Progress report African region 21 - DG Message - FR

Beaucoup de gens me demandent : « Quand est-ce que la pandémie prendra fin ? » Ma réponse est que la pandémie prendra fin lorsque le monde choisira d’y mettre fin.

Nous avons tous les outils qu’il faut pour cela : nous sommes en mesure de prévenir la COVID-19, de réaliser des tests pour la dépister et de la traiter. Pourtant, les nombres de cas et de décès dus à la COVID-19 ne cessent d’augmenter. En Afrique, les décès ont augmenté de 80 % au deuxième trimestre de 2021, du fait en grande partie d’une application incohérente des mesures de santé publique et des mesures sociales, de l’iniquité de la vaccination, des faibles capacités à gérer les cas graves, et de variants plus contagieux.

L’Afrique a été la plus durement touchée par la choquante iniquité dans l’accès aux vaccins. L’OMS continuera de faire tout son possible, à travers le mécanisme COVAX et en travaillant en collaboration avec le Fonds africain pour l’acquisition des vaccins (AVAT), pour augmenter rapidement l’approvisionnement de l’Afrique en vaccins, notamment en créant un centre de transfert de technologies pour les vaccins à ARNm en Afrique du Sud.

Mais nous devons également veiller à ce que l’Afrique ne soit plus jamais à la merci de chaînes d’approvisionnement inéquitables tributaires d’importations de produits vitaux. Depuis longtemps, je préconise la production de médicaments et de vaccins en Afrique, une priorité devenue plus importante que jamais.

Face à la montée en puissance du variant Delta du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère, l’OMS a procédé au lancement du Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19 (RADAR), en lançant un appel urgent visant à mobiliser 7,7 milliards de dollars É-U pour des tests, des traitements et des vaccins. Dans le même temps, nous avons sollicité un financement supplémentaire pour l’achat de vaccins pour 2022 via le mécanisme COVAX. Cet investissement ne représente qu’une petite fraction du montant que les États dépensent pour faire face à la COVID-19.

Le présent rapport montre comment l’OMS travaille avec les gouvernements et les partenaires en Afrique pour sauver des vies et stopper la propagation du virus.

Travaillant en temps réel, nous soutenons les efforts déployés par les pays pour rétablir pleinement la prestation de services pour d’autres priorités telles que le VIH, le paludisme et la charge croissante des maladies non transmissibles. Notre objectif est de reconstruire les systèmes en mieux.

Cette pandémie est une menace planétaire, et le seul moyen d’en venir à bout c’est de travailler au-delà des frontières nationales et des régions de sorte que l’idée que « personne n’est en sécurité tant que nous ne le sommes pas tous » ne devienne pas qu’un slogan, mais bien une réalité concrète.

D^r Tedros Adhanom Ghebreyesus
Directeur général de l’OMS