Dar es Salaam – Peu après que la Tanzanie a confirmé son premier cas de maladie à virus Marburg en février 2023, des mesures de contrôle de l’épidémie ont été rapidement mises en œuvre en s’appuyant sur les efforts de préparation entrepris par le pays au cours des mois précédents. Ces efforts effectués par les autorités sanitaires nationales, le personnel de santé et les communautés ont permis de mettre fin à l’épidémie en tout juste trois mois.
En tout, huit cas confirmés et un probable, ainsi que six décès, dont celui d’un travailleur de la santé, ont été enregistrés lors de l’épidémie. Ce résultat a été rendu possible grâce à l’amélioration des capacités en matière de diagnostic en laboratoire, de surveillance, de suivi des contacts, de soins cliniques de soutien et d’une participation communautaire renforcée.
Bien que l’épidémie ait été déclarée terminée, le pays continue de concentrer ses efforts sur la surveillance de la maladie afin de rapidement riposter à toute nouvelle résurgence du virus. Soutenu par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et d’autres partenaires, le gouvernement fournit également une aide médicale et psychosociale aux trois survivants de Marburg.
En mars 2023, lors d’un de ses rondes de routine, il s’est occupé d’un patient avec une forte fièvre, des maux de tête sévères et des malaises. Après l’avoir examiné, le Dr Ndulu a transféré le patient à l’hôpital régional de référence de Kagera. Malheureusement, l’homme est décédé en route.
Lorsqu’un des contacts de cette personne a été testé, il a été établi qu’il avait probablement contracté Marburg.
Trois jours après cette rencontre, le médecin de 36 ans luttait lui aussi contre l’infection et était placé sous respirateur artificiel. Plusieurs de ses organes avait cessé de fonctionner normalement.
« C’était un cas difficile à traiter. Je n’avais jamais connu cela avant. Parce qu’il s’agissait d’une maladie infectieuse, nous ne pouvions pas avoir recours aux procédures de laboratoire normales », se remémore le Dr Said Omary Kanenda, le spécialiste des reins qui a soigné le Dr Ndulu.
« Le Dr Ndulu a fait face à une série de problèmes allant de l’anémie à l’insuffisance rénale. Grâce à l’équipement spécialisé supplémentaire donné par le Ministère de la santé, nous avons pu gérer son cas avec succès. »
Le Ministère de la santé a fourni une machine à dialyse au centre de santé où le Dr Ndulu était soigné, ce qui a été essentiel à sa guérison.
Les hôpitaux où les patients étaient isolés et les centres de traitement ont été décontaminés pour que les services de santé de routine reprennent.
Sa communauté a accueilli la guérison du Dr Ndulu avec joie. « Ma famille et les membres de ma communauté ont perçu ma maladie comme une lutte spirituelle entre le bien et le mal », dit-il. « En tant que médecin et personne guérie, je continue à les corriger et à les sensibiliser, pour que nous soyons tous en sécurité et protégés. »
Père d’un enfant, le médecin est reconnaissant des soins dont il a bénéficié et qui lui ont permis de guérir. « J’ai vu comment le personnel de santé travaillait sans relâche pour me sauver. Dire que je suis reconnaissant est en-deçà de la réalité », souligne-t-il.
« C’est vrai, l’épidémie est terminée, mais nous n’en sommes pas encore complètement débarrassés dans la mesure où cela a eu des conséquences dont nous nous occupons aujourd’hui », explique le Dr Issessanda Kaniki, médecin régional responsable à l’hôpital de Kagera. « Grâce à l’appui de l’OMS, nous fournissons un soutien psychosocial et mental aux personnes guéries et à leurs familles pour garantir que leur guérison soit complète. »
« À l’avenir, établir un système de santé résilient et aider les communautés à l’être aussi face aux épidémies est essentiel », affirme le Dr William Mwengee, chargé de la surveillance et coordinateur des opérations de riposte à Marburg à l’OMS Tanzanie. « C’est un objectif auquel nous devons tous adhérer, étant donné les menaces grandissantes posées par les maladies émergentes et ré-émergentes. Cela nécessitera un investissement soutenu dans les systèmes de santé pour la sécurité sanitaire. »
« Pendant mon traitement, j’ai souffert d’hypertension, donc le spécialiste me rend visite matin et soir pour prendre ma température et les vérifier les autres signes vitaux », détaille-t-il. « Heureusement, je n’ai jamais souffert de stigmatisation. Le spécialiste m’a beaucoup aidé en sensibilisant les membres de ma communauté. Cette guérison se passe vraiment bien pour moi. »
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