Progress report African region 21 - 2.7. Procurement and supply chain - FR
Pour répertorier les fournitures de haute qualité et assurer leur achat et leur distribution en quantité suffisante et en temps opportun, la Région africaine de l’OMS a travaillé de manière stratégique avec les pays et les fournisseurs afin d’élargir l’accès à l’oxygène médical de qualité, essentiel dans le traitement de la COVID-19. Travaillant en étroite coordination, les spécialistes biomédicaux et le personnel technique de soutien aux opérations et de logistique, de prise en charge des cas, de continuité des systèmes de santé, et de contrôle de la qualité et des achats, ont consolidé les spécifications techniques de l’oxygène (O²), tout en vérifiant l’état des usines de production d’oxygène. Alors qu’une partie de ce travail avait déjà commencé au premier trimestre de l’année, à la suite d’un examen de l’action en cours du portail d’approvisionnement des Nations Unies, la résurgence de la crise a contraint aussi bien à une accélération qu’à une intensification des actions. Par exemple, avec 26 usines de production d’oxygène non opérationnelles en Afrique, l’équipe a établi un protocole d’entretien, de réparation et de maintenance, ainsi qu’un outil de calcul des besoins et déficits en oxygène. Cet outil permet aux pays de suivre les besoins et les dépenses connexes pour assurer la durabilité de l’offre et des investissements.
Alors que le rythme effréné des initiatives de réservation des approvisionnements observé au cours de la première année de la pandémie s’était quelque peu ralenti au cours du premier trimestre couvert par le Plan stratégique de préparation et de riposte à la COVID-19 de 2021, l’équipe de Région africaine de l’OMS a rencontré de nouveaux défis. Du côté de l’offre, l’inflation des prix et les variations entre les pays et les fournisseurs ont ajouté à la complexité du marché. Par exemple, le prix d’une bouteille d’oxygène de 240 pieds cubes pour traiter un adulte pendant environ une journée peut aller de 23 dollars É-U au Kenya à 112 dollars É-U en Guinée ; dans certains cas, le prix de l’oxygène a plus que doublé. Ces prix sont hors de portée de la plupart des établissements de santé publics en Afrique subsaharienne et font de l’oxygène l’un des éléments de traitement les plus chers des systèmes de santé de la Région. L’approvisionnement en oxygène dans différents pays est également compliqué par l’incompatibilité des bouteilles d’oxygène souvent constatée et par l’absence de protocoles ou par le caractère incomplet de ces derniers en ce qui concerne la sécurité des équipements et même les dosages de traitement.
De plus, alors que les frontières s’ouvrent au commerce et que les fournisseurs surmontent les contraintes de production, de nombreux défis demeurent. L’oxygène (O²) étant un explosif, des bouteilles pleines de gaz peuvent ne pas être distribuées par voie aérienne, ce qui signifie des délais de livraison plus longs. Même en doublant le temps de travail, les fournisseurs d’oxygène – notamment internationaux – ont besoin de quatre à six semaines pour livrer le produit. C’est du temps dont ne dispose pas un patient qui attend. Pour résoudre ce problème, la Région africaine de l’OMS a élaboré une proposition d’achat en gros de bouteilles d’oxygène auprès de fournisseurs internationaux – avec un délai de livraison estimé à 40 jours –, qui comprend des accords de service de maintenance locaux. Cette formule devrait également contribuer à réduire les difficultés de la Région africaine de l’OMS à recruter des ingénieurs et techniciens biomédicaux, qui constituent un personnel essentiel dans la gestion de l’oxygénothérapie médicale.
Utilisé pour traiter l’hypoxémie à tous les niveaux du système de santé, l’oxygène (O²) est nécessaire au traitement des maladies respiratoires aiguës telles que la pneumonie sévère, les maladies pulmonaires chroniques, les urgences et les maladies cardiovasculaires, ainsi qu’aux opérations chirurgicales. Un plan de constitution de stocks régionaux de bouteilles d’oxygène et d’oxygène est en cours d’élaboration. Ces stocks seront conservés à l’entrepôt régional de l’OMS en Chine, avec trois pôles subsidiaires éventuels en Afrique.
En outre, se fondant sur un protocole d’accord conclu entre le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, UNITAID et la Clinton Health Access Initiative (CHAI), les partenaires de l’Accélérateur ACT ont signé des accords avec des sociétés internationales de gaz médicaux du secteur privé, ouvrant une voie pour accroître l’accès à l’oxygène médical dans les pays à faible revenu et les pays à revenu intermédiaire pendant la pandémie de COVID-19. Cette collaboration avec le secteur vise à surmonter des problèmes fondamentaux tels que l’instabilité des engagements de financement et l’insuffisance des infrastructures, qui contribuent tous à limiter les disponibilités d’oxygène médical.
En vertu des accords signés avec le secteur privé, les entreprises s’engagent à travailler avec les partenaires mondiaux d’ACT-A pour faciliter un accès équitable à de l’oxygène requis par suite de la pandémie de COVID-19. ACT-A, fruit d’une collaboration mondiale visant à accélérer le développement, la production et l’accès équitable aux tests, traitements et vaccins liés à la COVID-19, a été lancé fin avril 2020. Il rassemble des gouvernements, des scientifiques, des entreprises, des acteurs de la société civile, des philanthropes et des organisations mondiales de santé (la Fondation Bill & Melinda Gates, le CEPI, FIND, Gavi, le Fonds mondial, UNITAID, le Wellcome Trust, la Banque mondiale et l’OMS). Suite au lancement de l’Accélérateur ACT, l’UNICEF et l’OPS sont devenus des partenaires d’exécution pour le mécanisme COVAX, son pilier pour les vaccins.
WHO / Hargeisa General Hospital