L’OMS outille trente jeunes ambassadeurs pour renforcer la sensibilisation sur les cancers du sein et de la prostate
Brazzaville, 25 novembre 2024 – A l’origine de plus de dix millions de décès dans le monde en 2020, le cancer est l’une des principales causes de mortalité ans le monde. Le cancer du sein, le cancer le plus fréquent chez la femme, a provoqué plus de 670 000 décès en 2022 et était la première cause de cancer dans plus de 157 pays. Chez l’homme, le cancer de la prostate est la première cause de décès par cancer. Au Congo, la situation des cancers est également alarmante ; le profil pays de l'OMS de 2018 révèle que 7% des décès sont dus au cancer, représentant une part significative des 35% de décès liés aux maladies non transmissibles.
Pour renforcer la sensibilisation sur ces cancers, la communauté internationale a initié les principes d’octobre rose et de novembre bleu pour renforcer la sensibilisation sur les cancers du sein et de la prostate respectivement. En lien avec ces initiatives, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) Congo en partenariat avec le ministère de la santé et de la population a organisé une séance de sensibilisation et d’engagement sur les cancers du sein et de la prostate le 25 novembre 2024. Avant la journée, trente jeunes ambassadeurs de la lutte contre les cancers ont été identifiés dans les universités et autres institutions du pays. La célébration a été mise à profit pour outiller ces ambassadeurs sur la sensibilisation des communautés et l’orientation des personnes présentant des signes d’appel du cancer vers les structures de prise en charge.
Les activités de renforcement ont été conduites par deux professeurs de l’université Marien NGOUARBI. Ils ont expliqué les spécificités des cancers du sein et de la prostate ; ils ont insisté sur les mesures de prévention, le dépistage précoce, et la nécessité de combattre les facteurs de risque tels que le tabagisme, l'alcoolisme, une alimentation déséquilibrée, le surpoids, l'obésité et l'inactivité physique. Des vidéos éducatifs sur l’auto-examen des seins ainsi que des messages clés ont présentés aux ambassadeurs.
« L’utilisation de ces ambassadeurs vise à promouvoir le recours précoce des personnes présentant des signes de cancer aux structures de prise en charge. Elle constitue une composante communautaire pour les centres de dépistages mis en place dans les hôpitaux de Makelekele et de Talangai avec l’appui de l’OMS », a déclaré Dr Vincent SODJINOU, représentant par intérim de l’OMS au Congo.
Outre les ambassadeurs, le personnel du bureau pays de l’OMS a participé à cette activité enrichissante. A la fin de la séance, les participants ont une bonne connaissance des principaux signes devant faire penser aux cancers du sein ou de la prostate et surtout de la valeur ajoutée du dépistage précoce. « Je croyais que le cancer était toujours une fatalité ; mais j’ai compris aujourd’hui qu’on peut guérir du cancer si c’est dépisté tôt », déclare Aude. Les étudiants ambassadeurs ont également exprimé leur satisfaction quant aux informations reçues. « J’ai participé à cette journée car je suis particulièrement intéressé par la question du cancer. En tant que futur professionnel de santé, cette séance nous a permis de comprendre les aspects santé publique de la lutte contre les cancers. Je me ferai le devoir de sensibiliser les populations sur le recours précoce aux structures de dépistage ; car j’ai compris que l'élément clé est le dépistage précoce ; plus un cancer est dépisté tôt, plus les chances de survie sont élevées » a déclaré Henry Sympa, étudiant finaliste en médecine.
La directrice du programme national de lutte contre les cancers, le professeur Judith NSONDE MALANDA, a pris part à cette importante activité. « Nous fondons l’espoir, qu’en tant qu’ambassadeurs, vous renforcerez les capacités de vos pairs et surtout vous aiderez à sensibiliser les communautés sur les signes d’appel des cancers et l’importance du dépistage précoce », a-t-elle déclaré.
La lutte contre les cancers au Congo s’inscrit dans les efforts mondiaux visant à atteindre les objectifs du Plan d’action mondial pour la lutte contre les maladies non transmissibles, dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030.