Comment renforcer la sensibilisation dans les milieux estudiantins de Kinshasa sur la résistance aux antimicrobiens pendant la pandémie de COVID-19

A l'Université pédagogique nationale (UPN), les participants ont pris part à la célébration de la Semaine mondiale pour un usage des antimicrobiens, tout réfléchissant sur le danger de l'automédication pendant la pandémie de COVID-19
OMS/Jacques Matand'
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Comment renforcer la sensibilisation dans les milieux estudiantins de Kinshasa sur la résistance aux antimicrobiens pendant la pandémie de COVID-19

KINSHASA, 28 NOVEMBRE 2020, mise à jour publiée le 1er DÉCEMBRE 2020

 

Dans un contexte de la deuxième vague de COVID-19 marquée par une augmentation des cas confirmés à Kinshasa au cours des dernières semaines, les responsables du Programme de renforcement des capacités en enseignement et recherche en sciences de l’environnement (PRERSE) et les experts de l’OMS ont joint leurs efforts pour sensibiliser les étudiants de l’Université Pédagogique Nationale (UPN), un des établissements d’enseignement supérieur de Kinshasa, sur le bon usage des antibiotiques. Une matinée de sensibilisation qui entrait dans le cadre de la Semaine mondiale pour un usage des antimicrobiens, célébrée du 18 au 24 novembre 2020. 

Lors de cette rencontre, les participants ont pris connaissance du message de la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti, à l’occasion de la semaine mondiale de l’année 2020 pour un bon usage des antimicrobiens. Un extrait de son message souligne clairement ce que les études récentes révèlent : ‘‘72% des patients hospitalisés de la COVID-19 ont reçu des antimicrobiens, mais que seuls 8% de ces patients présentaient une forme d’infection pouvant être traitée par de tels médicaments.’’

Pour sa part, M. Crispin Mulaji, Professeur à la Faculté des Sciences de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) a mis l’accent sur les risques élevés liés à la résistance antimicrobienne (RAM), pendant ce moment où les gens sont de plus en plus tentés par l’automédication alors que la pandémie de COVID-19 continue à faire des victimes dans le monde et en RDC. ‘‘L’automédication et l’usage non rationnel des antibiotiques constituent une pratique dangereuse à la base des dégâts dans un organisme humain ; c’est une préoccupation qui nous interpelle, car ça constitue une question de santé publique en RDC,’’ a-t-il indiqué.

Il convient, selon lui, d’être encore plus vigilant en ce moment de propagation de la COVID19, et ‘‘consulter des spécialistes pour avoir les bons conseils et non faire de l’automédication en l’absence d’une prescription médicale.’’

Plus d’une cinquantaine d’étudiants étaient donc présents à ce rendez-vous de la conférence-débat, une occasion pour le Prof. Mulaji de rappeler l’importance du respect de tous les gestes barrières et des recommandations sur le lavage régulier des mains au savon, le port du masque dans les lieux publics et de la distanciation physique pour prévenir la COVID-19, afin de se protéger et protéger l’ensemble de la population. ‘‘En cette période de COVID-19, la lutte doit être renforcée davantage pour favoriser l’efficacité des traitements contre le nouveau coronavirus,’’ a-t-il insisté.

Présente à la journée de sensibilisation, Patricia Ewongo, une étudiante en environnement à l’UPN, note que ‘‘pendant la COVID-19, lorsqu’on est confronté à une résistance aux antimicrobiens, c’est une vraie préoccupation, surtout lorsqu'on est pris charge à domicile contre le coronavirus ; il nous faut à tout prix éviter de prendre toutes sortes d’antibiotiques sans l’avis du médecin.’’

REPORTAGE - Jacques Matand' (consultant en communication, OMS RDC)

Une vue partielle des étudiants dans l'amphithéâtre de l'UPN, à l'ouest de Kinshasa -
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A l'Université pédagogique nationale (UPN), les participants ont pris part à la célébration de la Semaine mondiale pour un usage des antimicrobiens, tout réfléchissant sur le danger de l'automédication pendant la pandémie de COVID-19
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