Progress report African region 21 - 2.4. Risk communication and community engagement - FR

2.4 Communication sur les risques et participation communautaire
2.4 Communication sur les risques et participation communautaire

La plus grande leçon tirée de la première année de la pandémie concernant la communication est que les organismes de santé publique doivent communiquer tôt, de manière stratégique et avec persistance pour freiner la propagation du virus, avec un solide soutien des structures de santé communautaires. Des communautés bien informées et responsabilisées jouent un rôle vital dans la prévention de la transmission de la COVID-19, et les agents de santé communautaires constituent une passerelle vers une bonne santé. La Région africaine de l’OMS a pleinement assimilé cette leçon dans la mise en œuvre du Plan stratégique de préparation et de riposte à la COVID-19 de 2021. Grâce à une collaboration avec l’UNICEF, l’AFENET, la société civile et les organismes nationaux de santé publique, des agents de santé communautaires et des influenceurs ont reçu une formation sur la recherche des contacts, avec une attention particulière accordée à l’orientation-recours des contacts symptomatiques, avant le transfert des patients vers des centres d’isolement dédiés. Dans le cadre de son partenariat avec les organes de santé communautaire, l’OMS a facilité l’achat de formulaires de notification et de suivi, de stylos, de thermomètres numériques et de rince-mains à base d’alcool. Plusieurs mécanismes d’enquête et de formation importants ont été déployés pour éclairer les stratégies de communication sur les risques et pour cerner les facteurs du non-respect des mesures de santé publique :

Survey and training mechanisms undertaken to inform risk communications strategies

« L’ambassade du Danemark en Ouganda est fière de s’associer au bureau de pays de l’OMS et salue la bonne collaboration de l’OMS, non seulement avec les partenaires donateurs, mais surtout avec le ministère de la Santé et les bureaux de santé de district. Le rôle central que joue l’OMS pour aider le gouvernement à mettre en place une riposte nationale à la COVID-19 a considérablement contribué à contenir la propagation et à bien gérer la COVID-19 en Ouganda. »

H.E. Nicolaj A. Hejberg Petersen
Ambassadeur, ambassade royale du Danemark à Kampala en Ouganda.

FIGURE 8 : Étude CAP - Raisons de la réticence à la vaccination
Figure 8
 
Échos du terrain

La parole aux partenaires – au Kenya
les femmes participent à la lutte contre la COVID-19

Lorsque la pandémie de COVID-19 a frappé le Kenya, le sous-comté d’Ugenya dans le comté de Siaya a été mis sous le feu des projecteurs nationaux du fait d’un clip vidéo, devenu viral, montrant l’inhumation du tout premier cas de COVID-19 suivant la réglementation stricte relative à la COVID-19. Ces images avaient effrayé beaucoup de personnes à l’époque, y compris des familles de la région et des membres de l’association de femmes Duuma, que je dirige.

Association de femmes Duuma à Ugenya dans le comté de Siaya au Kenya

Association de femmes Duuma à Ugenya dans le comté de Siaya au Kenya

Heureusement, nous avons vu une occasion de mieux aider notre communauté lorsque nous avons assisté à une réunion organisée par l’OMS Kenya, au cours de laquelle les dirigeants locaux ont été sensibilisés au virus et mobilisés pour le combattre, notamment en nous indiquant ce que nous pouvions faire pour arrêter sa propagation. Cette réunion a permis aux dirigeants du sous-comté – politiques, sociaux et administratifs – de réfléchir à la COVID-19 dans le sous-comté et à la nécessité de mieux peser le problème et de s’engager à mener des actions.

Bien que cette réunion ait eu lieu en octobre dernier, cette année, nous avons décidé d’agir et avons contacté l’OMS pour discuter plus amplement de la manière de mobiliser les femmes, afin que nous puissions apprendre et participer à la prévention et à la lutte contre la COVID-19. Je me suis alors mobilisée et j’ai organisé une rencontre en juin avec 15 femmes, représentant sept associations de femmes. Nous avons convenu qu’en tant que femmes, nous pouvions jouer un rôle clé pour amener les membres de nos ménages à observer les mesures de confinement liées à la COVID-19, par exemple en veillant à ce que des stations de lavage des mains soient en place à la maison et en rappelant aux membres de nos familles et de la communauté de porter des masques faciaux lorsqu’ils quittent la maison. Depuis lors, les quatre associations de femmes que je dirige n’ont cessé de s’entraider à travers des tontines, mais aussi de veiller au respect constant des mesures sanitaires liées à la COVID-19. La plupart des membres des quatre associations de femmes ont installé des stations de lavage des mains dans leurs domiciles et rappellent à leurs familles et voisins toutes les mesures à respecter. Nous ne tenons plus nos réunions habituelles afin de limiter les rassemblements. Nous évitons également d’assister aux rassemblements funéraires. Nos associations utilisent des masques faciaux réutilisables et sur mesure, assortis à l’uniforme de chaque association. Nous remercions Dieu de ce que nos efforts pour maintenir les mesures de sécurité aient porté des fruits – à ce jour, nous n’avons déploré aucun cas de maladie grave ou de décès dus à la COVID-19 parmi nos membres.

Marie Awuor
Présidente de l’association de femmes DUUMA
et de l’organisation Maendeleo ya Wanawake à Ugenya dans le comté de Siaya

 
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