur les médias sociaux afin d'identifier rapidement les fausses informations et les préoccupations de la communauté.
Promotion de l'Information Basée sur les Preuves : Développement et diffusion de messages basés sur des données probantes pour contrer les fausses informations et promouvoir des comportements de santé positifs. Cela inclut des partenariats avec des entreprises technologiques et des plateformes de médias sociaux pour s'assurer que les informations de santé basées sur la science sont prioritaires dans les résultats de recherche et les flux d'actualités.
Engagement Communautaire : Collaboration avec des leaders communautaires, des organisations religieuses, des médias locaux, et des ONG pour renforcer la confiance et la coopération au sein des communautés. Cela inclut des campagnes de sensibilisation et des programmes de formation pour aider les communautés à reconnaître et à résister aux fausses informations.
Renforcement des Capacités : Formation de gestionnaires de l'infodémie et renforcement des capacités des travailleurs de la santé pour qu'ils puissent mieux gérer les informations et répondre aux préoccupations de la population. L'OMS propose des cours en ligne et des ressources éducatives pour former les professionnels de santé sur la gestion de l'infodémie.
En travaillant ensemble, l'OMS et ses partenaires en appui au MSP visent à créer un environnement informationnel plus sain, à renforcer la résilience des communautés contre la désinformation et à soutenir les efforts de santé publique pour contenir les épidémies en RDC.
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La RDC est face à une des crises humanitaires et sanitaires les plus complexes et prolongées au monde. Cette situation est provoquée par plusieurs facteurs interdépendants, tels que les conflits armés, les déplacements massifs de populations, l'insécurité alimentaire, les épidémies de maladies, et les catastrophes natales.
Conflits Armés et Déplacements de Populations
La RDC est confrontée à une augmentation des conflits, notamment dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l'Ituri. La crise humaine continue de provoquer des violences, entraînant le déplacement de millions de personnes.
La crise humanitaire a également entraîné une insécurité alimentaire sévère. En 2024, environ 23,4 millions de personnes font face à des niveaux de crise ou pire d'insécurité alimentaire. Cette situation est exacerbée par les déplacements de populations et les conflits qui entravent l'accès aux terres agricoles et aux marchés.
Santé Publique: La situation sanitaire est critique avec des épidémies fréquentes de maladies comme le choléra, la rougeole, et plus récemment, la variole du singe. Les capacités du système de santé sont gravement insuffisantes, ce qui rend la réponse aux épidémies et la fourniture de soins de santé de base plus difficiles.
La réponse humanitaire en RDC est complexe et multi-facettes, impliquant de nombreux acteurs internationaux et nationaux. Les agences des Nations Unies, y compris l'OMS et partenaires, collaborent pour fournir des secours d'urgence, améliorer l'accès aux services de santé, et renforcer la résilience des communautés locales.
Activation d’une mise à l’échelle(System-Wide Scale-Up) de L3 pour l’intensification : En réponse à cette situation de crise, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires et à la coordination des secours d'urgence a autorisé une activation à l'échelle du système (du 16 juin 2023 au 15 décembre 2023) des Nations Unies dans trois provinces : l'Ituri, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. De plus, l'OMS a lancé une activation de niveau 3 à l'échelle de l'organisation dans les provinces de la Tshopo, du Kasaï et du Maï-Ndombe, où la tendance à la détérioration et l'absence de camps officiels de personnes déplacées posent des défis pour la fourniture d'une assistance vitale.Cette activation vise à renforcer la coordination et la réponse aux multiples urgences de santé publique, y compris les épidémies, les conflits armés et les déplacements massifs de populations
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Définition : La fièvre jaune est une maladie virale aiguë transmise par les moustiques, principalement des espèces Aedes et Haemagogus. Le virus de la fièvre jaune appartient à la famille des Flaviviridae. Les symptômes incluent la fièvre, les frissons, les maux de tête, les douleurs musculaires, et la jaunisse (d'où le nom de la maladie). Dans les cas graves, elle peut provoquer des hémorragies, une défaillance organique et la mort.
Situation Épidémiologique : La RDC a connu plusieurs épidémies de fièvre jaune au cours des dernières décennies. En 2016, une épidémie importante a été déclarée dans plusieurs provinces, y compris Kinshasa, Kongo Central et Kwango. Depuis, la RDC, avec le soutien de l'OMS et de ses partenaires, a mis en place des campagnes de vaccination et de surveillance pour contrôler la propagation de la maladie. Pendant la même année (2016), le pays a lancé une vaste campagne de vaccination avec l'appui de l'OMS et partenaires. Plus de 10 millions de personnes ont été vaccinées à Kinshasa et dans les autres zones affectées. Les efforts de vaccination se sont poursuivis en 2024, notamment avec des campagnes ciblées dans des zones à haut risque.
Réponse
La surveillance épidémiologique est essentielle pour détecter rapidement les cas de fièvre jaune et lancer des ripostes appropriées. Des mesures de lutte anti-vectorielle, telles que la destruction des habitats de moustiques et l'utilisation d'insecticides, sont également mises en œuvre pour réduire la transmission du virus
Défis et Perspectives
La lutte contre la fièvre jaune en RDC est confrontée à plusieurs défis, notamment l'accès limité aux zones reculées, les infrastructures de santé insuffisantes et les conflits armés. Malgré ces obstacles, les efforts combinés du gouvernement congolais, de l'OMS et de leurs partenaires ont permis de réaliser des progrès significatifs dans la réduction de la transmission de la maladie et la protection des populations à risque.
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- Le genre correspond aux rôles, aux normes et aux comportements qu’une société donnée considère comme souhaitables pour les individus en fonction du sexe qui leur a été assigné à la naissance.
- Le genre façonne également les relations entre les groupes de femmes et d’hommes et au sein de ces groupes.
- L’objectif du Programme de vaccination à l’horizon 2030 est de veiller à ne laisser personne de côté, quelle que soit sa situation ou l’étape de sa vie.
- Pour augmenter la couverture vaccinale, et toucher les enfants « zéro dose » et les communautés oubliées, il est indispensable de connaître et d’examiner les multiples façons dont le genre interagit avec d’autres facteurs socioéconomiques, géographiques et culturels pour influencer l’accès et le recours aux vaccins ainsi que leur administration.
- Le genre dans le PEV ne s’intéresse pas uniquement aux différences de couverture vaccinale entre les filles et les garçons. Il s’intéresse également à l’influence des rôles, des normes et des rapports de genre sur différents facteurs : qui tombe malade, qui a accès aux ressources, qui les contrôle, qui est écouté, et qui voit ses besoins satisfaits en matière de santé / de vaccination.
- Les obstacles liés au genre et les inégalités de genre peuvent entraver la vaccination à plusieurs niveaux : à l’échelon de l’individu, du ménage, de la communauté et du système de santé.
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