Soixante restaurateurs, patissiers, importateurs et consommateurs outillés pour l’enrichissement des aliments

Cotonou, 29 août 2013 -- L’une des salles de conférence de l’INFOSEC a abrité cette séance d’information et de sensibilisation sur l’enrichissement des aliments. Importateurs, patissiers, restaurateurs et consommateurs y ont participé. C’est le Dr Olga AGBOHOUI HOUINATO, Directrice de la Santé de la Mère et de l’Enfant (DSME) qui a présidé les travaux au nom du Ministre de la Santé. Le présent atelier a été organisé par le Ministère de la Santé en collaboration avec la Fondation Helen KELLER International (HKI) et l’OMS/Bénin.

L’un des objectifs de cette réunion est d’informer et sensibiliser les participants à adopter des aliments enrichis en portant leur choix sur l’enrichissement en général et en particulier sur les aliments portant le logo de l’Union Economique Monétaire Ouest Africaine « ENRICHI ». Cette marque permet au consommateur de choisir un produit intéressant sur le plan nutritionnel et aux industriels, de faire un marketing efficace de leur production en distinguant leurs produits.

En effet, il y a trois (3) stratégies pour mener une lutte efficace contre les micronutriments : i) une alimentation variée et équilibrée ; ii) une supplémentation avec des comprimés/capsules/sirops de vitamines et minéraux et iii) un enrichissement des aliments est nécessaire. Cette 3e et dernière stratégie complémentaire aux autres stratégies permet un accès accru et une meilleure pérennité de l’intervention que les deux premières stratégies. Les interventions de M. Zaoro TOUAORO Représentant de la Fondation HKI, de M. Barnabé DOHOUNVIDEGNON du Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Petites et

Moyennes Entreprises (MICPME) et du Dr Olga AGBOHOUI HOUINATO, DSME ont insisté sur l’enrichissement des aliments. Les riches débats qui ont suivi les

différentes présentations ont mis l’accent sur la vulgarisation des textes et arrêtés pris par le Gouvernement pour réglementer l’importation des produits alimentaires en conformité avec les décisions de l’UEMOA. Dans cette optique, les débats ont également porté sur l’historique de l’enrichissement des aliments au Bénin et sur trois (3) points clés liés à l’enrichissement des aliments.

Il s’agit de : la formation des acteurs de la lutte contre les carences en micronutriments sur le contenu du guide des aliments ; le renforcement du système de contrôle d’entrée des aliments importés et puis, la mise en oeuvre effective des différents arrêtés pris par le Bénin pour encourager l’enrichissement des aliments.

La fortification en vitamine A des huiles alimentaires destinées à la consommation humaine et animale a également préoccupé les participants ainsi que la fixation de la liste des micronutriments pouvant être ajoutés aux denrées alimentaires à des fins de fortification. Il a été suggéré que les corps de contrôleurs des douanes travaillent en synergie avec les importateurs afin que ces derniers veillent à l’enrichissement correct des huiles et des farines.

Les participants ont reconnu que les carences en micronutriments (fer, vitamine A, iode, zinc etc.) ont un impact négatif sur la survie et le développement des enfants ainsi que l’évolution socioéconomique du pays. Ils ont regretté qu’en dépit de l’abondance des aliments locaux riches en micronutriments, le Bénin enregistre toujours d’importantes carences en micronutriments qui constituent aujourd’hui, un problème de Santé Publique au Bénin.

Par ailleurs, près des deux tiers des femmes enceintes sont anémies et l’anémie entraîne des conséquences parfois irréversibles sur le développement intra utérin de l’enfant et l’état de santé de la mère. La séance de sensibilisation a été facilitée par les collègues Luc INGENBLEEK, Conseiller FAN à l’OMS et Andréa HOUINDOTE, Chef Service Nutrition à la Direction de la Santé de la Mère et de l’Enfant qui ont chacun, présenté des communications sur la situation alimentaire et nutritionnelle au Bénin et les principaux micronutriments (rôle et conséquences des carences) et les stratégies de lutte contre les carences en micronutriments.

Les représentants du MICPME et de HKI ont pour leur part, présenté les arrêtés interministériels de réglementation de l’enrichissement des aliments et pourquoi enrichir les aliments.

Lutte contre les carences en micronutriments au Bénin

Pour plus d'informations, veuillez communiquer avec :

François AGOSSOU, Conseiller NPO/HPR chargé de la Promotion de la Santé ( agossouf [at] who.int (agossouf[at]who[dot]int));

Dr Aristide Roch SOSSOU, Conseiller NPO/PEV chargé du Programme Elargi de Vaccination ( sossoua [at] who.int (sossoua[at]who[dot]int))

ou au Centre d’Information et de documentation du SNU/Bénin ahouangbol [at] who.int (ahouangbol[at]who[dot]int))  Téléphone : (229) 21 30.19.07. Télécopie: (229)21 30.42.08. Adresse: B.P. 918, Cotonou, Bénin.