Bujumbura, le 17 février 2020 - Une cinquantaine de Journalistes de santé, représentant près de 30 médias tous supports confondus, a participé à un atelier d’information et de sensibilisation sur le nouveau Coronavirus 2019-nCoV et le recyclage des connaissances sur la MVE.

Le but de cet atelier était de renforcer les capacités pour la diffusion des messages harmonisés et apaisantes sur ces urgences majeures, ainsi que d’amener ces professionnels des médias à réfléchir sur les comportements à adopter afin de jouer un rôle responsable et positif dans la lutte contre les rumeurs et fausses informations.

Initiée par le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida juste après la déclaration du 2019-nCoV comme Urgence de Santé Publique de Portée Internationale, l’atelier s’est tenue le 13 février 2019 à Bujumbura, avec l’appui du Bureau de la Représentation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au Burundi.

Les travaux ont consisté en des sessions d’introduction au 2019-nCoV, des sessions de recyclage sur la Maladie à Virus Ebola (MVE), les méthodes de prévention contre les deux maladies, ainsi que des sessions de rappel sur l’éthique et la déontologie du Journalisme, ainsi que la gestion des « fake news », appliquées aux urgences sanitaires.

Dans de circonstances d’urgences, le rôle des médias est essentiel, et les journalistes avec l’appui des scientifiques sont dans l’obligation de rapporter et de prouver par des preuves concrètes et convaincantes, la nature de l'épidémie tout en expliquant les raisons des interventions de contrôle menées par les autorités sanitaires.

Les organisateurs ont donc profité de cette opportunité pour former et sensibiliser les professionnels des médias sur la maladie à CORONAVIRUS, en prenant le soin de leurs prodiguer des informations à jour sur l’historique, la nature, les causes, les symptômes et les moyens de prévention. La même approche a aussi été utilisé lors du recyclage et de mise à jour des journalistes sur l’épidémie de la MVE et cours en RDC.

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L'épidémie et la réponse au nCoV de 2019 se sont accompagnées d'une « infodémie » massive, c’est-à-dire une surabondance d'informations - certaines précises et d'autres non - qui rend difficile pour les gens de trouver des sources fiables et des conseils fiables lorsqu'ils en ont besoin.

En effet, en période d'épidémie récente, des « infodémies » ou des épidémies de rumeurs apparaissent très rapidement, essentiellement dans le monde virtuel. En raison de vues contradictoires et d'informations peu fiables et trompeuses diffusées par certains utilisateurs d'Internet, les gens deviennent confus et effrayés.

Les journalistes ont à cet effet bénéficié d’une séance de rafraichissement sur l’éthique et la déontologie journalistique, appliquées à la gestion de l’information lors des crises et catastrophes sanitaires. Les organisateurs ont briffé les journalistes sur la nécessité de toujours se référer au règles éthique et au Code de déontologie de la presse au Burundi, afin d’éviter le piège du traitement des informations sanitaires dans un but de sensationnalisme, au profit d’un traitement pour l’intérêt public. 

Les journalistes ont aussi eu une session de formation sur la gestion de l’information à l’époque des « fake news ». Il leur a été rappelé que la santé reste un des terrains de prédilection des fake news du 21^ème siècle, qui pullulent surtout sur les médias sociaux.

A travers le développement des bonnes reflexes et la mise en pratique régulière des techniques de vérification des informations sur les médias sociaux, les journalistes ont appris comment contribuer de manière efficace à la prévention et lutte contre la propagation des fausses informations, tout en renforçant leur rôle de modèle social, car ils reflètent la réalité du monde de leurs audiences.

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Cette formation à l’endroit des professionnels des médias fait partie des interventions initiées par le MSPLS avec l’appui de ses partenaires, afin de préparer le Burundi à la riposte contre un éventuel cas de COVID19 ou de MVE. Elle a eu lieu notamment après une conférence de presse conjointe tenue le 31 janvier par le Dr. Thadée Ndukumana, Ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, en compagnie du Dr. Walter Kazadi Mulombo, le Représentant de l’OMS au Burundi, afin d’informer et engager la communauté médiatique dans la prévention contre le nouveau Coronavirus, tout en restant en alerte face à l’épidémie de la MVE toujours d’actualité dans la RDC voisines.

D’autres actions ont aussi été initiées, notamment l’évaluation des risques pour le Burundi, l’élaboration d’un plan de contingence et de préparation opérationnelle à la riposte contre une éventuelle épidémie du COVID-19, le renforcement des mesures de surveillances aux   points d’entrée identifiés, dont principalement l’Aéroport International Melchior Ndadaye, ainsi que la diffusion des messages de prévention à l’endroit du grand public.

Il est aussi prévu d’autres activités à mettre en œuvre, dont la mise en œuvre des activités dudit plan de contingence COVID-19, avec un accent particulier sur la surveillance dans les formations sanitaires et dans la communauté, ainsi que le renforcement des mesures de prévention et de contrôle de l’infection.