L’OMS sollicite la Première Dame Dominique Ouattara pour porter le flambeau de la sensibilisation des populations, pour le dépistage précoce du cancer.

La Première Dame de Côte d’Ivoire, Mme Dominique Ouattara, a lancé officiellement les activités marquant la célébration de la campagne « Octobre rose » de lutte contre le cancer. La cérémonie s’est déroulée le 11 octobre 2023 au Centre national d’Oncologie Médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara (CNRAO) sis au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Cocody (Abidjan Est) en présence des personnalités nationales de haut rang, des partenaires, dont l’OMS, ainsi que des ONGs de lutte contre les cancers.

‘‘Je rends un vibrant hommage à toutes nos sœurs qui se battent contre le cancer du sein. Vous avez tout mon soutien et toute mon affection’’, a déclaré Madame Dominique Ouattara, marraine de la cérémonie.

La Représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire, Dr Jean Marie Vianny YAMEOGO, a saisi cette opportunité pour demander à la Première Dame, par ailleurs marraine de la célébration des 75 ans de l’OMS en Côte d’Ivoire, ‘‘d’être le relai des messages de sensibilisation aux femmes, nos sœurs nos mères, nos filles, aux ONGs et associations, aux professionnels de la santé et des médias, aux leaders coutumiers et religieux, dans la lutte contre le cancer du sein et pour le bien-être des populations de façon générale’’.

Le premier responsable de l’OMS en Côte d’Ivoire a rappelé la charge morbide des cancers du sein et de l’utérus en Afrique subsaharienne.

‘‘Les cancers du sein et du col de l’utérus représentent plus de la moitié de la charge du cancer chez les femmes. Malheureusement, entre 60 % et 70 % des femmes sont diagnostiquées à un stade avancé de la maladie’’. Les raisons de ce tableau en Afrique et particulièrement en Côte d’Ivoire sont ‘‘ la méconnaissance de la maladie, l’accès limité aux services de dépistage, de diagnostic et de prise en charge précoces’’ a-t-il poursuivi.

En Côte d’Ivoire, ‘‘plus de 17 300 nouveaux cas de cancer sont dépistés chaque année’’, selon le Ministre en charge de la Santé.

Le cancer tue par ignorance. On ne le dira jamais assez, ‘‘découvert tôt, le cancer du sein peut être traité et guéri", telle fut la constante, dans les interventions qui se sont succédé. Le diagnostic tardif a des conséquences diverses, d’abord pour les femmes atteintes, pour l’économie du pays et pour la famille. C’est donc à juste titre, que la Première Dame a tenu à affirmer que "Le cancer du sein ne déstabilise pas uniquement les femmes, mais aussi la famille". ‘‘Nous devons tous nous mobiliser’’, dira-t-elle pour clore ses propos.

À son tour de parole, le Professeur Judith DIDI-KOUKO, Directeur général du CNRAO a dressé le bilan des actions dudit centre, depuis sa création le 18 décembre 2017. Selon elle, la ‘‘Côte d’Ivoire a réussi à réduire de 25 % le risque de décès par cancer du sein’’, et plus de 10 000 nouveaux patients ont été reçus au CNRAO, dont 1818 atteints du cancer du sein. La série de bonnes nouvelles se poursuit avec la décision de ne retarder aucun traitement pour ‘insuffisance ou manque d’argent’’. En effet, selon la Directrice du CNRAO, les patients admis dans le centre sont d’emblée pris en charge, avec la possibilité pour eux de différer le règlement de leur facture selon des modalités souples. Dans son intervention, le Professeur a annoncé, la mise à disposition de l’application CNRAO Stop Cancer, conçue pour rappeler aux usagers les dates, lieux et coûts des activités de dépistage.

Notons que des prestations d’artistes sur la sensibilisation au dépistage précoce du cancer du sein, ainsi qu’une œuvre chorégraphique du personnel du CNRAO, ont agrémenté cette cérémonie officielle de lancement de la campagne contre le cancer du sein.