Transformer l’inconnu en savoir commun pour limiter la résistance aux antimicrobiens.
Vanessa Carter a failli perdre son visage à cause de la résistance aux antibiotiques.
Elle a probablement contracté une infection bactérienne à l’hôpital lors de l’une des nombreuses interventions chirurgicales qu’elle a eu à subir au visage. Aucun des médecins qu’elle a consultés au cours des six premières années d’opérations ne lui a jamais parlé de résistance aux antibiotiques. A l’époque, elle était inconsciente des dangers à arrêter un antibiotique en cours de traitement, même une pommade antibiotique, lorsque le médicament semblait ne pas être efficace. Par conséquent, elle considère aujourd’hui avoir contribué à compliquer la situation.
La voici désormais source notoire d’informations.
« En qui cela consiste ? » interroge celle qui s’est auto-proclamée défenseure des patients. « On devrait considérer l’abus d’antibiotiques comme le tabagisme en relation au cancer », poursuit-elle.
« Prendre deux doses d’antibiotique le matin parce que vous pourriez oublier à l’heure du déjeuner peut aggraver la résistance. Cela devrait être de notoriété publique. Une double dose pour votre enfant peut aggraver la résistance. Cela devrait être de notoriété publique. »
Les patients ont besoin de plus d’informations, dit Carter. « Cela aurait pu faire une énorme différence pour mon visage et ma vie à l’époque. »
« Ne banalisez pas la chose », insiste Vanessa Carter, qui milite pour un changement de comportement à tous les niveaux, des patients aux médecins en passant par les chercheurs et les spécialistes du marketing du secteur privé. « Enseignez aux gens afin qu’ils puissent se responsabiliser et participer à la gestion des infections à l’intérieur et à l’extérieur de l’hôpital. Je n’ai jamais vu d’emballage d’antibiotiques avertissant une personne de la résistance. Quand je vais dans une pharmacie, je demande des notices sur divers antibiotiques, et je ne les vois pas. Améliorer la communication aiderait énormément. »
Vanessa Carter avait besoin d’une reconstruction faciale approfondie après un accident de voiture en 2004 à Johannesburg, en Afrique du Sud. L’accident lui a valu d’être gravement blessée à l’abdomen et au visage. Elle a eu le nez, une pommette et une orbite cassés, elle a perdu son œil droit, sa mâchoire a été brisée et son visage lacéré. Elle a également subi des blessures au cou et au dos ainsi qu’une fracture de l’os pelvien.
Il a fallu dix ans pour reconstruire son visage. C’est lors de ses fréquents séjour à l’hôpital qu’elle a contracté deux infections résistantes aux antibiotiques. La première est survenue en 2010 lorsque des bactéries se sont formées sur la prothèse alloplastique insérée sous son orbite droit. L’infection n’a pas été résorbée par les antibiotiques prescrits et ce n’est que près d’un an plus tard qu’elle a été diagnostiquée comme étant due au Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline.
La situation de Vanessa ne lui a jamais été communiquée par l’équipe médicale. Chacun des spécialistes lui a donné des conseils différents. Certains d’entre eux ont insisté sur le fait que la prothèse devait rester car l’infection se situait ailleurs. Son chirurgien plasticien s’est opposé à eux et a retirée la prothèse, ce qui lui a probablement sauvé la vie.
L’infection est revenue en 2012, accompagnée d’une allergie, après une nouvelle intervention chirurgicale. L’infection a peut-être pour origine provenir de l’hôpital ou pourrait être réapparue dans la zone précédemment infectée, mais était résistante à l’antibiotique. L’allergie provenait potentiellement de la pommade antibiotique.
« Dans notre esprit, nous pensons qu’une pommade antibiotique aidera à guérir la plaie plus rapidement. Mais on nous n’explique pas qu’il s’agit d’un antibiotique. Et on ne nous demande pas de prendre les médicaments ou d’appliquer les pommades à intervalles « égaux », ce qui est important », explique Carter. D’habitude, on demande aux gens de « prendre trois fois par jour », mais le conseil ne souligne pas pourquoi cela doit être à des heures fixes, ce qui, selon Carter, est essentiel pour empêcher les bactéries (dans le cas des antibiotiques) de se renforcer.
Prendre des antimicrobiens, y compris des antibiotiques, à tout moment de la journée peut entraîner une surexposition ou une sous-exposition des microbes, ce qui augmente leur résistance, explique-t-elle.
Qu’est-ce que la résistance et quelles sont les solutions ?
L’utilisation inappropriée d’antimicrobiens, y compris les antibiotiques, permet aux bactéries, virus, champignons et parasites de muter en super-bactéries résistantes aux médicaments conçus pour les tuer.
« De nombreux patients ne comprennent pas que les antibiotiques sont utilisés pour traiter les bactéries dangereuses dans leur corps et non le corps humain », dit Carter. Ils pensent que le corps devient résistant à l’antibiotique, mais ce sont les bactéries qui deviennent résistantes.
Carter estime qu’un emballage pharmaceutique avec un avertissement selon lequel une mauvaise utilisation des antibiotiques peut provoquer une résistance bactérienne aiderait à dissiper cette confusion.
Davantage de conversations sur une utilisation responsable des antimicrobiens entre les patients et les agents de santé, y compris les médecins, sont nécessaires, souligne-t-elle.
« La politique est également importante », ajoute-t-elle. « Pourquoi est-il si facile d’obtenir des antibiotiques dans certains pays ? Et si facile de les utiliser dans l’agriculture ? »
Défenseure des patients
En tant que défenseure des patients, Carter passe beaucoup de temps avec des universitaires et des groupes de conseils en Afrique du Sud et à l’étranger associés à ASPIRES, un réseau de chercheurs impliquant l’Imperial College de Londres, l’Université du Cap et d’autres. Avec eux, la spécialiste du marketing et fondatrice de l’organisation Healthcare Communications and Social Media South Africa discute de son histoire personnelle et de ses points de vue sur ce qui aurait pu améliorer son expérience lors de ses nombreuses opérations.
Elle travaille également en tant que « championne de la société civile » avec les Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), promeut la campagne de lever de fonds des Antibiotic Guardian en Afrique du Sud et a coordonné des discussions sur Twitter entre les principaux spécialistes de la région afin d’amplifier la sensibilisation à ce qui devrait être une information partagée concernant l’utilisation de médicaments, des antibiotiques aux antipaludiques.
Il y a sept ans, lorsque Carter s’est engagée à défendre les droits des patients, la résistance aux antimicrobiens était à peine discutée. Les conversations se sont élargies depuis lors, mais bien trop lentement pour contrecarrer la résistance croissante des microbes aux médicaments disponibles pour les combattre.
À l’échelle mondiale, quelque 700 000 personnes meurent chaque année à cause de la résistance microbienne, selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La revue sur la résistance aux antimicrobiens estime que 4,1 millions de personnes en Afrique pourraient en décéder d’ici 2050 si les mauvaises habitudes des patients et du personnel médical ne changent pas.
« Nous vivons dans des pays où les soins de santé sont difficiles d’accès », dit-elle à propos du fait que de nombreuses personnes en Afrique ne peuvent pas se permettre de consulter un médecin et pratiquent parfois une automédication avec des antibiotiques ou d’autres médicaments antimicrobiens auprès de vendeurs non autorisés. « Je ne sais pas si quelqu’un a la réponse sur la façon d’aborder cela parce que, naturellement, lorsqu’on est malade, on fait tout ce qu’on peut pour obtenir des médicaments. S’il est difficile d’en obtenir dans le système de santé, vers qui se tourner ? »
« Bien que je sache que la partage des connaissances n’est pas la solution miracle pour changer ce type de comportement », ajoute-t-elle, « je pense que c’est un bon point de départ. »
L'abus des antibiotiques peut entraîner la mort
La résistance aux antimicrobiens, ou RAM, est une crise des soins de santé dont vous n’avez probablement jamais entendu parler. Et pourtant, si nous n’agissons pas maintenant pour Résister à la résistance, 4,1 millions de personnes en Afrique pourraient décéder d’ici 2050.
Antimicrobiens est un terme générique pour les antibiotiques, les antiviraux, les antifongiques et les antiparasitaires. La résistance aux antimicrobiens se produit lorsque les bactéries, champignons, parasites et virus causant une maladie deviennent résistants à ces médicaments vitaux. Cette résistance n’est pas seulement dangereuse pour les humains. La RAM affecte les animaux, y compris ceux utilisés dans la production alimentaire. Elle nuit également à l’environnement, des organismes résistants aux antimicrobiens se trouvant dans le sol, l’eau, et même l’air que nous respirons.
Nous devons nous protéger. Ensemble, nous devons Résister à la résistance.
Résister à la résistance Les faits
La résistance aux antimicrobiens – ou RAM – est l’une des 10 principales menaces mondiales pour la santé publique auxquelles l’humanité est confrontée.
Elle est mortelle.
Elle est mortelle. 4,1 millions de personnes en Afrique pourraient décéder à cause de la RAM d’ici 2050 sauf si nous agissons pour Résister à la résistance.
Elle nous coûte très cher.
Les pays en voie de développement en Afrique pourraient perdre jusqu’à 5 % de leur PIB à cause de la RAM. Cela signifie que le bilan financier de la résistance aux antimicrobiens serait plus lourd que la crise financière de 2008.
Notre écosystème
La RAM affecte les humains, les animaux et l’environnement.
Le coronavirus aggrave la résistance aux antimicrobiens.
Une étude récente a révélé que parmi les patients qui se sont rendus à l’hôpital avec un coronavirus, 72 % ont reçu un antimicrobien dont ils n’avaient pas besoin. Seuls 8 % avaient des infections susceptibles d’être traitées avec ce médicament vital.
Et elle rend les maladies existantes plus mortelles.
Les infections mortelles comme la tuberculose (TB) sont devenues résistantes aux antibiotiques qui sauvent des vies. Le paludisme, qui tue chaque jour 3 000 enfants en Afrique, devient résistant à un traitement autrefois efficace. Si nous ne résistons pas à la résistance, nous pourrions perdre ces médicaments vitaux.
Réels ou faux ? Faites attention.
Les médicaments que vous avez achetés sur le marché pourraient être de la contrefaçon – 1 médicament sur 10 en circulation dans le monde est de qualité inférieure ou n’est pas du tout un médicament réel. Avez-vous obtenu votre médicament auprès d’un médecin agréé ? Si ce n’est pas le cas, il pourrait vous faire plus de mal que de bien.
Résister à la résistance. Parce que les antimicrobiens doivent être respectés.
Parce que la résistance aux antimicrobiens rend même les infections simples plus difficiles à traiter. Ce sont les pays dont les systèmes de santé sont plus faibles qui souffrent le plus de cette crise mondiale. Cela augmente le coût des soins de santé, allonge les séjours hospitaliers et entraîne plus de décès.
La résistance aux antimicrobiens, qu’est-ce que c’est ?
Les microbes.
Ce sont de minuscules êtres vivants qui existent tout autour de nous. Certains sont essentiels pour rester en bonne santé. Et certains – comme les bactéries nocives, les champignons, les parasites et les virus – se faufilent dans notre corps et causent des maladies. Heureusement, nous disposons désormais d’antibiotiques, d’antifongiques, d’antiparasitaires et d’antiviraux. Ces types de médicaments sont appelés antimicrobiens. Il s’agit de traitements remarquables qui combattent les microbes lorsqu’ils envahissent notre corps. Lorsqu’ils sont utilisés correctement, ils sauvent des vies.
Lorsqu'ils sont utilisés correctement, ils sauvent des vies!
Mais lorsqu’ils sont mal utilisés, de plus en plus de microbes, comme les bactéries, devient plus fortes et commencent à acquérir une résistance aux médicaments conçus pour les détruire. C’est ce qu’on appelle la résistance aux antimicrobiens, ou RAM, qui peut être mortelle. Lorsque les microbes deviennent résistants, ils se transforment en super-bactéries qui peuvent se propager d’une personne à l’autre.
Ces super-bactéries ne connaissent pas de frontières et peuvent se propager d’une région à l’autre, et d’une nation à l’autre. Cela signifie que les infections courantes peuvent devenir incurables ou ingérables car les médicaments vitaux cessent de fonctionner lorsqu’ils sont le plus nécessaires. Cela met non seulement votre vie en danger, mais également les membres de votre communauté, de votre pays, en Afrique et dans le monde entier.
La RAM peut survenir lorsque vous prenez un médicament antimicrobien dont vous n’avez pas besoin. Par exemple, vous prenez un antibiotique pour un rhume ou une infection des voies respiratoires supérieures, qui sont le plus souvent des infections virales. Ou vous achetez des médicaments auprès de quelqu’un qui n’est pas un médecin agréé tel que votre médecin, votre infirmière ou votre pharmacien, et vous achetez ainsi une version affaiblie du médicament réel et/ou en prenez plus que la dose requise. Cela aide les microbes à acquérir une résistance au médicament authentique.Les autres causes de la résistance aux antimicrobiens comprennent le mauvais usage et la sur-utilisation des antibiotiques dans l’agriculture, l’aquaculture et le manque d’assainissement et d’hygiène dans les environnements tels que ceux des cliniques et des fermes. N’oubliez pas que les antibiotiques sont UNIQUEMENT destinés à traiter les infections bactériennes. Les antiviraux sont UNIQUEMENT destinés pour traiter les infections virales. Utilisez UNIQUEMENT des antipaludiques pour traiter le paludisme.
Nous devons Résister à la résistance. Parce que les antimicrobiens doivent être respectés.
Comment le public peut Résistez à la résistance
Vous pensez...
Vous pensez que la prise d’antibiotiques sans ordonnance est inoffensive ?
Vous pensez...
Vous pensez qu’il est sûr d’acheter des médicaments sur le marché et pas auprès d’un médecin agréé?
Vous pensez...
Vous pensez que vous devriez arrêter de prendre des antibiotiques avant que votre médecin ne vous dise qu’il est sûr de le faire?
Détrompez-vous!
Si vous prenez des médicaments lorsque vous n’en avez pas besoin ou si vous ne parvenez pas à suivre un traitement antibiotique lorsque vous êtes malade, ces médicaments géniaux pourraient cesser de fonctionner pour de nombreuses autres personnes, ainsi que pour vous. Cela est dû à la résistance aux antimicrobiens, également appelée RAM.
Heureusement, vous POUVEZ agir pour résister à la résistance. Vous pouvez :
Rester en bonne santé!
Oui, même si vous ne pouvez pas toujours éviter de tomber malade, vous pouvez prendre soin de votre santé. Par exemple, en vous lavant les mains, en pratiquant une bonne hygiène, comme fermer la bouche lorsque vous éternuez et en utilisant une protection pendant les rapports sexuels. Surtout, faites-vous vacciner contre toutes les maladies évitables par la vaccination, telles que la tuberculose, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’Haemophilus influenzae de type B, le choléra, la typhoïde et le Streptococcus pneumoniae.
Utilisez les médicaments intelligemment!
Vous avez mal à la tête ? Vous avez un problème d’estomac ? Avant de prendre un médicament antimicrobien ou d’en acheter sur le marché, arrêtez-vous et réfléchissez : si je le prends sans ordonnance, est-ce que cela cessera de fonctionner pour moi quand j’en aurai réellement besoin ? De même, si vous présentez des symptômes du coronavirus, vous ne devez pas prendre d’antibiotiques car il n’existe actuellement aucun traitement efficace et vous pourriez mettre votre vie et celle de vos proches en danger.
Parlez-en!
Vous pouvez aider à faire passer le mot afin que de plus en plus d’entre nous résistent à la résistance et se protègent contre la résistance aux antimicrobiens. Parlez-en à vos amis, à votre famille – et même à votre médecin!
Rappeler
N’oubliez pas que lorsque vous prenez des antimicrobiens dont vous n’avez pas besoin, ils peuvent cesser de fonctionner lorsque nous en avons le plus besoin.
Résister à la résistance ! Parce que les antimicrobiens doivent être respectés.
Des ressources
Le public fiche descriptive #1
Le public fiche descriptive #2
Le public fiche descriptive #3
Le public fiche descriptive #4
Owolabi
Un conférencier en pharmacologie et le chagrin de la résistance aux médicaments
L’épouse d’Owolabi, avec qui il était marié depuis 19 ans, est décédée après l’ablation réussie d’une tumeur au cerveau. Son décès a été causé par une infection contractée à l’hôpital, mais il n’en tient pas rigueur à l’établissement. Il comprend qu’il est difficile de maintenir des conditions stériles, même dans les meilleures infrastructures nigérianes. Il reste convaincu que sa femme a été traitée dans l’un des meilleurs hôpitaux du pays.
Celle-ci était malade depuis plusieurs mois, avec de vagues symptômes diagnostiqués à tort comme un état préménopausique. Elle a été hospitalisée, avant d’être autorisée à sortir. Lorsque les symptômes se sont aggravés, une IRM d’urgence a révélé une tumeur.
Même s’il s’agissait d’une intervention complexe de neuf heures, elle était courante pour le chirurgien. L’anesthétiste a prescrit des antibiotiques puissants, dont la ceftriaxone (Rocephin) pour la prévention d’infections. « Après l’intervention, je suis resté sur place jusqu’à environ 21 heures », se souvient Owolabi. « Elle était pleinement consciente. Je l’ai vue me sourire et j’ai fait de même. Je n’ai pas été autorisé à me rapprocher d’elle dans l’unité de soins intensifs (USI). Je ne voulais pas la stresser. »
Owolabi est rentré chez lui où leurs trois enfants attendaient avec anxiété. Un appel téléphonique l’a réveillé à 2 heures du matin.
On lui demandait, sans lui fournir d’explication, de se présenter à l’hôpital immédiatement. Il apprendra quelques heures plus tard que sa femme avait de la fièvre. « Le médecin m’a demandé où j’habitais. Je le lui ai dit, et il a dit qu’il était trop dangereux de conduire la nuit. » Il s’inquiétait du crime dans certaines zones de leur ville nigériane. Les médecins pensaient que l’état de sa femme était suffisamment stable pour attendre le matin.
Owolabi s’est précipité à l’USI à 6 heures le lendemain matin. L’état de sa femme s’était détérioré. Les médecins craignaient une pression intracrânienne élevée. Une deuxième intervention chirurgicale était prévue afin de rechercher une éventuelle hémorragie. Owolabi a signé le formulaire de consentement. « J’étais prêt à tout donner pour lui sauver la vie », dit-il.
Il n’y avait pas d’hémorragie, mais un œdème cérébral grave. Les médecins ont tenté d’alléger la pression sur le cerveau.
Quarante-huit heures après la deuxième intervention, sa température et son pouls ont augmenté. Il est devenu évident que même si la tumeur avait disparu, une infection s’était propagée, très probablement à partir de là où cette première incision a été faite. Et l’infection n’a pas été ralentie par la forte antibioprophylaxie.
Il a été demandé de réaliser une hémoculture et des marqueurs de la septicémie, entre autres investigations. Les médecins ont augmenté l’arsenal d’antibiotiques en ajoutant du méropénem. Ils ont aussi eu recours à des antipaludiques, le paludisme étant endémique au Nigeria.
Toutes les méthodes possibles ont été utilisées pour faire baisser la fièvre, y compris l’épongage tiède. En vain. Très vite, l’épouse d’Owolabi est tombée en état de choc, sa tension artérielle chutant à 60/40 mm Hg. Elle devenait de moins en moins consciente. Enfin, elle a été placée sous assistance respiratoire avec des inotropes pour soutenir sa tension artérielle.
Les résultats de l’hémoculture ont révélé la croissance de coliformes résistants à tous les antibiotiques testés. Les médecins ont décidé d’essayer la colistine, un antibiotique de dernier recours, rare, coûteux et toxique. Après une « recherche angoissante et exhaustive non fructueuse au Nigéria », le médicament a dû être transporté par avion depuis le Royaume-Uni par un pharmacien de la famille d’Owolabi.
Malgré l’utilisation de la colistine, la femme d’Owolabi est restée sans réponse à l’hôpital pendant sept semaines, calme et silencieuse. La sixième semaine, la fièvre s’est transformée en hypothermie, avec une température à 36,2 °C.
Owolabi était en congé de l’université où il enseignait la pharmacologie et la quittait rarement. Sa fille aînée préparait ses examens universitaires tandis que son fils aîné se préparait pour ses derniers examens au collège et les examens d’entrée à l’université. Il était déchiré et confus sur la façon de gérer les enfants. C’était leur mère qui était à l’hôpital. Ils méritaient de savoir ce qui se passait, pensa-t-il. Il a amené sa fille un jour.
Owolabi a vu sa femme dans un rêve une nuit. « Elle est venue me faire un câlin. » Puis elle a dit au revoir. Elle est décédée deux jours plus tard.
Vers la fin, les médecins ont convenu qu’il s’agissait d’une septicémie causée par la résistance aux antimicrobiens – une crise mondiale de santé publique qui tue environ 700 000 personnes chaque année. Ils ne sauraient jamais la source. Peut-être le bloc opératoire. Peut-être l’unité de soins intensifs.
Owolabi ne blâme peut-être pas l’hôpital, mais le mode de vie dans son pays suscite la colère – pour les difficultés financières et la facilité d’acheter des médicaments sans ordonnance qui permet à des millions de personnes de s’automédiquer, souvent de manière incorrecte. « La distribution incontrôlée de ces médicaments est le problème », dit-il. Et c’est ainsi que les microbes qui attaquent les humains et les animaux peuvent muter à mesure qu’ils évoluent pour résister aux médicaments conçus pour les anéantir.
Il est revenu à l’enseignement et a multiplié ses conférences sur les antibiotiques et autres médicaments anti-infectieux et leur utilisation responsable. « Mon expérience a influencé ma vie et mon enseignement de la pharmacologie », dit-il solennellement. Il raconte à ses collègues et à ses étudiants, dont beaucoup se lanceront en médecine et d’autres en pharmacologie, l’énormité du problème. « Vous devez être plus responsable en ce qui concerne les prescriptions et la gestion des infections », ordonne-t-il.
Il ne raconte pas souvent l’histoire de sa femme à ses élèves. « Mais elle a une influence sur mes enseignements sur les antibiotiques. »
Owolabi a demandé de rester dans l’anonymat .
Glorious Erhuanga
« Wow wow wow » : une approche innovante pour instruire les jeunes sur la résistance aux médicaments.
Glorious Erhuanga est rarement malade, dit-elle. C’est une bonne chose car elle ne se soucie pas beaucoup des médicaments. En fait, de son propre aveu, elle est toxicomane. « J’abuse des médicaments dans le sens où je ne m’en préoccupe pas du tout. Lorsque vous vous sentez bien, vous arrêtez. Mais la maladie n’a pas complètement disparu, ils [les agents pathogènes] se cachent dans votre corps », explique-t-elle.
Elle admet également que, même si elle connaît les médicaments sur ordonnance parce que sa mère est infirmière, elle n’a jamais compris comment ils fonctionnent ou à quel point en abuser ou les utiliser en automédication peut être dangereux. Jusqu’à ce qu’elle a rejoigne le Club Santé et Hygiène de son école il y a deux ans. C’est à cette occasion qu’elle a rencontré « Aunty Biola », la responsable du club.
« Elle nous a parlé de notre santé et aussi de certaines choses que nous ne prenions pas au sérieux, et qui peuvent en fait nuire à notre santé, comme l’automédication », se souvient Glorious.
Aunty Biola parlait de la pratique répandue parmi les élèves que les membres de son organisation ne pouvaient s’empêcher d’observer lors de la création du Club Santé et Hygiène dans quatre écoles de l’État de Lagos au Nigéria. Ils avaient lancé le concept du club pour promouvoir de bonnes habitudes en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène, comme le lavage des mains, afin de prévenir la propagation des infections communes au pays.
Il s’agissait d’une alternative aux événements et campagnes ponctuels, généralement organisés une fois par an, un modèle inefficace d’après le Dr Ameyo Stella Adadevoh (DRASA) Health Trust, une organisation travaillant pour renforcer la sécurité sanitaire du Nigéria.
L’approche du club met l’accent sur une « utilisation positive de la pression des pairs », les étudiants ouvrant la voie à un changement de comportement chez leurs semblables. En tant qu’« ambassadeurs de la santé », les membres du club s’informent sur une variété de sujets lors de chaque session hebdomadaire du club, puis transmettent ces connaissances à leurs pairs de diverses manières, y compris lors d’une assemblée matinale dans la cour de l’école ou, au choix, par la danse, des pièces de théâtre, des débats, des concours, la rédaction d’essais, la musique, et même le rap.
Butter sur le problème de la RAM
Semaine après semaine, lors Des quatre programmes de clubs expérimentaux en 2016-2017, le personnel de la DRASA a remarqué comment les étudiants se partageaient des médicaments censés être accessibles sur ordonnance uniquement. Les étudiants prenaient des antibiotiques pour des maux de tête et des antipaludiques pour la fièvre. Pourtant, peu d’entre eux consultaient un médecin.
La réalité du paludisme et le manque de ressources pour les consultations en centres de santé au Nigeria amènent souvent les étudiants et leurs parents à s’adresser à des vendeurs de rue qui proposant des médicaments, dont certains sans doute faux, à des prix avantageux. Alerté par une dangereuse consommation de médicaments en vente libre, la DRASA a décidé d’élargir son champ d’action.
« Nous avons décidé de donner aux jeunes les moyens de prendre des décisions informées concernant leur santé, » explique Niniola Williams, directrice générale de la DRASA. « Nous leur présentons des faits et leur faisons comprendre le danger de ce qu’ils font. Nous ne leur disons pas quoi faire. »
La DRASA a établi un partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour concentrer l’éducation sur la résistance aux antimicrobiens, ou RAM, et se développer dans six autres écoles. La RAM est un problème qui sévit sur tout le continent africain et qui entraîne au niveau mondial quelque 700 000 décès par an, selon les données de l’OMS.
C’est en écoutant un l’exposé du Club Santé et Hygiène, au cours duquel il était question de la RAM que Glorious, désormais âgée de 17 ans, s’est passionnée pour le sujet.
« Qu’est-ce qui m’a attiré dans le club ? », dit-elle en prenant le temps de réfléchir. « Ils nous ont parlé du Dr Ameyo Stella Adedevoh et de la manière dont elle a aidé à protéger le Nigeria contre Ebola. Je me suis dis « wow wow wow », ces gens ont vraiment beaucoup à nous offrir, et nous pourrions apprendre beaucoup de choses sur notre santé. J’ai dit à mes amis que nous devions rejoindre ces gens – ne suivons pas la foule. Aucune connaissance n’est vaine. »
Les données d’évaluation de la première année de partenariat du programme du club avec l’OMS montrent que le modèle du club RAM a été influent : parmi les 320 ambassadeurs de la santé, la prise de conscience que les antibiotiques ne devraient être utilisés que pour les infections bactériennes est passée de 34 % en début d’année scolaire à 82 % à la fin. Même observation concernant l’importance que la dose complète d’antibiotiques doit être consommée est passée de 39 % à 74 %.
« Je me souviens qu’il y avait parmi nous un autre étudiant dont la mère était infirmière », dit Williams, « et ils avaient une étagère de médicaments à la maison. La mère a appris aux enfants quels médicaments prendre pour divers symptômes, sans test. Grâce à notre programme, l’étudiant a pu changer cette pratique à la maison.
Pourquoi les écoles ?
Omotayo Hamzat, administrateur de programme national de l’OMS pour les technologies de la santé et l’innovation au Nigeria, a indiqué que l’organisation cherchait des moyens innovants de s’attaquer au problème de la RAM. Des clubs DRASA existent déjà dans quelques écoles. « Nous avons conclu que nous pouvions collaborer avec les jeunes comme champions ou ambassadeurs du changement pour favoriser de bonnes pratiques en matière d’hygiène et de consommation d’antibiotiques, » explique-t-il.
« Je suis pour toujours une ambassadrice de la DRASA », déclare Glorious à propos de l’impact du club sur elle. « Il a changé ma façon de penser. Je n’essaie pas de traiter ma maladie à ma manière, je dois demander l’avis d’un médecin. Je ne pense pas que je pourrai oublier ce que j’ai appris. »
Pour la DRASA, cette approche peut fonctionner avec tous les étudiants comme Glorious. « J’espère que cela se répand dans le monde entier. Les étudiants proposent des idées auxquelles nous ne pensons pas », dit Williams.
Le gouvernement est d’accord. Bien que la pandémie de COVID-19 ait obligé à suspendre les plans de développement du club, la DRASA et l’OMS travaillent actuellement à la mise à l’échelle du modèle de club pour s’assurer que les étudiants de tout le pays ont accès à ce type d’apprentissage.
En plus des nombreuses crises provoquées par la pandémie, la COVID-19 menace aussi d’exacerber le niveau de RAM.
De nombreuses personnes au Nigeria s’imaginent souffrir du paludisme ou de la typhoïde chaque fois qu’elles ont de la fièvre et se soignent sans examen ni consultation d’un professionnel, explique William.
Cela est particulièrement préoccupant avec l’épidémie de COVID-19 et le faible nombre de cas dans le pays. Les mauvais comportements de recours aux soins exacerbent le problème, en raison du niveau élevé d’automédication avec des médicaments antipaludiques ou du paracétamol pour ce qui pourrait être le coronavirus ou d’autres infections graves.
« C’est pourquoi plus que jamais, nous devons donner aux jeunes partout dans le pays les moyens de comprendre l’ampleur du défi de la RAM et d’être nos ambassadeurs pour le changement de comportement dans leurs écoles, foyers et communautés, » souligne-t-elle.
Vanessa Carter
Transformer l’inconnu en savoir commun pour limiter la résistance aux antimicrobiens.
Vanessa Carter a failli perdre son visage à cause de la résistance aux antibiotiques.
Elle a probablement contracté une infection bactérienne à l’hôpital lors de l’une des nombreuses interventions chirurgicales qu’elle a eu à subir au visage. Aucun des médecins qu’elle a consultés au cours des six premières années d’opérations ne lui a jamais parlé de résistance aux antibiotiques. A l’époque, elle était inconsciente des dangers à arrêter un antibiotique en cours de traitement, même une pommade antibiotique, lorsque le médicament semblait ne pas être efficace. Par conséquent, elle considère aujourd’hui avoir contribué à compliquer la situation.
La voici désormais source notoire d’informations.
« En qui cela consiste ? » interroge celle qui s’est auto-proclamée défenseure des patients. « On devrait considérer l’abus d’antibiotiques comme le tabagisme en relation au cancer », poursuit-elle.
« Prendre deux doses d’antibiotique le matin parce que vous pourriez oublier à l’heure du déjeuner peut aggraver la résistance. Cela devrait être de notoriété publique. Une double dose pour votre enfant peut aggraver la résistance. Cela devrait être de notoriété publique. »
Les patients ont besoin de plus d’informations, dit Carter. « Cela aurait pu faire une énorme différence pour mon visage et ma vie à l’époque. »
« Ne banalisez pas la chose », insiste Vanessa Carter, qui milite pour un changement de comportement à tous les niveaux, des patients aux médecins en passant par les chercheurs et les spécialistes du marketing du secteur privé. « Enseignez aux gens afin qu’ils puissent se responsabiliser et participer à la gestion des infections à l’intérieur et à l’extérieur de l’hôpital. Je n’ai jamais vu d’emballage d’antibiotiques avertissant une personne de la résistance. Quand je vais dans une pharmacie, je demande des notices sur divers antibiotiques, et je ne les vois pas. Améliorer la communication aiderait énormément. »
Vanessa Carter avait besoin d’une reconstruction faciale approfondie après un accident de voiture en 2004 à Johannesburg, en Afrique du Sud. L’accident lui a valu d’être gravement blessée à l’abdomen et au visage. Elle a eu le nez, une pommette et une orbite cassés, elle a perdu son œil droit, sa mâchoire a été brisée et son visage lacéré. Elle a également subi des blessures au cou et au dos ainsi qu’une fracture de l’os pelvien.
Il a fallu dix ans pour reconstruire son visage. C’est lors de ses fréquents séjour à l’hôpital qu’elle a contracté deux infections résistantes aux antibiotiques. La première est survenue en 2010 lorsque des bactéries se sont formées sur la prothèse alloplastique insérée sous son orbite droit. L’infection n’a pas été résorbée par les antibiotiques prescrits et ce n’est que près d’un an plus tard qu’elle a été diagnostiquée comme étant due au Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline.
La situation de Vanessa ne lui a jamais été communiquée par l’équipe médicale. Chacun des spécialistes lui a donné des conseils différents. Certains d’entre eux ont insisté sur le fait que la prothèse devait rester car l’infection se situait ailleurs. Son chirurgien plasticien s’est opposé à eux et a retirée la prothèse, ce qui lui a probablement sauvé la vie.
L’infection est revenue en 2012, accompagnée d’une allergie, après une nouvelle intervention chirurgicale. L’infection a peut-être pour origine provenir de l’hôpital ou pourrait être réapparue dans la zone précédemment infectée, mais était résistante à l’antibiotique. L’allergie provenait potentiellement de la pommade antibiotique.
« Dans notre esprit, nous pensons qu’une pommade antibiotique aidera à guérir la plaie plus rapidement. Mais on nous n’explique pas qu’il s’agit d’un antibiotique. Et on ne nous demande pas de prendre les médicaments ou d’appliquer les pommades à intervalles « égaux », ce qui est important », explique Carter. D’habitude, on demande aux gens de « prendre trois fois par jour », mais le conseil ne souligne pas pourquoi cela doit être à des heures fixes, ce qui, selon Carter, est essentiel pour empêcher les bactéries (dans le cas des antibiotiques) de se renforcer.
Prendre des antimicrobiens, y compris des antibiotiques, à tout moment de la journée peut entraîner une surexposition ou une sous-exposition des microbes, ce qui augmente leur résistance, explique-t-elle.
Qu’est-ce que la résistance et quelles sont les solutions ?
L’utilisation inappropriée d’antimicrobiens, y compris les antibiotiques, permet aux bactéries, virus, champignons et parasites de muter en super-bactéries résistantes aux médicaments conçus pour les tuer.
« De nombreux patients ne comprennent pas que les antibiotiques sont utilisés pour traiter les bactéries dangereuses dans leur corps et non le corps humain », dit Carter. Ils pensent que le corps devient résistant à l’antibiotique, mais ce sont les bactéries qui deviennent résistantes.
Carter estime qu’un emballage pharmaceutique avec un avertissement selon lequel une mauvaise utilisation des antibiotiques peut provoquer une résistance bactérienne aiderait à dissiper cette confusion.
Davantage de conversations sur une utilisation responsable des antimicrobiens entre les patients et les agents de santé, y compris les médecins, sont nécessaires, souligne-t-elle.
« La politique est également importante », ajoute-t-elle. « Pourquoi est-il si facile d’obtenir des antibiotiques dans certains pays ? Et si facile de les utiliser dans l’agriculture ? »
Défenseure des patients
En tant que défenseure des patients, Carter passe beaucoup de temps avec des universitaires et des groupes de conseils en Afrique du Sud et à l’étranger associés à ASPIRES, un réseau de chercheurs impliquant l’Imperial College de Londres, l’Université du Cap et d’autres. Avec eux, la spécialiste du marketing et fondatrice de l’organisation Healthcare Communications and Social Media South Africa discute de son histoire personnelle et de ses points de vue sur ce qui aurait pu améliorer son expérience lors de ses nombreuses opérations.
Elle travaille également en tant que « championne de la société civile » avec les Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), promeut la campagne de lever de fonds des Antibiotic Guardian en Afrique du Sud et a coordonné des discussions sur Twitter entre les principaux spécialistes de la région afin d’amplifier la sensibilisation à ce qui devrait être une information partagée concernant l’utilisation de médicaments, des antibiotiques aux antipaludiques.
Il y a sept ans, lorsque Carter s’est engagée à défendre les droits des patients, la résistance aux antimicrobiens était à peine discutée. Les conversations se sont élargies depuis lors, mais bien trop lentement pour contrecarrer la résistance croissante des microbes aux médicaments disponibles pour les combattre.
À l’échelle mondiale, quelque 700 000 personnes meurent chaque année à cause de la résistance microbienne, selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La revue sur la résistance aux antimicrobiens estime que 4,1 millions de personnes en Afrique pourraient en décéder d’ici 2050 si les mauvaises habitudes des patients et du personnel médical ne changent pas.
« Nous vivons dans des pays où les soins de santé sont difficiles d’accès », dit-elle à propos du fait que de nombreuses personnes en Afrique ne peuvent pas se permettre de consulter un médecin et pratiquent parfois une automédication avec des antibiotiques ou d’autres médicaments antimicrobiens auprès de vendeurs non autorisés. « Je ne sais pas si quelqu’un a la réponse sur la façon d’aborder cela parce que, naturellement, lorsqu’on est malade, on fait tout ce qu’on peut pour obtenir des médicaments. S’il est difficile d’en obtenir dans le système de santé, vers qui se tourner ? »
« Bien que je sache que la partage des connaissances n’est pas la solution miracle pour changer ce type de comportement », ajoute-t-elle, « je pense que c’est un bon point de départ. »
Comment les agents de santé peuvent Résistez à la résistance
La prescription de médicaments dont les gens n’ont pas besoin signifie que les traitements peuvent devenir résistants aux virus, champignons, parasites ou bactéries. Cela peut mettre la santé de vos patients et même leur vie en danger. Et cela peut avoir un impact sur la santé et la vie de toute votre communauté.
En tant que professionnels de la santé, vous devez protéger vos patients de la conséquence mortelle de la résistance aux antimicrobiens. Vous devez Résister à la résistance. Voici ce que vous pouvez faire :
1. Soyez intelligent face à la RAM
ne prescrivez des antimicrobiens – antibiotiques, antiviraux, antipaludiques et autres antiparasitaires – que lorsqu’ils sont nécessaires. Vous avez un doute ? Consultez vos directives nationales ou les directives recommandées par l’OMS.
2. Éduquez les gens
nous ne pouvons Résister à la résistance qu’en travaillant ensemble. Lorsqu’un patient vous consulte et demande un antimicrobien dont il n’a pas besoin, discutez-en avec cette personne. Éduquez vos patients et les uns les autres.
3. Soyez un héros de la vaccination
garder les gens en bonne santé afin qu’ils n’aient pas besoin de prendre d’antimicrobiens en premier lieu est essentiel pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens. Encouragez vos patients à se faire vacciner contre toutes les maladies pour lesquelles des vaccins sont disponibles. Pour en savoir plus sur les vaccins concernés, cliquez ici.
Rappeler
N’oubliez pas que lorsque vous prescrivez un antimicrobien à des personnes qui n’en ont pas besoin, le médicament peut cesser de fonctionner au moment où il est le plus nécessaire.
Résister à la résistance ! Parce que les antimicrobiens doivent être respectés.
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Comment les décideurs peuvent Résistez à la résistance
La résistance aux antimicrobiens coûte des vies et coûte de l’argent. C’est un problème qui touche l’écosystème humain, animal et environnemental. En tant que décideurs, vous devez vous concentrer sur l’avenir et protéger vos communautés et votre économie de l’effet négatif de la résistance aux antimicrobiens. Vous pouvez Résister à la résistance pour protéger cette précieuse ressource que nous appelons les antimicrobiens. Voici ce que vous pouvez faire:
1. Montrez la voie:
faites de la résistance aux antimicrobiens une priorité politique nationale. Veillez à ce que le gouvernement Résiste à la résistance en éduquant tout le monde, des professionnels de la santé aux agriculteurs, aux vétérinaires et au grand public, sur les raisons pour lesquelles les antimicrobiens doivent être respectés.
2. Investissez
la résistance aux antimicrobiens coûte des vies et coûte de l’argent. Mais si vous investissez dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens en renforçant le système de santé et en améliorant l’éducation aujourd’hui, vous sauverez des vies et de l’argent demain.
3. Réglementez et veillez au respect des lois
il est vital que tout le monde utilise les antimicrobiens de manière responsable – des médecins qui prescrivent des médicaments aux agriculteurs qui traitent leur bétail. Les lois et règlements doivent être adoptés et, surtout, appliqués pour garantir une utilisation prudente des antimicrobiens. Ensemble, nous pouvons Résister à la résistance.
À moins que nous n'agissions maintenant, les antimicrobiens cesseront de fonctionner lorsque les gens en ont le plus besoin.
Résister à la résistance ! Parce que les antimicrobiens doivent être respectés.
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DEVENEZ UN(E) CHAMPION(NE) Résistez à la résistance et rejoignez le mouvement contre la RAM
Êtes-vous prêt à résister à la résistance et à lutter contre la RAM ? Nous sommes là pour vous aider.
Renseignez-vous.
Nous avons développé des ressources pour vous aider à mieux comprendre la RAM afin que vous sachiez quand prendre un antimicrobien et quand ne pas le faire. Plus vous en savez sur la RAM, plus vous aidez à garder les antibiotiques, les antipaludiques et les antiviraux efficaces lorsque vous en aurez le plus besoin. Téléchargez les fiches d’information ci-dessus.
Utilisez les réseaux sociaux.
Nous devons Résister à la résistance. Mais nous avons besoin de votre aide. Partagez ce que vous avez appris sur les réseaux sociaux et tout le monde agira avec intelligence face à la RAM. Téléchargez notre boîte à outils ici et utilisez nos graphiques et nos vidéos.
Parlez-en à vos amis et votre famille.
Pour Résister à la résistance, nous avons besoin que vous demandiez à votre communauté de prendre soin d’elle en ne prenant des antimicrobiens qu’en cas de besoin – ou ils cesseront de fonctionner lorsqu’ils seront le plus nécessaires.
Restez vigilant.
Tout le monde ne sait peut-être pas comment il peut résister à la résistance. Alors, restez attentifs à la façon dont votre famille et vos amis utilisent les médicaments. Posez des questions et assurez-vous que vous et votre entourage êtes responsables. Si un membre de votre famille prend des médicaments dont il n’a pas besoin, demandez-lui pourquoi il prend un tel risque.
Posez des questions.
Nous ne pouvons Résister à la résistance qu’en nous éduquant, nous-mêmes et nos communautés. Interrogez votre médecin au sujet de la RAM. Et interrogez-nous aussi ! Nous avons rassemblé des fiches d’information pour répondre à toutes vos questions sur la meilleure manière de lutter contre la RAM.
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