Santé Mentale au Travail

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Traitement numérique d'image d'illustration, par Edmond N'Takpé, Communication Officer OMS CI
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Santé Mentale au Travail

Faire un état des lieux du dispositif juridique en matière de santé mentale au travail en Côte d’Ivoire et sensibiliser, travailleurs et employeurs sur la réalité de la souffrance psychologique, sont entre autres les objectifs du premier Salon du Capital Humain (SACH). Sous le thème "Santé et sécurité psychologiques au travail", ce salon qui s’est tenu les 13 et 14 mars 2024, a été organisé par le Programme National de la Santé Mentale, avec l’appui de ses partenaires, dont l’OMS. Il a permis aussi de mener le plaidoyer en faveur de la prise en charge appropriée de la Santé Mentale au Travail.

La santé, selon l’OMS, est un état complet de bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. Dans le monde, la question de la santé mentale est de plus en plus préoccupante. La Région africaine, où l’on note encore une importante stigmatisation, a enregistré environ 11 cas de suicides sur 100 000 en 2022, ce qui est supérieur à la moyenne mondiale de neuf cas de suicide pour 100 000 habitants.

En Côte d’Ivoire, les crises successives, aussi bien politico-militaires, et même les grands évènements heureux, comme la victoire de la CAN, ont eu un impact certain sur la santé mentale des populations, y compris les travailleurs. Le SACH vient à point nommé, pour essayer de combler le gap en matière de plaidoyer, impliquant tous les acteurs du bien-être au travail et statuer sur un cadre juridique, ainsi que la mise en place d’une politique concertée et nationale de prévention et de lutte contre la souffrance au travail.

Entamé par l’adresse spéciale du DG de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), qui a présenté le modèle de gestion sociale de cette structure étatique, le Salon s’est poursuivi par une table ronde et deux panels, tous animés par des experts du domaine. Les deux panels ont porté sur les ‘'enjeux et impact humain, économique et juridique’’ et sur ‘'les outils de gouvernance, en matière de prise en charge de la santé mentale des travailleurs en Côte d’Ivoire’’.

La table ronde a porté sur les ’’partages d’expériences et de bonnes pratiques d’ailleurs’’. Coanimée par un expert OMS et du PNUD, cette table ronde a permis à Dr Ambroise Ané, expert du bureau pays OMS, Chargé des maladies non transmissibles, de rappeler l’énorme travail de normalisation et d’appui accompli par l’Organisation mondiale de la Santé, sur la santé mentale au travail, pour le bien-être des populations.

Dr Ané a situé le contexte, en précisant « qu’avant 2019, déjà 300 millions de personnes souffraient de dépression mentale, bien avant donc la pandémie de la COVID-19 ». « À l’échelle mondiale, l’OMS estime que la dépression et l’anxiété font perdre chaque année 12 milliards de jours de travail, ce qui représente une perte de productivité de 1000 milliards de dollars par an », nous dira-t-il. Toujours selon le Dr Ané, l’OMS « en tant que secrétariat du pays en matière de santé, travaille, en étroite collaboration avec le Gouvernement, sur la question spécifique de la santé mentale au travail. Elle met à disposition des outils, tels que les directives, les notes techniques et d’orientation, pour que des mesures nationales soient prises conformément à ces outils. » L’OMS fait donc « le plaidoyer, l’accompagnement et le soutien auprès du Gouvernement ». Dans la suite de ses propos, il a rassuré les chefs d’entreprises présents à cette table ronde, de la « disponibilité de l’OMS à les accompagner par la formation, aussi bien de l’employeur que de l’employé ». Notons qu’environ 300 chefs d'entreprises étaient présents à cette table ronde.

Pour Mme Prisca Brou, experte du PNUD sur le sujet, « des mesures ont été prises par le Système des Nations Unies, pour permettre de diminuer le stress au travail ». Elle citera l’ombudsman, la flexibilité des horaires, le télétravail, etc. 

La qualité des questions posées et les réponses apportées, lors des échanges de cette table ronde, démontre l’importance de l’objet de ce salon. Mais surtout, la pertinence des propositions faites par les chefs d’entreprises présents ouvre de grandes et belles perspectives dans la prise en charge de la santé mentale au travail en Côte d’Ivoire.

Une vue d'ensemble du salon
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Une vue des participants au salon
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Photo de famille des experts invités
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Intervention de Dr Ané, expert Maladies Non-Transmissibles, Bureau OMS Côte d'Ivoire
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