Nouakchott, Mauritanie, le 13 avril 2016 : Ministère de la Santé organise depuis ce matin un atelier de formation sur la communication en situation d’urgence en santé publique.  La cérémonie de  lancement de cet atelier a été présidée par le Secrétaire Général du Ministère en présence du Représentant de l’OMS, du Secrétaire Général du Ministère de l’Economie et des Finances, du Président du Croissant Rouge Mauritanien et de plusieurs hauts cadres du Ministère de la Santé.

Le Dr. Baptiste Jean Pierre, Représentant de l’OMS en Mauritanie, à cette occasion s’est adressé aux hommes des médias en ces termes : « la santé n’est pas seulement l’affaire du Ministère de la Santé, ni celle de l’OMS mais elle est notre affaire à tous. Nous avons chacun en tant qu’individu,  en tant que membre d’une communauté, en tant que jouant un rôle dans la société, un devoir à remplir pour assurer sa propre santé et participer à celle des autres. Plus la responsabilité dans la société est grande et plus le rôle de celui qui la détient est important dans le développement sanitaire du pays. Le journaliste, l’homme de la communication en tant que médiateur disposant d’une influence sur la population, capable de favoriser tel ou tel comportement, telle ou telle attitude, a une responsabilité multiple. Il est citoyen, leader d’opinion et  homme de confiance, parce que principale source d’information pour les autres. C’est pourquoi vous êtes tenus de dire la vérité. Pour cela, il faut éviter de manipuler ou d’être manipuler, connaitre avant de faire comprendre et assurer un équilibre entre la forme et le fond.

Vous devez aider à faire des choix en s’assurant de l’exactitude en communiquant sans parti pris, d’une manière compréhensible d’une équitable, honnête au terme d’une investigation rigoureuse. Ce comportement, cette éthique nécessaire en temps normal est plus qu’indispensable en période d’urgence.  Moment où les individus ont perdu des repères et cherchent désespérément à se protéger et à s’orienter. Et vous êtes leur boussole en ce moment-là. Une boussole qui est sollicitée pour orienter à travers les méandres des rumeurs et de la cacophonie le plus souvent créées par ce genre de situation».

Le Dr. Baptiste a poursuivi « La communication fait partie de la riposte. Il est important que les personnes chargées de gérer les crises sachent communiquer et que les communicateurs puissent contribuer à sauver les vies. Ils doivent dire la vérité sans créer la panique. Les autorités sanitaires et les hommes des médias doivent savoir collaborer dans le but de préserver l’intérêt général. Il s’agit de construire un partenariat où le personnel de la santé, les hommes des médias et les autres secteurs de la société pourront ou peuvent (au choix) en parfaite harmonie, chacun dans son domaine limiter au maximum les effets des épidémies et les arrêter le plus rapidement possible. Il y va de la vie des milliers de personnes »

Le représentant de l’OMS, en parlant de la situation en Mauritanie a indiqué que « Malgré les retards et absence de communication notés dans la gestion transparente et le partage des flambées épidémique en Mauritanie, il y a lieu de se féliciter des efforts énormes entrepris par les pouvoirs publics dans la gestion appropriée des événements de santé publique ». « Toutefois, poursuit-il, je ne peux m’empêcher d’attirer votre attention sur le fait que beaucoup reste encore à faire si nous voulons être bien préparés pour éviter les erreurs du passé dans le domaine de la communication, qui ont retardé la maîtrise des flambées, sapé la confiance du public, entravé l’observance des traitements et prolongé inutilement les rumeurs , la panique ». « Là aussi, mieux vaut prévenir que guérir » conclu-t-il.

M. Ahmed Ould Sid Ahmed Ould Dié, Secrétaire Général du Ministère de la Santé a dans son discours d’ouverture de l’atelier  souligné que la communauté internationale a pris conscience de l'importance du renforcement des capacités dans la prévention et  la gestion des crises  dans le domaine de la communication en situation d’urgence, eu égard à la multitude des situations d'urgence résultant des crises ou des catastrophes.

Il a, par la suite, appelé les personnes chargées de gérer ces situations à œuvrer pour que les citoyens puissent comprendre les situations d'urgences résultant des épidémies et des crises telles qu'elles sont sans créer la panique pour qu'ils soient en mesure de prendre la décision qui s'impose face à cette situation.

Le Secrétaire Général a enfin précisé que le département de la santé œuvre pour réaliser tous ce qui est de nature à promouvoir l'action sanitaire en Mauritanie et à limiter au maximum les effets des épidémies et des crises sur le citoyen.

L'atelier, de trois jours, vise à renforcer les capacités en communication en matière de préparation et de riposte en situation d'urgence en santé publique et regroupe  une quarantaine de participants venus des milieux de la presse, du ministère de la santé et des départements impliqués dans la gestion des urgences sanitaires.

Plusieurs communications portant sur le contexte épidémiologique et réponse, rappel des principes éthiques et déontologique de la presse, communication de risque en cas pandémie et lors des urgences de santé publique, les médias dans l’urgence, défis et opportunités, l’engagement communautaire et mobilisation sociales lors des flambées épidémiologique sont à l’ordre du jour.

Des exercices de simulation et travaux pratiques sont également prévus dans le cadre de cet atelier.

Cet atelier est facilité par M. Barry Rodrigue, de l’Equipe Inter pays de l’OMS pour l’Afrique de l’Ouest avec la participation du Dr Belizaire Marie Rosaline, Chargée des urgences et de M. Medellah Ould Bellal, chargé de la promotion de la santé au Bureau pays de l’OMS en Mauritanie

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Pour plus d'informations, prière de contacter:

Medellah Ould Bellal, HIP, OMS Bureau pays, Mauritanie, Mail : ouldbellalm [at] who.int, Tél : 00 222 22 62 08 74 ; 00 222 46 42 08 74