Vers l’élaboration d’une stratégie pour le développement de la petite enfance : atelier de sensibilisation des hauts cadres des secteurs sociaux sur le concept de DPE
Du 24 au 26 février, Bujumbura a abrité les travaux de l’atelier de sensibilisation sur le Développement de la Petite Enfance (DPE). Organisé par le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida avec l’appui des partenaires techniques et financiers dont l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le fond des Nations Unies pour l’enfance (l’UNICEF) et la Banque Mondiale. L’initiative était parrainée au plus haut niveau par SE Mme Angeline Ndayishimiye, la Première Dame du Burundi. L’atelier aura permis de sensibiliser les différentes parties prenantes sur le concept de DPE et un partage d’expériences qui a abouti à l’élaboration d’une feuille de route vers une stratégie nationale intégré pour le DPE.
Organisé par le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le SIDA, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers du Burundi dont l’OMS, UNICEF et la Banque Mondiale, l’atelier avait pour objectif de sensibiliser les hauts cadres des secteurs sociaux de base sur le concept du Développement de la Petite Enfance et particulièrement sur l'importance d'investir dans les interventions du DPE en faveur du développement du capital humain.
Les travaux de cet atelier ont solennellement été lancés par S.E. Mme Angeline Ndayishimiye, Première Dame de la République du Burundi, et en même temps Présidente de la branche de l’Organisation des Premières Dames d’Afrique pour le Développement au Burundi. Etaient aussi présents des membres du Gouvernement, dont le Dr. Thaddée Ndikumana le Ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, le Maire de la Ville de Bujumbura, des parlementaires, ainsi que différents délégués des partenaires techniques et financiers du Burundi.
Faisant référence à la définition de la Petite Enfance par l’Organisation mondiale de la Santé, Mme Angeline Ndayishimiye, a rappelé que durant cette période allant de la conception à l’âge de 8 ans, il est considéré que ce que vivent les enfants sert de pierre angulaire pour le reste de leur vie. D’où l’importance accordée par le Burundi à cette phase de développement humain, à travers notamment la ratification des traités et conventions visant la protection et le bien-être de l’enfant.
« Le développement intégral de l’enfant, dès le sein de sa mère à l’âge de 8 ans, est une étape cruciale sur sa vie » a déclaré Mme Angeline Ndayishimiye lors de son allocution de lancement des travaux. « Il est la clé pour sa croissance et son apprentissage, sa prise en charge et pour le développement de son pays. C’est d'ailleurs dans cette considération que le Burundi a ratifié nombre de chartes et conventions internationales, y compris la Convention internationale des droits de l'enfant et la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant » a-t-elle poursuivi.
A lire aussi:
-
Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l'enfant et de l'adolescent (2016-2030). Survivre, s'épanouir, transformer
-
Dix faits et chiffres sur le développement dans la petite enfance
La période de la petite enfance est aussi dite : « fenêtre d’opportunités », de par l’importance de l’apprentissage des enfants à cet âge, leur capacité d’apprendre, de voir, d'entendre, de communiquer et de penser de manière critique, ainsi que leur préparation à la scolarisation. Le Pr. Bah Keita, Représentant de l’OMS au Burundi, a profité de l’opportunité pour féliciter le Gouvernement du Burundi pour les efforts et les avancées significatives réalisées dans le domaine du développement dans petite enfance, afin de garantir à ses jeunes enfants un avenir des plus radieux.
« La mesure de gratuité des soins à l’endroit des femmes enceintes et enfants de moins de 5 ans mise en place depuis l’année 2005, a apporté des améliorations dans la promotion du développement de la petite enfance. » a déclaré le Pr. Bah Keita. « En plus de cela, le Burundi a l’une des meilleurs taux de vaccination dans la région africaine, avec un taux de 97%, et la pratique de l’allaitement est des plus performant, avec un taux de plus de 83%. Il s’agit des avancées significatives réalisées par le pays, et dont il sied de féliciter, d’encourager et de consolider. » a-t-il poursuivi.
Le Représentant de l'OMS a invité le Gouvernement du Burundi à prendre le train en marche et à profiter du momentum, en finalisant le processus d’élaboration d’une stratégie nationale multisectorielle de développement intégré de la petite enfance, centré sur les « soins attentifs ». « Aligné au Plan National de Développement du Burundi 2018-2027, d’où découle la politique Nationale santé, la politique de l’éducation et celle de protection de l’enfant, cet outil permettrait au pays de tracer sa propre voie, et déterminer les moyens à mettre en œuvre, tout en gardant un œil sur ses avancées vers l’investissement dans les jeunes enfants du Burundi. », a soutenu le Représentant de l’OMS au Burundi.
Les travaux de l’atelier ont permis d’informer les hauts responsables des secteurs sociaux de bases sur le concept de Développement de la Petite Enfance (DPE), ainsi que sur l’importance d’investir dans le développement intégré de la petite enfance en faveur du développement du capital humain. En effet, des études économiques et des preuves sur les avantages sociaux ont mis en évidence l'importance de la petite enfance sur la réussite scolaire, la productivité économique, la citoyenneté responsable, la santé à vie, les communautés fortes et la réussite des parents de la prochaine génération.
Tout au long des trois jours, les participants issus des différents secteurs impliqués dans la promotion du Développement de la Petite Enfance ont aussi pu partager des expériences et les ressources documentaires disponibles. Des spécialistes de l’UNICEF, de la Banque Mondiale et de l’OMS ont entre autres donné un aperçu sur le concept du DPE, donné quelques évidences sur le DPE ainsi que l’importance du DPE dans développement du capital humain.
Les participants, en plus d’échanger et débattre sur l’état des lieux du DPE au niveau national, notamment à travers des travaux en groupes, ont conclu les travaux de l’atelier en soumettant des propositions concrètes qui ont servi à l’élaboration d’une feuille de route vers l’élaboration d’une stratégie multisectorielle de développement intégré de la petite enfance.
Les prochaines étapes consisteront entre autres à compiler toutes lesdites propositions et les orientations fournies par les participants, pour développer une mouture de document stratégique pour le Développement de la Petite Enfance au Burundi. C’est ce même document qui, après concertation et validation avec et par les différentes parties prenantes, devrait au final aboutir à la stratégie nationale intégrée pour le développement de la petite enfance.