Niamey: Le gouvernement du Niger déclare officiellement la fin de l'épidémie de Fièvre de la Vallée du Rift
Niamey, le 14 février 2015 - L’épidémie de Fièvre de la Vallée du Rift (FVR), déclarée officiellement par le gouvernement le 20 septembre 2016, a été l’objet d’interventions coordonnées sur le plan de la réponse à cette urgence sanitaire à laquelle fait face pour la première fois le Niger. C’est ainsi qu’après plus de trois mois de lutte acharnée contre cette maladie d’origine animale et transmise à l’homme, le gouvernement du Niger vient de déclarer officiellement ce 14 février 2017, à travers un point de presse, la fin de l’épidémie devant la presse nationale et internationale et en présence des principaux partenaires dont l’Organisation mondiale de la Santé.
Cette déclaration conjointe, par le Ministre de la Santé et celui en charge de l’élevage, a fait ressortir brièvement la genèse de la gestion de cette urgence sanitaire, et a souligné la réussite des actions qui ont permis de la maitriser.
Dans son intervention, le Ministre de la Santé Publique du Niger a rappelé d’abord les dégâts causés par cette situation et noté ensuite le succès dans sa gestion grâce à toutes les actions menées par l’Etat et ses partenaires au premier rang desquels l’OMS. « Au total 399 personnes présentant des signes suspects de la fièvre de la Vallée du Rift ont été enregistrés, parmi lesquels 17 cas ont été confirmés au laboratoire. Malheureusement, nous déplorons 33 personnes décédées au cours de cette épidémie. Il faut rappeler que ces décès ont été enregistrés parmi les patients admis à un stade avancé de la maladie au début de l’épidémie. Aujourd’hui, par la grâce de Dieu, nous sommes à la fin de l’épidémie, le dernier cas confirmé positif au laboratoire a été notifié le 25 octobre 2016. Au vu de ce qui précède, nous déclarons la fin de l’épidémie de la fièvre de la Vallée du Rift dans la région de Tahoua. » a dis le Dr Illiassou Idi Mainassara, Ministre de la Santé Publique.
Quant au Ministre en charge de l’élevage, Mr Mohamed Boucha, il a tenu à rappeler l’importance de rester vigilant à tous les niveaux dans la surveillance des phénomènes de santé aussi bien chez les animaux que chez les humains.
Il faut rappeler que ce résultat encourageant a été possible grâce à la prompte réaction des partenaires dont l’OMS en premier qui, dès la déclaration de l'épidémie, l’a classé en catégorie 2 de la gestion des urgences sanitaires, avec la mise en place d’une équipe d’appui au niveau du pays. Ainsi, dès l’apparition de la maladie dans la zone de Tchintabaraden, un système de gestion des incidents a été mis en place par l’OMS. Ce qui a permis de mobiliser plus d’une vingtaine d’experts couvrant tous les domaines de la lutte contre l’épidémie tels que la coordination, la surveillance, l’entomologie, le laboratoire, la communication et la logistique. De même, le renforcement des capacités a été un des axes prioritaires, dans lequel l’OMS a appuyé la formation d’une dizaine d’agents de laboratoire, de près de 60 agents de santé ainsi que 428 relais communautaires.
Tous ces efforts ont été effectué dans le cadre de l’approche ‘une seule santé’ qui a contribué à une meilleure coordination de la réponse en travaillant avec la collaboration du système de santé animale.
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